Changement climatique

La Chine appelle les pays développés à réduire leurs émissions

29 mai 2012, par Céline Tabou

La réunion de Bonn était destinée à lancer la mise en œuvre des décisions qui seraient prises à Durban. Toutefois, lors des négociations, des tensions sont apparues entre la Chine, 1er pays émetteur de CO2 au monde, et les pays industrialisés.

Les négociations onusiennes sur le climat ont été centrées, ces deux dernières semaines à Bonn (Allemagne), sur les questions d’organisation. En effet, les dissensions ont été levées permettant l’adoption d’un ordre du jour et la désignation des personnes chargées de conduire le processus adopté en décembre à Durban.

Les 194 pays membres des Nations unies ont l’objectif d’être plus ambitieux. Les promesses faites jusqu’ici ne permettent pas, selon les scientifiques, d’éviter la hausse du thermomètre mondial à +2°C, depuis l’époque pré-industrielle, qui reste la limite fixée par la communauté internationale, a indiqué l’“Agence France Presse”. En effet, d’après une étude présentée à Bonn, les actions menées actuellement pour réduire les émissions de CO2 préparent la planète à un réchauffement d’au moins 3,5°C.

Confrontation entre la Chine et les pays industrialisés

La Chine, de son côté, appelle les pays développés, notamment l’Union européenne, à réduire leurs émissions de gaz à effet serre, cause principale du réchauffement climatique. Le porte-parole du Ministère chinois des Affaires étrangères, Hong Lei, a expliqué lors d’un point presse, le 25 mai à Pékin, que ces derniers devaient adopter des mesures concrètes pour réduire leurs émissions et coopérer avec les pays en développement en vue de promouvoir de nouveaux progrès dans les négociations sur le changement climatique.

Craignant que le processus de négociations ne permette aux pays développés de demander avant 2020 des engagements aux pays émergents et en développement contre les gaz à effet de serre, la Chine a refusé, jeudi 24 mai, d’endosser la responsabilité des blocages. Les Chinois ont pointé du doigt les États-Unis, l’Europe et les autres pays industrialisés de vouloir « échapper aux engagements juridiquement contraignants ».

Le lendemain à Pékin, le porte-parole du Ministère des Affaires étrangères a indiqué que « la Chine n’a pas changé de position depuis la Conférence de Durban, en respectant des principes de l’égalité et en assumant des responsabilités communes, mais différenciées ».

Critiqué par les représentants des pays développés, Serge Lepeltier, ambassadeur français pour le Climat, a expliqué à l’“AFP” que « La Chine donne le sentiment de durcir ses positions par rapport à Durban », bien que « cette position nous surprend, d’autant que leur politique d’efficacité énergétique montre une réelle portée ».

Céline Tabou


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