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Lutte contre l’effet de serre : 35 milliards de tonnes de gaz carbonique rejetées dans l’atmosphère ces deux dernières années
31 mars 2004
Plus de 35 milliards de tonnes de CO2 (gaz carbonique) ont été rejetées dans l’atmosphère au cours de ces deux dernières années, estime une étude de l’Agence australienne de recherche (CSIRO). Des données inquiétantes si l’on considère une autre valeur calculée par les chercheurs australiens : plus de 13 milliards de tonnes de CO2 sont parties en fumée en moyenne chaque année depuis 1993.
Aujourd’hui, la plupart des climatologues font le lien entre présence de gaz à effet de serre (dont le CO2) dans l’atmosphère et changement climatique, caractérisé notamment par une hausse brutale de la température moyenne de la planète, avec entre autre pour conséquences une élévation relativement rapide du niveau de la mer, une propagation plus facile des épidémies et une multiplication des phénomènes climatiques extrêmes.
C’est pourquoi cette augmentation du volume de gaz carbonique rejeté dans l’atmosphère est inquiétante, car un jour ou l’autre, nous en paierons le prix, sous forme par exemple de cyclones encore plus intenses qu’aujourd’hui. Or, cette tendance à la hausse risque d’être malheureusement bien durable, malgré tous les efforts déjà effectués.
Le responsable des chercheurs australiens à l’origine de l’étude, Paul Fraser, a en effet souligné que des mesures sont prises pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre. En France, cette lutte est devenue une priorité nationale depuis déjà trois ans, date de l’adoption unanime du texte de loi présenté par le sénateur Paul Vergès.
Dans cette perspective, 119 pays ont déjà ratifié le protocole de Kyoto, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les pays occidentaux. Mais des blocages persistent toujours pour la mise en œuvre de cet outil à l’échelle planétaire, en particulier de la part du gouvernement américain. Bien que ce pays soit celui qui rejette le plus de CO2 dans l’atmosphère, certains de ces dirigeants continuent à nier l’existence de l’effet de serre.
Cet aveuglement n’est pas spécifique aux proches de George Bush. Le 23 mars dernier, “Le Monde” indiquait que l’Union européenne "a demandé aux pays membres d’envoyer, d’ici au 31 mars, leurs plans visant, à terme, à limiter les émissions de gaz à effet de serre". Le quotidien souligne que "de difficiles négociations ont lieu avec des entreprises qui redoutent d’être désavantagées par rapport à leurs concurrents internationaux". Par ailleurs, en Russie, “Le Monde” rapporte les propos inquiétants d’un dirigeant industriel : "Presque toutes les entreprises importantes, surtout dans le pétrole et la métallurgie, sont défavorables à une ratification de Kyoto par la Russie".
Malgré les avertissements répétés des scientifiques, malgré la multiplication des signes annonciateurs d’un brutal changement climatique - comme par exemple l’engloutissement régulier des îles Tuvalu, ou la diminution de l’épaisseur de la banquise -, on constate que la volonté de beaucoup de décideurs du monde économique est de poursuivre sur la même voie : construire un développement basé sur le recours aux énergies fossiles (charbon, pétrole), dont on sait aujourd’hui qu’ils contribuent à bouleverser notre environnement.
Cette attitude ne pourra qu’aggraver la situation, car en faisant croire que le pétrole et le charbon sont les moyens privilégiés du développement, quel exemple montrent les pays occidentaux aux peuples qui veulent légitimement accéder à de meilleures conditions de vie ?
Certes, il est bien difficile de remettre en cause un “modèle” de développement, liant la croissance économique à la consommation d’énergies fossiles. Mais plus le temps passera, plus on constatera que l’on ne pourra pas faire l’économie d’un débat sur les modes de vie et de déplacement. Aujourd’hui, une minorité de l’humanité a construit sa prospérité sur la combustion du pétrole et du charbon, principalement dans les pays occidentaux. Mais ailleurs, ils sont des milliards à vouloir bénéficier du même confort. Les chiffres parlent.
En Chine, par exemple, la croissance économique était l’an dernier de 9,1%, et la demande de produit pétrolier a augmenté de 11,4%. Cette année, un milliard 300 millions de Chinois consommeront 270 millions de tonnes de pétrole, et il est prévu que la consommation essence, de diesel et de kérosène atteindra 136 millions de tonnes, en hausse de 4,6% par rapport à l’année dernière. Ce n’est pas un exemple isolé.
La croissance démographique et la tentation de vivre selon le “modèle” occidental ne pourront qu’augmenter les rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. D’autant plus que les habitants des pays du Sud constatent que les Occidentaux ne remettent pas fondamentalement en cause leur mode de développement mortifère. Comment ces derniers pourraient-ils dire à la majorité de l’humanité : “ne brûlez pas du pétrole, vous allez détruire notre planète”, alors que c’est sur ce type d’énergie qu’ils se sont appuyés pour créer des richesses ?
