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Adaptation au changement climatique, biodiversité, mondialisation des échanges
10 juillet 2008, par
Comment les politiques de l’UE peuvent-elles permettre de répondre aux défis environnementaux de l’Outre-mer européen ? Telle était la question posée. Mais pourquoi ne pas plutôt s’interroger sur la manière dont l’Union européenne peut rémunérer l’apport exceptionnel de l’Outre-mer ? Les interventions des représentants des peuples de l’Outre-mer ont ainsi rappelé tout ce que nos pays apportent à l’Europe.
« La conscience sociale et environnementale des colonisateurs européens doit les pousser à un appui financier. Nous nous tournons vers nos partenaires européens, je dis bien nos partenaires ». Président de la session qui s’est tenue jeudi après-midi au Théâtre de Champ-Fleuri, Reuben Mead, Ministre de l’Agriculture et de l’Environnement de l’île de Monserrat, fixe clairement les enjeux du débat. Nos îles portent en elles l’héritage de l’exploitation coloniale à l’origine de leur sous-développement. Mais elles ont aussi des atouts considérables pour la superpuissance économique européenne.
La question des politiques européennes vis-à-vis d’anciennes colonies est en effet posée. Force est de constater que les faits montrent que nous ne sommes pas les "danseuses de l’Europe", bien au contraire.
Tout d’abord, dans le langage des responsables européens, les RUP (Régions Ultrapériphériques) et les PTOM (Pays et Territoire d’Outre-Mer) doivent concilier protection de l’environnement et compétitivité. Ce qui rappelle la simultanéité de deux défis communs à toutes les îles : l’adaptation au changement climatique et l’intégration au marché mondial unique de la globalisation libérale.
Une réalité à reconnaître pleinement
Il s’avère également que la spécificité de cet Outre-mer est juridiquement reconnue. Pour les RUP, leur spécificité par rapport aux 259 autres régions de l’Union européenne est reconnue dans l’Article 299-2 du Traité européen.
Quant aux PTOM, ils ne font pas partie de l’Union européenne, et n’ont pas droit aux programmes européens. Ils sont associés à l’Union. Pour financer leurs actions de développement, ils ont droit, comme les pays ACP, au FED (Fonds Européen de Développement). Mais leur statut les empêche d’avoir droit aux financements de l’ONU. Donc, concernant l’environnement, le représentant de l’Association des PTOM demande à l’Europe de mettre en place de nouvelles solidarités, et une programmation européenne spécifique à la hauteur des enjeux. Il est clair que cette revendication ne se situe pas dans une logique d’assistance. Bien au contraire, l’Outre-mer est un atout exceptionnel pour l’Union européenne. Et la mobilisation des peuples de nos régions pour faire reconnaître cette réalité porte ses fruits.
Si l’Union européenne est une grande puissance spatiale, si elle est une superpuissance maritime, si elle a accès aux zones de pêche de l’océan Indien, si elle est implantée au sein de régions ayant un très fort potentiel en termes de biodiversité, si elle est en contact avec toutes les civilisations du monde, c’est à l’Outre-mer qu’elle le doit. Par ailleurs, il est à noter que c’est à La Réunion, Région Ultrapériphérique de l’Union européenne, qu’a été lancé par le Conseil régional le mot d’ordre d’autonomie énergétique pour 2025. Ce qui signifie que toutes les avancées que nous arriverons à mettre en pratique situeront l’Europe en pointe dans le domaine des énergies renouvelables, et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Actif considérable et irremplaçable
Mais jusqu’à présent, les mécanismes pour rémunérer cette richesse ne sont pas présents. Lors de l’ouverture de la conférence internationale, Jean-Louis Borloo, en tant que ministre français de l’Ecologie représentant la présidence de l’Union européenne, a évoqué cette question de la rémunération. Elle a été à nouveau soulevée par José Gaillou, vice-président de la Région Guyane. 20% des crédits d’émission de CO2 que la France distribue à ses entreprises proviennent de la forêt guyanaise. Et la Guyane ne touche pas un centime !
L’Europe compte faire évoluer son partenariat avec les RUP en tenant compte de cette réalité. Ana-Paula Laissy, chef d’unité RUP à la DG Politique régionale, indique que la prochaine stratégie de l’Union tiendra toujours compte des handicaps de nos régions, mais aura pour objectif de « valoriser les atouts des RUP ». Car nos atouts bénéficient à l’Europe, et cela d’autant plus que nous sommes des lieux stratégiques pour l’étude de phénomènes et l’expérimentation de solutions qui concernent directement plus de 500 millions d’Européens. Pour cela, les 7 Régions Ultrapériphériques et les 21 Pays et Territoire d’Outre-mer sont un actif considérable et irremplaçable pour l’Union européenne.
Manuel Marchal
Biodiversité : le coût de l’inaction
Ladislav Miko, Directeur à la DG Environnement de la Commission européenne, note que l’adaptation au changement climatique peut s’appuyer sur des solutions utilisant la biodiversité. Il rappelle l’objectif de l’action de l’Union européenne dans le domaine de l’environnement : stopper la perte de biodiversité d’ici 2010. Force est de constater que le résultat ne sera pas atteint à la date prévue, mais, ajoute-t-il, l’importance de se fixer une date permet d’avancer. Et cela permet de prendre en considération le coût de l’inaction. C’est la question clé.
Il souligne par ailleurs que si, à La Réunion, 40% du territoire appartiennent à des zones protégées, c’est loin d’être le cas en Europe. En fonction des pays, entre 8 et 20% de la superficie font l’objet de mesures de protection.
Le responsable de la DG Environnement demande à l’Outre-mer de participer à la plate-forme business et biodiversité.
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