
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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8 novembre 2006
L’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED) met en garde les représentants des gouvernements du monde entier qui se rencontrent cette semaine à Nairobi, au Kenya, pour débattre sur le réchauffement climatique, contre tout choix politique qui pourrait remettre en cause le développement des pays désavantagés et démunis.
L’Institut international pour l’Environnement et le Développement (IIED), qui a traité de ces thèmes dans 14 rapports, indique que les principales préoccupations tournent, notamment, autour de la question de savoir si la lutte contre la déforestation est une démarche efficace, en termes de coûts, pour atténuer les effets du changement climatique et si les compensations en fixation de carbone pourraient avoir des retombées positives pour les pays en développement.
L’institut a également mis l’accent sur les problèmes qui entravent les politiques actuelles et recommandé les voies et moyens à mettre en œuvre pour garantir la prise de mesures susceptibles d’offrir des avantages aux communautés les plus vulnérables.
« Il est essentiel que les décideurs politiques réagissent en procédant à des choix ne comportant aucune conséquence négative pour les pays dont la responsabilité est la moins engagée dans les changements climatiques et qui sont pourtant les plus touchés par ses effets », affirme Mme Camilla Toulmin, Directrice de l’IIED, dans un communiqué transmis à la PANA dimanche, à New York.
Elle a également indiqué que les concessions mutuelles pour trouver un équilibre entre les exigences de la lutte contre le changement climatique et celles de la promotion du développement économique sont complexes, ajoutant, à cet égard : « Par exemple, le commerce des fruits et végétaux convoyés par avion vers le Royaume Uni à partir de l’Afrique contribue au changement climatique, mais permet aussi à plus d’un million d’Africains d’assurer leurs moyens de subsistance ».
« Les produits aérotransportés de l’Afrique subsaharienne vers le Royaume Uni offrent de considérables avantages aux communautés rurales démunies », ont fait observer James MacGregor et Bill Vorley, tous deux de l’IIED, dans les rapports qu’ils ont consacrés au sujet.
« Nous pourrions, en nous abstenant d’acheter les produits frais aérotransportés de l’Afrique, réduire d’environ 0,1% le total des émissions de gaz à effet de serre », ont-ils ajouté.
Ils ont aussi expliqué que le Royaume Uni et d’autres pays développés devraient donner la priorité à la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant du transport routier et de la consommation d’énergie sur le territoire national, avant de s’attaquer au transport aérien.
« Une autre option pour réduire les émissions de gaz à effet de serre consisterait à lutter contre la déforestation tropicale, responsable de 20 à 25% des émissions mondiales de dioxyde de carbone, en offrant des compensations aux propriétaires terriens pour les convaincre de renoncer à transformer leurs forêts en terres de culture ou en terrains consacrés à d’autres usages », mentionnent, par ailleurs, les 2 experts dans leurs rapports.
Ils ont indiqué que les incitations prévues par le Protocole de Kyoto pour convaincre les pays tropicaux de renoncer à la déforestation sont rares.
Cependant, il ressort des recherches de l’IIED, présentées dans le détail par un rapport de Maryanne Greig-Gran, que la déforestation pourrait être réduite de moitié dans le monde en consacrant 5 milliards de dollars US, un montant relativement raisonnable, aux mécanismes de compensation.
Un autre rapport de l’IIED souligne que le Protocole de Kyoto sur le Mécanisme pour un développement propre (MDP), qui autorise les pays riches à compenser leurs émissions en investissant dans la réduction des émissions dans les pays en développement, a apporté peu d’avantages aux communautés les plus pauvres de la planète.
« La plupart des projets du MDP sont de grande ampleur et sont concentrés dans de rares pays en développement », affirme le document.
Cependant, les projets de MDP mis en œuvre au profit des 50 pays les moins avancés sont rares, voire inexistants.
Le rapport de l’IIED note, en outre, que les compensations volontaires en fixation de carbone proposées en dehors du MDP comportent plus d’avantages pour les pauvres.
Il ajoute que les programmes prévoyant des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à se préparer pour amortir les effets du changement climatique pourraient constituer un moyen efficace pour faire de telle sorte que les ressources parviennent aux personnes les plus vulnérables.
D’autres rapports contenus dans le document de l’IIED examinent les obstacles juridiques qui entravent les projets conçus pour capturer les émissions de dioxyde et les garder en sous-sol, la nécessité d’harmoniser les conventions internationales sur la biodiversité, la désertification et le changement climatique, et la manière dont la croissance urbaine doit mieux tenir compte des impératifs de protection du climat, plutôt que de contribuer à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
L’IIED distribuera les documents à la 12ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique, qui a débuté ce lundi à Nairobi, au Kenya.
