Lu dans la presse

L’ONERC a les faveurs du “Figaro”

2 octobre 2004

Dans un article intitulé “Le protocole de Kyoto va pouvoir entrer en vigueur”, “le Figaro” est revenu sur la décision du gouvernement russe d’entériner l’accord international de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il a également évoqué le colloque “Collectivités locales et changement climatique, quelles stratégies d’adaptation ?” .

Dans son édition d’hier, “le Figaro” relate l’adoption par le Conseil des ministres de la Russie du protocole de Kyoto. Une étape très importante car elle va permettre la ratification du traité, sept ans après sa signature, malgré le refus du gouvernement des États-Unis. “Le Figaro” fait ensuite état des différentes réactions recueillies à la suite de cet événement.
Puis il enchaîne sur un compte rendu du 2ème colloque de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique qui s’est tenu jeudi au Sénat en commençant par une déclaration de Serge Lepeltier, ministre de l’Écologie, sur les efforts qui restent à poursuivre :
"Serge Lepeltier l’a bien souligné [jeudi] matin, en inaugurant un colloque organisé par l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) : “les gaz à effet de serre mettent environ un siècle à s’accumuler ; le 21ème siècle est donc à peu près déjà écrit”. “
C’est vingt fois le protocole de Kyoto qu’il faudrait faire pour maîtriser les effets du changement climatique”, surenchérit Jean-Pierre Beysson, PDG de Météo France. Même si le protocole de Kyoto est appliqué, les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient en effet néanmoins augmenter de 60% entre 1990 et 2010.

L’adaptation, "une option nouvelle"

"Avec son cortège de conséquences en chaîne. Si l’on en croit les experts du Groupe international d’experts sur le climat (GIEC, IPCC en anglais), la température a déjà augmenté de 0,6° C à la surface du globe au cours du 20ème siècle. Et le phénomène devrait s’accélérer : l’augmentation de la température moyenne du globe devrait, selon les scénarios de leur dernier rapport paru en 2001, être comprise entre 1,4 et 5,8 °C d’ici 2100 par rapport au niveau de 1990. Le niveau des mers devrait, quant à lui, s’élever de 50 centimètres d’ici 2100. Les 2.400 morts provoqués à Haïti récemment par le cyclone tropical Jeanne ont marqué les esprits.
“La multiplication des cyclones tropicaux d’une intensité exceptionnelle peut-elle être rattachée aux effets - aux méfaits - du réchauffement ?”, s’interroge Paul Vergès, président de l’ONERC. La question reste posée.
Aussi l’ONERC a-t-il choisi d’orienter le thème de son colloque d’hier sur le thème de l’adaptation aux conséquences du changement climatique, devant un parterre de représentants de collectivités locales. “C’est une optique nouvelle, dont on osait peu parler jusqu’à présent, confie un des participants. Mais on ne peut plus l’ignorer, compte tenu de la portée limitée du protocole de Kyoto”.


Le Nord se réchauffera plus que le Sud

"L’Europe ne sera pas épargnée par le changement climatique et la hausse des températures pourrait même dépasser sur le vieux continent le réchauffement prévu sur l’ensemble de la planète". Cette déclaration de Marc Gillet de l’ONERC a été rapportée jeudi soir dans une dépêche de l’Agence France presse.
Il a également ajouté que "les grandes surfaces continentales, tempérées et boréales vont se réchauffer davantage que les pays tropicaux. Cela vaut pour l’Europe mais aussi pour le centre des États-Unis et le Canada". Ce qui veut dire qu’"en gros il faut, pour la France, multiplier par 1,5 les hausses de températures prévues à l’échelle mondiale", confie à l’AFP Marc Gillet.


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