Les Nations avancent l’action climatique à la Conférence climat 2016 des Nations Unies

La COP22 souligne l’irréversibilité de la dynamique de l’Accord de Paris

21 novembre 2016

Au terme de deux semaines de débats à Marrakech, entreprises, investisseurs, villes et régions ont annoncé de nouveaux engagements à l’appui de l’Accord de Paris. Les pays ont accéléré l’action climatique mondiale contre le changement climatique dans un large éventail de domaines lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2016, en avançant les objectifs politiques et pratiques de l’Accord historique de Paris sur le changement climatique.

Parmi les nombreuses nouvelles annonces et initiatives lancées figurent des mesures de soutien de plusieurs milliards et de plusieurs millions de dollars pour les technologies propres, le renforcement des capacités pour rendre compte des plans d’action sur le climat, et des initiatives visant à renforcer la sécurité alimentaire et l’approvisionnement en eau dans les pays en développement.

En parallèle, les gouvernements ont fixé l’échéance de 2018 pour finir le règlement d’opérationnalisation de l’Accord de Paris de manière à assurer confiance, coopération et succès au cours des années et des décennies à venir.

Les entreprises, les investisseurs, les villes et les gouvernements locaux ont également formulé de nouveaux engagements en matière de changement climatique, venus s’ajouter aux milliers déjà annoncés en amont et pendant la conférence sur le climat à Paris l’année dernière.

Baisse de 80 % des émissions de gaz à effet de serre

Par exemple, un club de gouvernements infranationaux, la Under2 Coalition, qui s’est engagé à réduire leurs émissions d’au moins 80 pour cent d’ici 2020, a annoncé que le nombre de ses membres s’est élevé à 165 . Le PIB combiné de ces 165 membres est proche de 26.000 milliards de dollars, soit un tiers de l’économie mondiale, et couvre une population d’environ un milliard de personnes vivant en Amérique du Nord, en Europe, en Amérique latine, en Afrique et en Asie.

Le Climate Vulnerable Forum, un groupe de plus de 40 nations vulnérables, a publié une déclaration qui renforce l’appel à limiter la hausse de la température mondiale aussi près de 1,5 degrés Celsius que possible. Leur Vision de Marrakech engage ces pays à divers objectifs ambitieux, y compris la réalisation d’une énergie 100% renouvelable entre 2030 et 2050.

Plusieurs pays, dont le Canada, l’Allemagne, le Mexique et les États-Unis, ont annoncé leurs ambitieuses stratégies climatiques d’ici à 2050, conformément à l’objectif à long terme de l’Accord de Paris d’atteindre la neutralité climatique et un monde à faibles émissions dans la seconde moitié du siècle.

Respecter l’engagement des 100 milliards en 2020

Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), a déclaré : « L’accord historique de Paris marque le cap et la destination de l’action climatique mondiale. Ici, à Marrakech, les gouvernements ont souligné que ce changement est désormais urgent, irréversible et imparable ».

Cette nouvelle ère de mise en œuvre et d’action pour le climat et le développement durable a été exprimée dans la Proclamation d’Action de Marrakech.

« Je tiens à rendre hommage au Gouvernement marocain et au Président de la Conférence, M. Salaheddine Mezouar, pour leur succès remarquable. La COP22 a été ce qu’elle devait être, une COP d’action qui a accéléré les progrès réalisés dans le cadre de l’Accord de Paris au niveau de la finance, de nouvelles initiatives, de l’ambition et de la solidarité entre les nations et les continents », a-t-elle ajouté.

M. Mezouar, Président de la 22e Conférence des Parties (COP22), a rappelé qu’il sera nécessaire de respecter l’engagement des 100 milliards de dollars d’ici à 2020. Face à la magnitude de ce qui est requis pour faire face aux impacts du changement climatique, passer des millions aux milliards est indispensable. 2017 doit être l’année des projets de grande envergure, de la mobilisation des financements, et de l’accès aux services financiers qui seront nécessaires à l’adaptation, a-t-il ajouté.

« L’accord est entré en vigueur beaucoup plus tôt que prévu, les pays sont désireux d’en concevoir les détails pour le faire fonctionner et les entreprises et les gouvernements locaux du monde sont toujours plus désireux de faire leur part ».

A la Une de l’actuAccord de Paris sur le climatCOP22 - Marrakech 2016

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