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Ouverture du séminaire sur l’adaptation des régions littorales européennes aux changements climatiques
4 février 2006
C’est hier qu’a commencé à Marseille le séminaire “Littoral en danger : comment les régions maritimes d’Europe s’adapteront-elles au climat à venir ?”. Les travaux du séminaire ont été ouverts par Michel Vauzelle, président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur et par Paul Vergès, président de la Région Réunion et président de l’Observatoire national des effets du réchauffement climatique. 150 personnes participaient à cette première journée. Dans son allocution, Michel Vauzelle a indiqué l’honneur pour sa collectivité d’accueillir une personnalité de la dimension de Paul Vergès qu’il salue respectueusement et avec admiration. Il a poursuivi en indiquant que cette rencontre n’aurait pas eu lieu sans Paul Vergès, puisqu’il s’agit de son initiative. Et que c’est un honneur pour la Région Provence Alpes Côte d’Azur d’avoir été choisie par l’ONERC pour accueillir cette manifestation. Il a ensuite continué son discours sur la question du changement climatique. Outre Paul Vergès et Michel Vauzelle, participaient également le délégué Interministériel au développement durable, Christian Brodhag, le directeur de cabinet du commissaire à l’Environnement de la Commission européenne, le directeur de l’Agence européenne de l’environnement et le directeur de l’ONERC Marc Gillet.
Nous reproduisons ci-après l’allocution de Paul Vergès, avec des intertitres de “Témoignages”.
Monsieur le Président de la Région PACA,
Monsieur le Président de la CRPM, Cher Claudio Martini,
Monsieur le Délégué Interministériel du développement durable
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs les élus,
Chers amis,
Je voudrais avant tout remercier très chaleureusement le Président Michel Vauzelle de nous accueillir dans ce bel hémicycle de l’hôtel de Région, pour ce séminaire consacré à l’adaptation des régions maritimes d’Europe aux changements climatiques.
Votre soutien, Monsieur le Président, s’inscrit dans la continuité des réflexions engagées au sein de votre collectivité, depuis un certain nombre d’années déjà, pour placer votre territoire dans les meilleures conditions pour affronter les bouleversements majeurs générés par la dérive du climat.
L’ONERC a eu l’occasion de contribuer à l’impulsion que vous avez donnée pour une approche méditerranéenne sur cet enjeu. Je sais l’importance que vous y accordez et les changements climatiques constituent en effet un champ nouveau et important en matière de co-développement.
Un véritable enjeu de civilisation
La Méditerranée et la Région Provence Alpes Côte d’azur est particulièrement exposée aux impacts des changements climatiques.
Qu’il s’agisse de la fonte des glaciers alpins et du recul de la limite d’enneigement qui risque de bouleverser l’économie touristique et pour les régions en aval de sérieuses difficultés en matière de distribution d’eau, qu’il s’agisse de l’augmentation redoutée des feux de forêt, qu’il s’agisse aussi du risque souligné par l’OMS de la résurgence de maladies tropicales comme la dengue, qu’il s’agisse encore de la question de l’élévation du niveau de l’océan et de l’aménagement des espaces littoraux... La liste pourrait être longue, je sais que toutes ces questions sont ici sujettes d’inquiétudes mais aussi de réflexions pour tenter d’y répondre au mieux.
Nous sommes avec les changements climatiques face à un véritable enjeu de civilisation. Enjeu de civilisation encore trop souvent sous-estimé et qui pourtant dominera l’existence commune des hommes au cours de ce siècle et des siècles à venir.
Nous sommes avec les changements climatiques devant des désordres colossaux qui refaçonneront aussi bien la géographie de la planète que les relations entre États. La question du changement climatique n’est pas une question exclusivement environnementale. Elle est aussi une question de sécurité, de sécurité collective.
La combinaison et la simultanéité du réchauffement planétaire, des évolutions démographiques et des effets de la mondialisation ouvrent en effet une période de bouleversements sans précédents dans l’histoire de l’humanité.
A-t-on bien conscience que les graves fléaux qui affectent déjà la planète comme la pauvreté, l’accès à l’eau, les maladies risquent de s’en trouver aggravés ? A-t-on conscience que non pas dans un siècle mais dans les années qui viennent l’humanité aura à gérer des dizaines de millions de réfugiés du climat ?
Dire cela ce n’est pas faire preuve de catastrophisme. C’est simplement souligner ce qui est déjà contenu dans des dizaines et des dizaines de rapports. Et la responsabilité des élus consiste précisément à mettre ces données révélées par la communauté scientifique en rapport avec l’état du monde, avec l’ensemble des autres forces constantes et dynamiques qui modifient chaque jour, presque imperceptiblement la vie sur la planète, comme la démographie ou la mondialisation par exemple, pour tenter de cerner au plus prés l’ampleur des bouleversements.