Sur le plan technique, des alternatives existent pour limiter le recours aux énergies fossiles. Il est plus qu’urgent de les mettre en œuvre, de les généraliser et de les partager avec les pays qui vivent en ce moment leur transition démographique. Cela donnerait la possibilité à ces derniers de sortir du sous-développement en utilisant des énergies propres, et cela permettrait d’atténuer l’impact des changements climatiques lors des prochaines décennies.
Nous sommes face à une certitude : du fait des activités humaines la température moyenne de la Terre va encore augmenter, et les hausses les plus spectaculaires se produisent déjà dans les régions polaires. Le risque d’emballement de l’écosytème est bien réel, car que se passerait-il si les énormes quantités de gaz carboniques prisonnières des terres perpétuellement gelées du grand Nord étaient libérées brutalement dans l’atmosphère ?
On mesure là toute la responsabilité des décideurs de notre époque devant les générations futures : l’ignorance ou l’inaction sont à proscrire, c’est dès maintenant qu’il faut agir afin d’anticiper sur ces changements sans précédents dans notre Histoire.
Manuel Marchal
Nouvelles du Protocole de Kyoto
o Allemagne
Compromis sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre
Le chancelier allemand Gerhard Schröder a obtenu à l’arraché un compromis sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre. Cet accord met fin à des semaines de conflit aigu entre les ministres de l’Économie et de l’Environnement.
Ce sont les deux ministres, le Vert Jürgen Trittin (Environnement) et le social-démocrate Wolfgang Clement (Économie), qui ont annoncé durant la nuit la fin du conflit au sein du gouvernement à l’issue d’une réunion de crise de cinq à la chancellerie.
Pour Berlin, il était urgent de sortir de ce conflit interne au gouvernement, l’Allemagne devant transmettre aujourd’hui ses objectifs en la matière à la Commission de l’Union européenne (UE).
Dans le cadre du plan national de quotas d’émissions réclamé par l’UE, il a été décidé de ramener les émissions de gaz carbonique des industriels allemands à 503 millions de tonnes par an d’ici 2007 et à 495 millions d’ici 2012, ont précisé les deux ministres. Jürgen Trittin entendait limiter les émissions de gaz carbonique des industriels allemands à 488 millions de tonnes par an, contre 506 millions en 2002. Wolfgang Clement était pour sa part favorable à un seuil de 505 millions de tonnes par an maximum, pour éviter de "freiner la reprise économique" et pénaliser l’industrie nationale.
De leur côté, les entreprises faisaient valoir que l’Allemagne fait partie des bons élèves en la matière. En vertu du protocole de Kyoto, l’UE s’est engagée à réduire de 21% ses émissions entre 1990 et 2012. L’Allemagne en est déjà à presque 19%, selon un porte-parole des industries productrices d’électricité (VDEW).
o Union européenne
Soutenir les technologies propres
Lors du dernier Conseil européen de Bruxelles, les conclusions de la présidence réaffirme la volonté de l’Union européenne de lutter contre l’effet de serre. Extraits du communiqué :
Il convient d’envisager d’autres solutions efficaces au regard des coûts pour mettre en œuvre les décisions de l’Union européenne en matière de changement climatique et de prendre en considération le coût potentiel de l’inaction. Le Conseil européen réaffirme la volonté de l’Union de réaliser l’objectif du protocole de Kyoto et, soulignant l’importance que l’Union attache à la ratification de ce protocole et à son entrée en vigueur rapide, il engage les pays qui ne l’ont pas encore ratifié, y compris la Fédération de Russie, à le faire sans tarder. Désireux de contribuer à l’effort général, le Conseil européen compte examiner, lors du Conseil de printemps de 2005, des stratégies de réduction des émissions à moyen et long terme, assorties d’objectifs. En préparation à ce débat, il invite la Commission à élaborer une analyse coût-avantages prenant en compte à la fois des considérations environnementales et des considérations de compétitivité. (...)
Il est essentiel de mettre en œuvre des technologies propres pour exploiter pleinement les synergies entre les entreprises et l’environnement. Le Conseil européen se félicite du plan d’action en faveur des écotechnologies et souhaite qu’il soit rapidement mis en œuvre. Il invite la Commission et la BEI à explorer comment mobiliser la gamme des instruments financiers pour promouvoir ces technologies. Lors du Conseil de printemps de l’an prochain, il examinera un rapport de la Commission concernant l’avancement global du Plan d’action et les autres possibilités qui s’offrent à l’Union européenne de promouvoir des scénarios "gagnant-gagnant", où les progrès enregistrés au niveau de l’environnement peuvent contribuer à la réalisation des objectifs économiques et sociaux de la stratégie de Lisbonne".
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