Augmentation des températures

La canicule de 2003 deviendra la norme en Europe

14 juin 2011

Les étés les plus frais seront plus chauds que les plus chauds du 20ème siècle, conclusion d’une étude de chercheurs de l’Université Stanford.

Une canicule sans précédent peut devenir la norme pour les habitants de la Terre, ont conclu les spécialistes de l’Université Stanford au terme d’une étude de la dynamique du climat. Selon ces experts, une canicule sans précédent pourrait s’établir en Afrique et en Asie dans les prochains 20 ans.
L’une des raisons principales pour ces anomalies climatiques est la croissance de la concentration du gaz carbonique, est persuadé Alexeï Kokorkine, coordinateur du programme Climat et énergie de WWF.
« D’abord, ce ne sont pas les données les plus récentes. Ce n’est juste qu’un ajout aux études menées depuis fort longtemps déjà. L’idée, c’est que si l’on assiste au pire scénario avec l’impact anthropogène maximal, aussi bien physique que chimique, sur l’atmosphère, ce qui concerne notamment les émissions des gaz à effet de serre, alors là, vers 2060-70 ce qu’on considère d’être une vague de canicule terrible, comme en 2003 en Europe, peut devenir la norme. Ces effets ne vont pas surgir brusquement en 2070 mais ils vont gagner de l’ampleur progressivement », explique Kokorkine.
La canicule de l’été 2003 a emporté, en Italie et en France, les vies de 40 mille personnes. La canicule de l’été 2010 en Russie aurait provoqué plus de 10.000 morts. Son influence sur l’économie persiste toujours.
Quoi qu’il en soit, il y a une chose où les scientifiques sont unanimes : le réchauffement global sera une épreuve dure pour la planète et ses habitants. Les écologues nous avertissent que nous avons encore des chances d’éviter la catastrophe. Ils disent que la réduction des gaz à effet de serre rien qu’en deux fois ne ferait pas disparaitre des vagues de canicule mais les rendrait rares, survenant une fois toutes les vingt ans.
Car il s’avère que ces températures extrêmes commencent déjà à émerger, et que les modèles climatiques collent remarquablement bien aux évolutions historiques, assure le Pr Diffenbaugh.
Une perspective d’autant plus alarmante pour Noah Diffenbaugh que cette étude, à paraître dans la revue scientifique Climatic Change Letters, est fondée sur des scénarios d’émissions de GES relativement prudents.


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