Plus de 100 morts et des dizaines de milliards de dollars de dégâts

L’ouragan Sandy a tout dévasté sur son passage

2 novembre 2012, par Céline Tabou

L’ouragan Sandy a causé, pour l’heure, la mort de plus d’une centaine de personnes et des dégâts matériels considérables en Amérique du Nord et aux Caraïbes. Sandy a tout dévasté sur son passage et inondé les plus grandes mégapoles américaines, comme New York, mais aussi Haïti et Cuba. 

Les dégâts matériels pourraient atteindre entre 30 et 50 milliards de dollars aux États-Unis, selon une estimation de la société spécialisée Eqecat. Pour la Jamaïque, la République dominicaine, Puerto Rico, les Bahamas, Cuba et Haïti, les estimations économiques ne sont pas encore publiées, mais celles-ci pourraient s’élever à des milliards à l’instar du continent nord-américain.

Un bilan qui devrait s’alourdir

Le dernier bilan humain fait état d’au moins 72 morts sur la côte Est des États-Unis, portant à 144 le total provisoire de ceux tués par l’ouragan en Amérique du Nord et dans les Caraïbes. Plus de 6 millions de foyers et d’entreprises restent privés d’électricité, les coupures pourraient durer encore plusieurs jours. Les réseaux téléphonique et ferroviaire continuaient d’être perturbés et des milliers de vols étaient encore annulés.

De plus, plus d’un million de litres de carburant diesel d’une raffinerie du groupe Shell se sont déversés au large de New York après le passage de l’ouragan et une rupture dans un réservoir s’est produite. Deux réacteurs nucléaires ont été arrêtés en raison des intempéries et de la montée des eaux. Au total, quelque 10.000 soldats de la Garde nationale sont mobilisés à travers les 16 États affectés par le terrible ouragan, dont les assureurs estiment, selon une évaluation préliminaire, qu’il leur coûtera de 10 à 20 milliards de dollars. De plus, plus d’un million de litres de carburant diesel d’une raffinerie du groupe Shell se sont déversés au large de New York après le passage de l’ouragan et une rupture dans un réservoir s’est produite. Deux réacteurs nucléaires ont été arrêtés en raison des intempéries et de la montée des eaux. Au total, quelque 10.000 soldats de la Garde nationale sont mobilisés à travers les 16 États affectés par le terrible ouragan, dont les assureurs estiment, selon une évaluation préliminaire, qu’il leur coûtera de 10 à 20 milliards de dollars.

Les Caraïbes oubliées

67 personnes sont décédées aux Caraïbes, d’après les dernières estimations. Des îles entières ont été dévastées par les eaux et les conséquences risquent de s’aggraver sur le moyen et long terme.

A Cuba, l’ouragan a entraîné la mort de 11 personnes, des milliers de maisons ont été soufflées et plusieurs centaines d’habitants sont sans électricité. Plus de 100.000 hectares de culture sont détruits, selon l’ONU, ce qui va entraîner de « grandes répercussions sur le reste du pays ». « La canne à sucre a été la plus touchée, suivie de la banane, des légumes et autres cultures de base », comme le riz ou le haricot, poursuit le rapport. Sandy a également détruit 17.221 logements et en a affecté 188.179 autres.

Les autorités de la Jamaïque, la République dominicaine, Puerto Rico et les Bahamas ont estimé d’importants dégâts. Les routes ont été envahies par les eaux, des bâtiments détruits. Au total, et selon un bilan provisoire, 69 personnes sont décédées lors du passage de Sandy sur six pays des Caraïbes. Haïti reste le pays le plus touché avec 51 morts et 70% des récoltes détruites dans le Sud de l’île. De nombreux agriculteurs n’ont tout simplement « rien à manger », a annoncé le Ministère de l’Agriculture. Cette annonce présage une famine dans une bonne partie du pays à laquelle s’ajoute le risque de choléra. En effet, les pluies ont pollué l’eau potable permettant à l’épidémie de choléra de se développer davantage, alors qu’elle sévit depuis 2010 et a déjà tué plus de 7.000 personnes.

La Réunion pas épargnée

La Réunion connait une saison cyclonique annuelle plus ou moins dense selon les périodes. D’après Météo France, la saison 2012-2013 devrait être calme, sans toutefois avoir de certitude. En effet, New York subit chaque année des inondations, mais jamais une telle catastrophe. En dépit de l’aspect cyclique des précipitations, aucune politique préventive n’a été engagée par les autorités pour prévenir tous les risques naturels pouvant entraîner des dégâts matériels aussi importants.

A La Réunion, Météo France reste vigilante et préconise une politique de prévention et donc d’adaptation pour éviter des conséquences majeures. « La prévention, notamment en amont de la saison cyclonique, demeure donc la seule stratégie fiable pour se prémunir du risque cyclonique », a indiqué le communiqué de presse de Météo France. L’institution explique qu’une saison cyclonique « plus active que la normale n’implique pas forcément que La Réunion risque d’être touchée », comme ce fut le cas l’an dernier, ou qu’une saison « peu active ne garantit en rien que La Réunion soit à l’abri », comme dans les années 1986-1987 avec Clotilda, ou entre 2006 et 2007, avec la tempête tropicale Diwa.

Céline Tabou

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