
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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7 juillet 2008, par
Jean-Michel Severino, Directeur général de l’Agence Française de Développement (AFD) a présenté au mois de mai dernier le bilan 2007 de l’AFD. Avec 3,5 milliards d’euros d’engagements, l’AFD a réalisé une forte croissance de ses activités en agissant, notamment, en faveur du développement durable. L’année 2007 a également été synonyme d’efficacité comme en témoignent les impacts annoncés par l’Agence.
En 2007, les engagements de l’AFD se sont élevés à 3,5 milliards d’euros, soit une progression de 13% par rapport à l’année précédente. Réunissant les deux tiers des financements de l’AFD, la lutte contre la pauvreté et les inégalités économiques et sociales est au cœur des activités de l’AFD, devant le soutien à la croissance (42% des montants engagés) et la protection de l’environnement (20%). Depuis plusieurs années, l’AFD place l’évaluation et la mesure des impacts de ses projets au cœur de sa stratégie. « Les objectifs que nous nous sommes fixés sont accompagnés d’une véritable obligation de résultat. Car nos concitoyens attendent que nous fassions la démonstration de notre efficacité. C’est pourquoi nous enregistrons les impacts réels de notre action », rappelle Jean-Michel Severino. Pour cela, l’AFD a développé des outils de mesure qui lui permettent d’évaluer concrètement et précisément son action. Ainsi, en 2007, les montants engagés par l’AFD dans les pays en développement ont permis entre autres : - l’approvisionnement en eau potable de 4 millions de personnes, - la scolarisation de 4,7 millions d’enfants, - l’efficacité énergétique à travers l’économie de 2,7 millions de tonnes de CO2, - raccordement de 22,5 millions de personnes à un réseau de télécommunications, - prise en charge de 2,2 millions de personnes malades, - des projets d’appui à l’agriculture pour 6,5 millions de personnes, - l’économie de 114 millions de m3 d’eau potable par jour.
Réduire la pauvreté en facilitant l’accès à l’eau potable
La lutte contre la pauvreté et les inégalités est au centre des interventions de l’AFD dans les secteurs sociaux. Elle s’inscrit dans le cadre des objectifs du millénaire pour le développement définis par les Nations Unies : réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas un accès durable à un approvisionnement en eau potable. Elle privilégie une vision de long terme qui se traduit par un appui toujours plus important au secteur productif. La France s’est engagée à doubler son aide au secteur de l’eau, particulièrement en Afrique. Dans cette optique, l’AFD, qui intervient dans les pays en développement dans un objectif de réduction de la pauvreté en facilitant l’accès aux services essentiels, consacre en moyenne 20% de ses engagements à l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Il faut savoir que les pays africains sont les premiers bénéficiaires des engagements de l’AFD dans le secteur de l’eau. L’accès à l’eau potable couvre un triple enjeu : libérer les personnes, et généralement les femmes et les enfants, assujetties au portage, améliorer la santé publique, et aussi protéger les milieux naturels.
Renforcer la surveillance épidémiologique dans l’océan Indien
La santé des populations est au cœur des objectifs du millénaire pour le développement et de la préservation des biens publics mondiaux. La stratégie santé de l’AFD poursuit trois principaux objectifs : - la lutte contre les maladies transmissibles et émergentes, - l’amélioration de la santé maternelle et infantile, - le renforcement des systèmes de santé, notamment le développement des ressources humaines afin d’aider les pays à résoudre la crise des personnels de santé et la mise en place de systèmes de couverture du risque maladie. Ainsi, l’AFD contribue à renforcer la surveillance épidémiologique dans l’Océan Indien. Le projet Réseau régional de surveillance et d’investigations des épidémies dans les cinq Etats membres de la Commission de l’Océan Indien (Comores, France-Réunion, Madagascar, Maurice, Seychelles) a pour finalité de contribuer à la diminution du risque épidémique dans la région du sud-ouest de l’Océan Indien. Doté d’un budget de 5,6 millions d’euros pour une durée de 4 ans, il vise à réduire la morbidité des épidémies et à mieux gérer les crises en mettant en réseau les compétences et les informations concernant la lutte contre les maladies transmissibles, en formant des épidémiologistes de terrain ou encore en mettant en place des mécanismes de réponse rapide en cas d’épidémie.
