Un documentaire à voir ou revoir sur Arte

Inondations : menace planétaire

16 mai 2016, par Jean

Les ouragans Sandy et Katrina ont montré que les pays riches n’étaient pas à l’abri de tempêtes dévastatrices et de raz-de-marée. Quels enseignements pour La Réunion ?

Pour plusieurs raisons — succinctement évoquées plus bas —, ce documentaire de 93 minutes est à voir

1 - Le réchauffement climatique qui fait que les eaux, plus chaudes, gonflent et occupent plus de place.

2 - La montée des océans, du fait de la fonte des glaciers terrestres (et non pas, comme dit par erreur dans ce documentaire) du fait de la fonte de la calotte polaire (un glaçon, même gros, fondant dans mon verre ne fera jamais déborder mon verre. C’est simple à vérifier).

3 - La subsidence des sols (c’est très bien démontré dans le documentaire)

4 - La liquéfaction des sols (c’est très bien démontré dans le documentaire)

5 - La conjonction a . des ondes marines des tempêtes, b . des fortes marées et c . d’un phénomène tel qu’un cyclone durant plusieurs jours (Hyacinthe) interdisant aux eaux de ruissellement de se déverser dans l’océan.

Pour faire face à ces modifications, les pays riches ont mis en œuvre (et continuent inlassablement, mais en vain) de gigantesques moyens avec des résultats mitigés. Il en résulte notamment un apartheid de fait puisque seuls sont protégés les quartiers pauvres (ah non, Jean, là, t’as mal compris !) en fait, seuls sont protégés les quartiers riches et/ou industrialisés. Les habitants des quartiers non protégés n’ont qu’à se débrouiller avec les ONG, etc. Celle et ceux qui n’y croiraient pas — parce que trop jeunes ou atteints de pertes de mémoire — n’ont qu’à se référer à la situation des personnes habitant à l’époque le long des digues bordant la Ravine Patate à Durand lors des passages du cyclone Hyacinthe.

Bref, je ne vais pas vous refaire tout le documentaire, il dure 93 minutes (un match de foot) et montre surtout combien il est extrêmement périlleux d’accepter de jeter, bientôt, 2 milliards à la mer avec la continuation des travaux de construction de la route en mer.

Mais il y a aussi matière à réflexion sur la conception de l’aménagement de notre île ayant prévalu jusqu’à aujourd’hui.

À chacun de nous de voir s’il faut, ou non, poursuivre dans cette voie.

Jean

Synopsis


29 octobre 2012 : la moitié de New York, envahie par les eaux, est plongée dans le noir à la suite du passage de l’ouragan Sandy. Après Katrina et ses 1 800 morts, ce nouveau cataclysme alerte sur la vulnérabilité des mégapoles côtières face aux ondes de tempête (raz-de-marée) et aux inondations. Dans le monde, quelque 136 villes portuaires, riches ou pauvres, sont menacées, en particulier celles situées sur des deltas.
À l’origine de ce phénomène : le réchauffement climatique et la montée des eaux bien sûr, mais aussi l’affaissement des sols (la subsidence) et leur liquéfaction, liés à l’urbanisation chaotique et au pompage excessif des nappes phréatiques, ainsi que la multiplication des barrages (45 000 à la surface du globe). Shanghai, Bangkok, Tokyo, Dacca ou Djakarta... : les cités asiatiques, à la croissance foudroyante, sont les plus exposées.Comment prévenir ces catastrophes, aux conséquences humaines et économiques désastreuses ?
Faudra-t-il un jour abandonner ces grandes métropoles qui sombrent inexorablement ? Aujourd’hui, les habitants du littoral fuient ou s’adaptent, en surélevant leurs maisons, tandis que des digues édifiées dans l’urgence tendent à protéger les quartiers des nantis, au détriment des plus démunis.

A la Une de l’actuRoute du littoralInondationCyclones et ouragans

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus