Faire de l’adaptation une priorité comprise par tous

Inondations meurtrières aux Philippines

6 janvier 2011, par Céline Tabou

Avec l’Australie et la Guadeloupe, les Philippines sont durement éprouvées par des pluies torrentielles. Ce phénomène dramatique pose une nouvelle fois la question de la vulnérabilité des populations devant la montée des eaux. L’adaptation à cette menace devient chaque jour plus urgente. Cela rappelle l’écrasante responsabilité des pollueurs qui ont construit 150 ans de développement sur les énergies fossiles et qui rechignent aujourd’hui à financer l’adaptation des pays les plus vulnérables.

Les autorités ont annoncé un bilan alourdi, après une quinzaine de jours de pluies torrentielles. Celui-ci fait état de 25 morts, parmi lesquelles de nombreux pilleurs, victimes des intempéries. De plus, de nombreuses régions du Sud de l’archipel sont sous les eaux.
La responsable régionale de la Sécurité civile de la région de Butuan, Blanche Gobenciong, citée par l’AFP, a expliqué qu’environ 70% de la région de Butuan est encore inondée. Dans cette région située sur l’île du Mindanao, 7 voleurs de troncs d’arbres se sont noyés, « les inondations sont une opportunité pour eux. Ils tentent d’acheminer les troncs par la rivière sans penser aux risques », a déploré Blanche Gobenciong. Si la grande majorité des victimes sont mortes de noyade, plus de quatre personnes ont été emportées dans des glissements de terrain, a indiqué le Conseil de gestion des catastrophes.
Près de 13.000 personnes ont été évacuées et accueillies dans des centres d’hébergement temporaires. Selon le bilan, cité par le “NouvelObs” du 4 janvier, huit personnes sont décédées, dont trois se trouvaient dans des maisons englouties par une coulée de boue à St Bernard, dans le centre du pays. La région est sujette aux glissements de terrain et a été la scène de l’un des pires désastres de l’histoire des Philippines, en février 2006. Une coulée de boue avait englouti un village entier habité par plus de 1.000 personnes.
Le président philippin, Benigno Aquino III, a réclamé l’ouverture d’une enquête pour savoir pourquoi il y avait eu de nouveau des morts à St Bernard, ville déjà frappée par des coulées de boue. Ce dernier a ordonné l’évacuation rapide des zones à risques.
Les experts indiquent que les pluies violentes risquent de continuer de s’abattre sur le pays, jusqu’à la fin de la semaine.

Céline Tabou

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