Deux centres de formation au Congo
L’éducation de base est un facteur essentiel pour réduire la pauvreté et les inégalités. Et pour atteindre l’objectif visant à assurer l’éducation primaire pour tous d’ici 2015, l’AFD a financé un programme éducatif au Togo. En 2007, l’AFD s’est jointe à la mobilisation internationale avec un financement total de 136 millions d’euros en faveur de l’éducation de base et de la formation professionnelle dont 108 millions d’euros pour l’Afrique subsaharienne. Concrètement, l’AFD soutient le processus de refondation de l’enseignement technique et professionnel du Congo dans le cadre d’un financement de 6,6 millions d’euros octroyés fin 2007. Le projet accompagnera la mise en place de deux centres de formation à Pointe Noire et Brazzaville, appuiera la formation des formateurs et des enseignants et développera un dispositif d’aide à l’insertion des jeunes issus de ces établissements. Il participera ainsi à la création de nouvelles capacités de formation professionnelle mieux articulées avec les besoins des secteurs de l’économie congolaise.
Développer les énergies propres
Comme nous l’avons dit précédemment, la lutte contre le réchauffement climatique a été un des enjeux fondamentaux de l’année 2007 pour l’Agence. Ainsi, les montants engagés dans ce domaine ont dépassé le cap des 455 millions d’euros soit une augmentation de 10% par rapport à 2006. Sur le terrain, cela s’est traduit par le financement d’une ferme éolienne en Afrique de Sud. L’AFD a approuvé l’octroi d’un prêt de 100 millions d’euros à l’opérateur national Eskom pour le financement d’une ferme éolienne de 100 MW dans la province nord du Cap. La construction de cette ferme éolienne, qui produira environ 280 GWh par an, permettra d’économiser chaque année 250.000 tonnes de CO2 et viendra renforcer la sécurité de l’alimentation électrique de la région du Cap. Ce projet permettra au gouvernement sud-africain et à Eskom de démontrer leur engagement dans la lutte contre les gaz à effet de serre et la promotion des énergies renouvelables. L’AFD s’est aussi engagé à lutter contre la déforestation et a appuyé une meilleure gestion des forêts du Congo. 5 millions d’euros ont été attribués afin de réduire les désordres environnementaux sur les massifs forestiers du sud du pays. D’autre part, ce financement permettra de former les agents forestiers, de les équiper et d’élaborer des outils de pilotage grâce à la constitution de bases de données, d’un système d’information géographique, d’une cartographie forestière fondée sur l’exploitation de photos satellites et à la réalisation d’enquêtes de terrain...
Sophie Périabe (Avec le rapport annuel 2007 de l’Agence Française de Développement)
Quelles actions pour l’Outre-mer ?
Conformément à sa mission, l’AFD a poursuivi son action dans les régions ultramarines au service de leur développement durable. Ses activités s’articulent autour de quatre axes principaux : le financement et l’accompagnement des politiques publiques, la promotion de la compétitivité des entreprises et la création d’emplois, le soutien à un développement régional harmonieux et l’action en faveur du développement durable et de la préservation de l’environnement.
Appui et conseil aux collectivités locales
En sa qualité d’établissement financier public d’intérêt général, l’AFD apporte un appui et des conseils auprès des collectivités locales. Cet accompagnement adapté aux différentes problématiques rencontrées par les collectivités a pour but d’optimiser le recours à ses financements à travers une amélioration de la gestion locale : utilisation d’outils de programmation et de suivi, formations, expertises financières et sectorielles... Elles peuvent donner lieu à la conclusion d’accords de partenariat comme cela fut le cas en 2007 avec le Syndicat intercommunal du centre et du sud de la Martinique, avec le Conseil régional de la Réunion pour la promotion d’actions régionales dans l’Océan Indien et avec la ville du Port sur des sujets de développement durable.
Appui technique et financier aux SEM
L’AFD apporte son appui aux sociétés d’économie mixte en proposant des concours financiers spécifiques notamment les crédits pour le financement d’études. Au-delà de son rôle de financeur, elle apporte un appui technique en matière de montage, de stratégie de financement des opérations et propose des solutions aux problèmes des collectivités pour l’aménagement ou l’investissement public. En 2007, l’AFD a accordé à ce titre plus de 20 millions d’euros de prêts sur des opérations en Guyane et en Nouvelle-Calédonie. Elle devrait poursuivre cette activité dans les années à venir, pour répondre aux besoins des importantes opérations d’aménagement engagées dans les Antilles et en Nouvelle-Calédonie.
