Changements climatiques

L’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Indonésie plus vulnérables

3 septembre 2008

L’Inde, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Indonésie sont parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique, tels que l’augmentation des sécheresses extrêmes, des inondations et des cyclones attendue dans les prochaines décennies. C’est ce que révèle une nouvelle étude commandée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et l’organisation humanitaire CARE International.
L’étude examine les conséquences les plus probables du changement climatique au cours des 20 à 30 prochaines années. Les auteurs de l’étude ont dressé une carte des risques associés au changement climatique, se concentrant sur les inondations, les cyclones et les sécheresses.
« Les dirigeants et les communautés dans ces États et dans d’autres États en danger dans les régions du Sahel, de la Corne de l’Afrique et de l’Asie du Sud-est affrontent déjà d’énormes défis politiques, sociaux, démographiques, économiques et sécuritaires. Le changement climatique compliquera grandement les choses et pourrait saper les efforts destinés à faire face à ces défis », a déclaré dans un communiqué le Dr. Charles Ehrhart, l’un des auteurs du rapport publié vendredi dernier.
Ainsi, selon cette étude, la probabilité que des inondations, de violentes tempêtes et des sécheresses se transforment en catastrophes est déterminée par un certain nombre de facteurs, dont l’accès donné aux populations, dans les temps, à un équipement adéquat et à l’information et leur capacité à exercer une influence politique.
« L’absence de ces facteurs explique pourquoi les gens pauvres, particulièrement les groupes sociaux marginalisés comme les bergers en Afrique, les femmes et les enfants constituent la grande majorité des victimes de catastrophes », a ajouté le Dr. Ehrhart.

Des conséquences déjà visibles

John Holmes, Secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, a noté qu’au cours des derniers mois, plusieurs événements sont venus confirmer les résultats de cette étude. « Nous avons été les témoins d’images atroces de gens frappés par des catastrophes naturelles dans les parties les plus diverses du monde, dont le cyclone Ivan à Madagascar, les sécheresses dans des régions de l’Asie du sud et de l’est, et plus récemment le cyclone Nargis au Myanmar », a-t-il rappelé.
Les auteurs de l’étude espèrent maintenant que cette carte des zones sensibles aidera les responsables politiques à saisir l’importance du problème auquel est confronté le monde, et aidera également les acteurs humanitaires à adapter leurs stratégies aux risques nouveaux dus au changement climatique.

 Virginie Roy, Canoë 

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