L’Afrique exige des compensations pour faire face aux changements climatiques

La Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques s’est tenue à Accra

30 août 2008

Plusieurs pays africains présents à Accra, au Ghana, à l’occasion des négociations sur le climat ont exigé des pays riches qu’ils paient plusieurs milliards à titre de compensation pour les effets du réchauffement de la planète. Cette demande a été faite mercredi, à la clôture de la réunion d’une journée qui s’est sous l’égide des Nations unies, et au cours de laquelle les participants se sont penchés sur la réduction des émissions produites par les activités de déforestation menées dans les pays en développement.

Les travaux d’Accra ont servi de cadre à la troisième grande séance de négociations de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC) menées cette année pour parvenir à un accord sur une coopération renforcée à long terme dans le domaine du changement climatique. Ledit accord devrait être finalisé en décembre 2009, à Copenhague, au Danemark.
Au cours de la rencontre d’Accra, plusieurs importants représentants de la société civile africaine ont affirmé qu’il ne saurait avoir de réponse au changement climatique sans la reconnaissance, par les pays riches, de leur responsabilité dans l’apparition du phénomène.
Selon l’ONG Christian Aid, un certain nombre de pays, au nombre desquels les Philippines, agissant au nom du groupe des 77 pays en voie de développement, et la Chine, ont fait des propositions visant le financement des efforts internationaux de lutte contre le changement climatique. Au cours de ces rencontres, l’Union européenne avait été forcée de reconnaître qu’elle n’avait rien de consistant à mettre sur la table à ce niveau.
Les pays africains exigent crédits et technologie aux pays industrialisés
« Une réponse sérieuse et équitable au changement climatique nécessitera le paiement, par les pays nantis, de plusieurs milliards puisés sur les fonds publics afin d’aider les pays démunis à se développer durablement et en émettant moins de gaz carbonique. Alors pourquoi l’UE, qui revendique un rôle moteur dans la lutte contre le changement climatique, s’est-elle encore une fois présentée les mains vides », s’est interrogé Nelson Muffuh, conseiller de Christian Aid pour les négociations des Nations unies sur le climat.
Si le réchauffement de la planète dépasse deux degrés, les Africains seront confrontés à la sécheresse, à la désertification et aux maladies à un niveau sans précédent. En conséquence, a fait valoir Christian Aid, si l’on veut prévenir cette catastrophe, il faut que les pays industrialisés mettent à disposition les crédits et la technologie nécessaires pour aider les pays africains à se protéger contre les effets du changement climatique.
L’ONG Greenpeace a affirmé, quant à elle, au cours de la rencontre de mercredi, que quelques avancées ont été enregistrées à l’occasion des négociations d’Accra, tout en admettant cependant qu’il convenait de diligenter les initiatives afin de ne pas rater l’objectif fixé pour l’année 2009.
Elle a fait observer que si des progrès ont été notés sur la question du financement des activités des pays en développement, aucune proposition concrète n’a encore été faite sur la manière dont les technologies propres pourraient être transférées et qu’il faudrait donner plus de détails sur la façon dont les pays en développement pourraient être aidés à mieux s’adapter au changement climatique.
« Il y a eu trop de temps perdu en conciliabules sur des questions de procédure et la réaffirmation de positions historiques et rien de véritablement concret n’est mis sur la table », a martelé Bill Hare, directeur de la politique en matière de climat à Greenpeace International.
« Il s’agit de la troisième série de négociations depuis le lancement, l’année dernière, à Bali, du processus biennal et l’accord prévu pour la fin de l’année 2009 aurait déjà dû commencer à prendre forme », a- t-il poursuivi.

Les militants associatifs réagissent

Plusieurs militants présents à cette rencontre d’Accra ont estimé que ces négociations accordent une trop grande place au financement, au détriment des causes profondes de la déforestation, notamment le développement des biocarburants.
La Fédération internationale des Amis de la Terre s’est farouchement opposée à l’intégration des forêts dans les initiatives sur les droits d’émission de carbone, étant donné que ce genre de « compensation favorise, dans les pays industrialisés, le maintien du statu quo en matière de pollution et détourne l’attention des véritables mesures susceptibles de freiner le changement climatique ».
Les militants exigent des gouvernements du Nord qu’ils prennent l’initiative en procédant à une réduction spectaculaire de leurs émissions et en respectant leurs obligations concernant les transferts financiers en direction du Sud basés sur la “dette climatique”, afin d’atténuer les effets du phénomène. Ils précisent, à ce sujet, que les obligations susvisées ne sont pas assimilables aux obligations en matière d’émission.

Sources : Panapress


Les pays en développement ont besoin de 170 milliards de dollars pour réduire l’impact du changement climatique

Aux négociations sur le changement climatique d’Accra au Ghana, la Banque mondiale a déclaré que 170 milliards de dollars américains sont nécessaires entre aujourd’hui et 2030 pour permettre aux pays en voie de développement (PED) de réduire et d’adapter l’impact du changement climatique, a rapporté mercredi la News Agency of Nigeria.
Eduardo Dopazo, gestionnaire de fonds de l’unité de finances de carbone de la Banque mondiale, a déclaré aux journalistes en marge des négociations d’Accra que le secteur privé devrait représenter 80% de la somme.
Il a indiqué que l’important fossé financier qui empêche les pays en voie de développement de maîtriser l’impact du changement climatique est au-dessus des financements actuels régis par la Convention cadre des Nations Unies sur le changement climatique ( UNFCCC).
Selon lui, les pays en voie de développement auront également besoin de 85 milliards de dollars pour fournir de l’électricité à 100% de leurs citoyens d’ici à 2030, et 35 milliards de dollars supplémentaires par an sont nécessaires pour faire en sorte que l’ électricité utilise les technologies d’énergie respectueuses de l’environnement.
M. Dopazo a indiqué que dans la même période, les pays en développement auront besoin d’importants transferts des technologies, de renforcement des capacités et d’assistance technique pour gérer l’adoption de la technologie respectueuse de l’environnement.
Il a ajouté que cette situation implique que les pays en voie de développement prennent des engagements sous le traité post- protocole de Kyoto qui devrait être ratifié à Copenhague en 2009.

Energies renouvelables

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Messages

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