Plus de 2.000 logements sociaux en 2007
En matière de logement social, l’AFD est actionnaire de référence, aux côtés des collectivités territoriales, de sept sociétés immobilières implantées dans l’ensemble des départements d’Outre-mer, ainsi qu’à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, notamment la SIDR dans notre département. Elles ont mis en place une gestion de proximité et développent depuis plusieurs années une politique active d’entretien et de requalification de leur patrimoine intégrant des préoccupations environnementales et de maîtrise de l’énergie (installation de chauffe-eau solaires, de centrales photovoltaïques...). Pour satisfaire une demande sans cesse accrue de logements sociaux, ces sociétés poursuivent leur effort de construction et ont livré plus de 2.000 logements en 2007 dans tout l’Outre-mer.
Aides aux entreprises
Pour promouvoir la compétitivité des entreprises et la création d’emplois, l’AFD a eu recours à plusieurs dispositifs. Un prêt aidé à l’investissement, un prêt participatif de développement, la micro finance développée par l’ADIE, etc... ont permis à de nombreuses entreprises à prospérer et à créer des emplois. Ainsi, grâce à un prêt de 250.000 euros garanti à 50% par le fonds de garantie de Mayotte, une petite entreprise touristique de l’île, qui emploie trois salariés, a pu développer son activité en rachetant un catamaran. Après une légère rénovation et l’équipement du bateau en matériel de plongée, elle propose désormais des croisières d’une journée dans le lagon ou de plusieurs jours à destination des îles voisines. Cette offre de croisières est une nouveauté à Mayotte. Elle répond à une demande de plus en plus importante de la part de touristes dont le nombre est en augmentation.
Protéger la biodiversité
Les collectivités françaises d’Outre-mer font partie de quatre « points chauds » de biodiversité (Caraïbes, Océan indien, Nouvelle-Calédonie, Polynésie) sur les 25 existants dans le monde. Cette situation confère aux collectivités d’Outre-mer une responsabilité toute particulière en matière de développement durable. La Guyane appartient à l’un des trois derniers grands massifs forestiers du monde. La protection de ces merveilles qui ne connaissent pas les frontières s’organise la plupart du temps dans un cadre régional. L’AFD a participé au financement du fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) qui permet de soutenir des initiatives locales de conservation de la biodiversité. Le CEPF, au sein duquel l’AFD est représentée, est un fonds commun multi-bailleurs finançant des projets de préservation de la biodiversité en plusieurs points clés du globe et qui concernent notamment l’Outre-mer français avec les zones Caraïbes, Nouvelle-Calédonie, Océan Indien, et Polynésie. Une initiative sur la gestion des déchets solides est également promue par la France dans le cadre du renforcement de la coopération régionale dans le Pacifique. Lancée conjointement par l’AFD et le Programme des Nations unies pour l’environnement, elle associera plusieurs pays de la région.
Un exemple : appuyer le secteur médico-social à La Réunion
Avec une capacité d’accueil de 43 places pour 1.000 habitants de plus de 75 ans (contre 122 en métropole), la prise en charge des personnes âgées à la Réunion compte d’importants retards d’équipements. Ce constat a conduit le Conseil général à arrêter un schéma départemental d’organisation sociale et médico-sociale 2007-2011 incitatif à l’investissement. L’AFD souhaite consacrer un effort particulier dans ce secteur par des partenariats avec les acteurs concernés et par l’apport de son expertise et de ressources bonifiées. 12 millions d’euros ont ainsi été accordés à l’un des principaux opérateurs privés à but non lucratif de l’île, gestionnaire de plusieurs établissements sanitaires, médico-sociaux et sociaux. Le projet, d’une capacité d’accueil totale de 260 lits, consiste à accroître, moderniser et diversifier la capacité d’accueil des personnes âgées dépendantes dans la région sud de l’île. Il repose sur la restructuration d’un site et la construction de 3 nouveaux établissements d’hébergement pour personne âgée dépendante, permettant ainsi d’augmenter la capacité totale de 77 lits supplémentaires.
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