Climat

L’Afrique du Sud abaisse ses émissions de CO2

20 octobre 2011, par Céline Tabou

L’Afrique du Sud, qui accueille la prochaine grande conférence de l’ONU sur le climat fin novembre, a publié mardi 18 octobre un livre blanc sur la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, tel que le Co2.

A La Réunion, l’ONERC, présidée par Paul Vergès, a mis en place une politique d’adaptation visant à réduire les conséquences des changements climatiques, et anticiper les catastrophes naturelles à venir, notamment les cyclones et inondations entrainant des glissements de terrains et coulées de boue.

« Un pouvoir de négociation »

A travers leur libre blanc, les responsables politiques sud-africains travaillent à un projet de taxe carbone et à des incitations pour soutenir les initiatives respectueuses de l’environnement. Le livre blanc reprend les objectifs annoncés par le Président Jacob Zuma en 2009 visant à réduire de 34% en dix ans le niveau de croissance des gaz à effets de serre par rapport à ce qu’il aurait été si rien n’était fait, et de 42% d’ici 2025, a indiqué l’“Agence France Presse”.

La ministre de l’Environnement, Edna Molewa, a indiqué lors d’une conférence de presse au Cap que « cette politique que nous décidons maintenant et avant la conférence sur le climat va vraiment nous donner un pouvoir de négociation ». Les autorités se donnent deux ans pour mettre en place des mesures visant à réduire les « gros émetteurs, comme les producteurs d’électricité, de fioul, mais aussi les mines, l’industrie et les transports ».

La ministre de l’Environnement a annoncé que son gouvernement n’allait pas « nécessairement agiter ce document en tant que tel, mais cela montre que nous agissons vraiment sérieusement en tant que pays gros émetteur ».

Peter Lukey, directeur général adjoint pour le Changement climatique, a précisé que ce libre banc était « des objectifs pour l’action ». « Nous devons être totalement honnêtes en termes de restructuration de notre économie dans les 20 prochaines années, il ne fait pas de doute que certaines industries seront affectées. Mais si tout reste pareil, nous courrons au désastre », a-t-il ajouté.

Le rôle de l’ONERC dans l’adaptation

Dans un discours prononcé le 23 novembre 2010 à Paris, Paul Vergès, président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC), avait précisé que « la question du changement climatique pose de redoutables défis aux décideurs politiques. Ils sont sommés d’agir face à des risques dont les contours demeurent incertains, très variables et parfois encore méconnus ». Onze mois plus tard, à quelques semaines du Sommet mondial sur le Climat en Afrique du Sud, les préconisations de l’ONERC pour la France, et notamment La Réunion, permettraient de faire face aux changements climatiques, que ce soit dans les secteurs privé et public.

Territoire insulaire, La Réunion est menacée par la montée des eaux et l’intensification des dépressions atmosphériques. Avec le réchauffement climatique, ces catastrophes naturelles auront un impact conséquent sur les Réunionnais et leur mode de vie. « Nous gagnerons à travailler ensemble, à échanger nos expériences respectives et nos informations. Par la constitution d’un vaste réseau de connaissances, de surveillance, d’observations, de collecte et de diffusion de l’information entre nos régions, il nous est possible de contribuer efficacement à l’émergence d’une véritable politique régionale, européenne et cohérente d’adaptation au changement climatique », avait appelé Paul Vergès.

Céline Tabou

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