Le capitalisme est incompatible avec la survie de la planète -2-

« La croissance capitaliste est la cause de la crise écologique »

31 août 2017

Dans la première partie d’un article rendant compte d’un colloque organisé le 27 mars dernier au Parlement européen par la Gauche Unitaire Européenne, « l’Humanité » du lundi 28 août a souligné les multiples alertes lancées par les études scientifiques au sujet du changement climatique (voir Témoignages du 30 août 2017). La seconde partie de cet article apporte une explication sur les raisons de cette aggravation de la crise environnementale : « le développement explosif de la production et l’exploitation sans limite des ressources de la planète depuis le début de « l’ère industrielle » ».

Le Cyclone Matthew a frappé Haiti causant des dommages importants dans les villes de Jeremie et les Cayes, à l’ouest du pays. Photo : ONU/MINUSTAH/Logan Abassi

Si toutes ces études se recoupent et se complètent sur les constats, elles s’accordent également sur leurs causes : c’est bien le développement explosif de la production et l’exploitation sans limite des ressources de la planète depuis le début de « l’ère industrielle », qui est la cause de la catastrophe en cours. Le fait que la situation se soit dégradée à très grande vitesse au cours des dernières décennies en est une preuve supplémentaire. Cette accélération est liée directement au développement du capitalisme dans les pays émergents, et plus généralement à l’extension hégémonique de ce mode de production à l’ensemble de la planète. Rappelons que la Chine, premier pays émergent, est aussi le premier pays émetteur de gaz à effet de serre, juste devant les Etats-Unis, première puissance capitaliste mondiale. « La logique de la croissance va vers l’autodestruction du système, voilà ce qui se passe quand on confie la gestion des ressources de l’humanité à des privés », juge le député européen espagnol Xabier Benito (GUE-GVN.)

C’est également l’avis de Daniel Tanuro qui rappelle que le but du système capitaliste étant de produire de la survaleur, il n’y a pas d’autre solution que de remplacer le travail vivant par du travail mort pour lutter contre la baisse du taux de profit, donc « d’accroître de plus en plus vite la masse des marchandises, ce qui amène à consommer de plus en plus de ressources et d’énergie. » Et l’écosocialiste le répète : « la croissance capitaliste est la cause de la crise écologique, dont le chômage massif permanent est l’autre aspect. » C’est pourquoi, pour Daniel Tanuro, il est indispensable de lier les combats sociaux et environnementaux.

Pas d’illusion non plus à se faire du côté du « capitalisme vert » promu notamment par l’Union européenne au niveau international. Pour Daniel Tanuro qui y a consacré un livre, « capitalisme vert est un oxymore. » Ce que l’on constate aujourd’hui dans les destructions qu’il opère partout sur la planète, c’est bien au contraire sa violence, dit Eleonera Forenza, qui explique par exemple comment le sud de l’Italie est ainsi devenu la décharge du Nord.

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