Risque d’inondation

L’Ile-de-France devra s’adapter aux changements climatiques

25 janvier 2014, par C.T.

Face à la hausse des changements climatiques et de leurs effets sur les territoires, l’Ile-de-France devra selon l’OCDE « se préparer », afin de réduire le risque d’une inondation de la Seine en raison de « dommages potentiels élevés ».

Bien calme habituellement, la Seine pourrait infliger des dégâts considérables à des millions de personnes.

D’après un rapport réalisé par l’OCDE sur le risque d’inondation de la Seine en Ile-de-France, une crue « majeure de la Seine » pouvant atteindre le niveau de la crue historique de 1910 pourrait affecter jusqu’à 5 millions de citoyens de la métropole francilienne. Celle-ci pourrait causer jusque 30 milliards d’euros de dommages, selon le dernier rapport de l’OCDE.

Conscientiser et améliorer la résilience

L’étude réalisée à la demande de l’Établissement public territorial de bassin Seine Grands Lacs, en partenariat avec le Ministère de l’Écologie et le Conseil régional d’Ile-de-France, affirme que la croissance économique, l’emploi et les finances publiques pourraient être atteints significativement par une telle catastrophe. De plus, il est conseillé aux élus locaux de « travailler à accroître la conscience du risque chez les citoyens et parmi les entreprises afin d’améliorer la résilience de la métropole aux inondations ».

Les récentes inondations en Europe et à New York, en raison de la hausse des températures, ont mit en évidence pour certaines autorités « la vulnérabilité des grandes villes modernes et toujours plus dense ». Mais surtout « le besoin d’adapter les infrastructures critiques au risque d’événements climatiques extrêmes ». Après les inondations à Paris, la Seine a mis plusieurs semaines avant d’atteindre son niveau après la crue de 1910.

L’étude note qu’une crue majeure de la Sein « représente un défi important pour les politiques publiques ». De plus, « les enjeux économiques, sociaux et humains, liés à l’ampleur et à la vulnérabilité des zones inondables sont considérables, surtout que l’Ile-de-France est le bassin d’activité principal de l’économie française ».

Besoin d’une nouvelle gouvernance

Pour Rolf Alter, directeur de la Gouvernance publique et du développement territorial à l’OCDE, « plus l’Ile-de-France se prépare à gérer ce risque et améliorer sa résilience, moins vulnérable sera la métropole, et cela sera bénéfique pour la région et aussi au niveau national ». Cependant, l’étude explique que « malgré les investissement de protection, l’urbanisation croissante et les interdépendant des infrastructures critiques on accru la vulnérabilité », raison pour laquelle l’organisation préconise d’améliorer la gouvernance.

Car malgré des politiques de prévention, « le contexte institutionnel a rendu difficile l’émergence d’une stratégie ambitieuse et cohérente de prévention de ce risque ». D’autant que la croissance urbaine et la densité des réseaux de transports ou d’énergie autour de la capitale française ont accru l’exposition face à un tel risque. L’étude de l’OCDE propose que les projets en cours autour du Grand Paris soient l’occasion, en matière de gouvernance, de développement urbain et d’infrastructures de transport, de mettre en œuvre ces recommandations.

Les experts proposent d’accompagner la stratégie locale de gestion des risques d’inondation de la Seine en Ile-de-France par une stratégie claire, de mobiliser l’ensemble des bénéficiaires des mesures de prévention dans une approche multi-niveaux, associations collectivités locales et financement de l’Etat et différents opérateurs réseaux, le secteur privé et les citoyens. Enfin, l’OCDE recommande de poursuivre l’effort de clarification des critères de priorisation des investissements de l’Etat dans la prévention des risques et de réexaminer l’impact du régime d’indemnisation CatNat en matière de prévention du risque inondation.

 SaiLin 

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