Conférence de Paris sur le climat

La contribution climat de la Chine très attendue

18 mai 2015

Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, Pékin a annoncé la publication de sa contribution à la lutter contre le réchauffement climatique d’ici quelques semaines, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à Pékin, samedi 16 mai.

La Chine propose d’atteindre son pic d’émission de gaz à effet de serre en 2030.

À sept mois de la conférence mondiale sur le Climat à Paris, la France met les bouchées double pour inciter les pays à fournir aux Nations Unies leur contribution. Raison pour laquelle, le ministre français s’est « enquis auprès du gouvernement chinois, qui pense le faire d’ici quelques semaines ».

La France met la pression

Les objectifs chinois sont très attendus, car ils permettront de définir la volonté et l’ambition de la Chine à lutter contre le réchauffement climatique. « Ce qui est positif, […] c’est que les autorités chinoises sont vraiment décidées à aller vers une action contre le dérèglement climatique », a assuré Laurent Fabius, à Radio France International.

Les Français veulent absolument que la plus importante réunion diplomatique jamais organisée par Paris aboutisse à un accord entre les 195 pays et l’Union européenne, afin de limiter la hausse de la température du globe à 2°C, en comparaison avec l’ère pré-industrielle.

La contribution chinoise été attendue fin mars, mais elle a été retardée, bien que les Etats-Unis et l’Union européenne ont eux transmis la leur en mars. Face aux retards, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a écrit aux différents pays pour leur rappeler leur obligation de délivrer leur contribution, a expliqué Laurent Fabius lors d’une conférence de presse.

Le ministre français a été reçu vendredi 15 mai par Xie Zhenhua, plus haut responsable chinois des questions climatiques, au moment où Pékin accueillait le Premier ministre indien, Narendra Modi.

Deux acteurs majeurs : l’Inde et la Chine

La Chine et l’Inde sont particulièrement attendues au tournant, car « on voit qu’il y aura beaucoup d’énergies renouvelables dans les propositions chinoise et indienne, mais il y a encore beaucoup de charbon dans leur mix énergétique », a indiqué Laurence Tubiana, représentante spéciale de la France sur le sujet.

En novembre 2014, la Chine s’est fixé pour objectif un pic de ses émissions de gaz à effet de serre autour de 2030, lors d’une annonce commune avec les Etats-Unis. Cette dernière a assuré que la Chine et l’Inde, les deux pays les plus peuplés du monde, sont appelées à jouer un rôle pivot à la conférence de Paris, qui est elle-même cruciale pour l’avenir de la planète.

« Pour l’instant, les deux pays ne voient pas bien comment ils vont sortir du charbon. La Chine commence à discuter d’un plafond sur le charbon, et d’une descente. Pour l’Inde, cela n’est pas encore du tout le cas. Il y a encore beaucoup de demande de croissance de l’énergie dans les deux pays », a ajouté la spécialiste. Après celle de la Chine, la contribution climat indienne est aussi attendue, particulièrement parce que New Delhi tente de relancer son économie et développer son secteur industriel.

Sai Lin

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