S’interroger sur nos concepts de croissance
Si nous gardons cette exigence à l’esprit, comment dès lors, ne pas s’interroger sur nos concepts de croissance et de développement que nous avons érigé en modèle et qui nous le savons étendus à l’échelle mondiale conduira la planète vers une impasse absolue ? En effet qu’en sera-t-il du réchauffement planétaire lorsqu’il faudra répondre aux besoins en énergie des 9 milliards d’habitants qui peupleront la planète. Nous savons tous que l’échelle mondiale de nos modes de production et du mode de vie occidental, qui est fondé sur une consommation irraisonnée des ressources naturelles épuisables est sans avenir.
Permettez-moi de citer Tony Blair qui dans une conférence de presse le lundi 30 janvier (il y a trois jours seulement) disait ; je le cite : "il est à présent évident que l’émission de gaz à effets de serre, associés à l’industrialisation et la croissance économique d’une population qui a augmenté par six en 200 ans, provoque un réchauffement climatique à un rythme qui est insoutenable". Je ferme les guillemets.
Voilà où nous en sommes un peu moins de quinze ans après la Conférence de Rio, où pour la première fois pourtant l’Homme reconnaissait par un acte réel de civilisation sa responsabilité directe dans les atteintes portées aux équilibres fondamentaux de la planète. Où serons-nous dans quinze ans ? Ce réchauffement qualifié d’insoutenable aura-t-il emporté notre insoutenable légèreté d’aujourd’hui ?!
Faut-il attendre la survenance et la multiplication des drames pour agir, ou saurons nous dans un sursaut salvateur tirer dans toutes les instances les conséquences politiques des conclusions des experts sur le réchauffement de la planète ?
Les changements climatiques sont déjà en cours
Ce que disent les scientifiques est très clair. Pour reprendre les conclusions des experts réunis l’année dernière à Exeter, "la Terre se réchauffe à un rythme effarant." Mais pire disent-ils, les changements climatiques sont déjà en cours.
Cela corrobore ce que nous voyons sous nos yeux avec la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. En Europe même, la multiplication ces dernières années d’inondations, de tempêtes aussi soudaines que violentes, de canicules, pourraient ne pas être sans lien avec le réchauffement planétaire.
Le réchauffement n’est plus, Mesdames-Messieurs, un problème inscrit dans un espace-temps qui nous dépasse. C’est devenu un problème très actuel, un problème d’aujourd’hui qui inquiète les populations.
Ce n’est plus également une question mondiale et lointaine. C’est devenu, et ce le sera de plus en plus, une question régionale du fait même de ses impacts , de ses conséquences.
Parce que les résultats des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre ne seront perceptibles que dans des siècles, cela implique que dans l’intervalle nous devons préparer nos pays, nos régions, nos populations à s’adapter aux impacts multiples générés par la dérive du climat.
L’Europe se réchauffe plus vite que la moyenne
Dérive climatique particulièrement sensible en Europe si l’on en croit l’Agence européenne de l’environnement qui indique dans son dernier rapport que l’Europe se réchauffe plus vite que la moyenne du globe.
Dérive particulièrement sensible aussi pour les régions littorales qui sont parmi les plus exposées aux conséquences du réchauffement planétaire.
Selon le conseiller de Tony Blair, Sir David King, l’augmentation significative du niveau des mers aura des conséquences sur la géographie mondiale même.
Et lorsque l’on a à l’esprit que le continent européen est de tout les continents le plus découpé avec le plus grand nombre de façades maritimes, cela soulève de multiples questions.
Comment en effet ne pas s’interroger sur les conséquences de la fonte du continent blanc sur le choix des routes maritimes et sur le trafic portuaire ? Quels seront les impacts, positifs ou négatifs, pour les ports d’Europe de l’ouverture de nouvelles voies navigables au Nord ?
Comment ne pas s’inquiéter de la question de la l’élévation du niveau de l’océan et donc de la protection des populations, des sites industriels quand ceux-ci sont localisés sur le littoral ?
Comment intégrer, avec la dose d’incertitudes inhérente au sujet, ces préoccupations dans l’élaboration de nos politiques sectorielles et la définition de nos politiques. Car la prise en compte de la donnée climatique conditionnera de plus en plus la pertinence des stratégies de développement de nos régions respectives.
Travailler ensemble
C’est là un vaste enjeu, où nous gagnerons pour relever ce défi, à travailler ensemble, à échanger nos expériences respectives et nos informations.
Par la constitution d’un vaste réseau de connaissance, de surveillance, d’observation, de collecte et de diffusion de l’information entre nos régions, il nous est possible de contribuer efficacement à l’émergence d’une véritable politique régionale, européenne et cohérente d’adaptation au changement climatique.
Puisse cette première rencontre être le moment fondateur pour l’émergence d’une conscience régionale dans la lutte de l’Union européenne contre le changement climatique planétaire.
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