L’Institut international pour l’Environnement et le Développement est un institut de recherche indépendant et à but non lucratif créé en 1971 et basé à Londres. Il fournit de l’expertise et définit des orientations dans les domaines de la recherche et de l’instauration du développement durable dans le monde.
(Sources : Panapress)
Réchauffement climatique
Les deux siècles à venir seront préoccupants
Les 2 prochains siècles seront marqués, en raison de l’augmentation des températures due au réchauffement climatique global, par un risque accru d’incendies, de sécheresses et d’inondations, selon des climatologues de l’Université de Bristol (Royaume-Uni).
Au niveau d’engagement actuel dans le réchauffement, même dans le cas où les émissions de gaz à effet de serre sont stoppées, les chercheurs prédisent un risque de perte de forêts en Eurasie, en Chine de l’Est, au Canada, en Amérique centrale et en Amazonie. En outre, le Grand Nord, l’Amazonie et de nombreuses régions arides seraient plus exposés aux incendies.
L’Afrique de l’Ouest, l’Amérique centrale, l’Europe du Sud et l’Est des Etats-Unis bénéficieront probablement d’une moins grande quantité d’eau douce. S’y ajouteront des sécheresses plus intenses. D’autres régions, par exemple l’Afrique tropicale et le Nord-Ouest de l’Amérique du Sud, encourraient un risque significatif de ruissellement à mesure de la disparition des arbres, entraînant, au fur et à mesure de l’augmentation des températures, un accroissement des risques d’inondations. En outre, dans le cas où les températures augmenteraient de plus de 3°C, le carbone stocké dans les terres pourrait être libéré. L’augmentation de la quantité de dioxyde de carbone atmosphérique amorcerait alors une réaction en boucle.
Le plus important, selon Marko Scholze, principal auteur de l’étude sur le sujet, est que celle-ci indique un accroissement rapide des risques, une quantité croissante de vastes zones affectées, en relation à des niveaux plus élevés de réchauffement. « L’étude représente une étape importante dans les discussions au sujet des dangers du changement climatique et des mesures à prendre », ajoute-t-il.
L’équipe de chercheurs a quantifié les risques environnementaux en utilisant de nouvelles méthodes. Elle a utilisé les résultats de plus de 50 simulations à partir de modèles climatiques afin de calculer ces risques. Elle a alors groupé les résultats selon différents niveaux de réchauffement global : moins de 2°C, de 2 à 3°C, et plus de 3°C.
« Certains phénomènes climatiques sont déjà irréversibles »
Hervé Le Treut, Directeur du laboratoire de météorologie dynamique du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), répond aux questions de Novethic sur l’évolution du climat et les scénarios envisagés par les scientifiques.
La canicule actuelle est-elle liée au réchauffement climatique ?
- Hervé Le Treut : Il existe un réchauffement moyen sur la France qui est désormais très probablement la conséquence de l’augmentation des gaz à effet de serre. Pour des épisodes de réchauffement plus intenses et plus particuliers, en termes scientifiques, nous n’aurons de preuves qu’à partir du moment où ce phénomène se reproduira pendant un temps plus long. Mais cette canicule va dans le sens de nos prévisions et de ce que l’on peut attendre de l’augmentation des gaz à effet de serre. Les scientifiques ont désormais des raisons très fortes de penser que le climat va changer et que la Terre va continuer à se réchauffer.
Quels sont les scénarios envisagés ?
- Le réchauffement pourrait se situer entre 2 et 6 degrés d’ici 2100 - cela dépend bien sûr du niveau d’émission des gaz à effet de serre . Actuellement, nous constatons un réchauffement global de presque 1 degré depuis le début de l’ère industrielle et nous pensons qu’il peut donc être multiplié par un facteur important, avec des canicules semblables à celle de l’été 2003, qui pourraient se produire plus fréquemment à l’horizon 2050 et ne seraient donc plus exceptionnelles comme c’est le cas aujourd’hui. Par ailleurs, on peut s’attendre à une montée du niveau des mers, de l’ordre de quelques dizaines de centimètres, ainsi que de fortes perturbations du régime des pluies et une sécheresse sévère dans l’Europe du Sud.
Pensez-vous que l’application du Protocole de Kyoto et la mise en œuvre du marché carbone puissent avoir un impact sur la réduction des gaz à effet de serre ?
- Je pense que c’est un mécanisme pertinent et nécessaire, mais encore faudrait-il qu’il soit étendu à l’ensemble des pays occidentaux et que ces objectifs soient mieux respectés par les pays signataires. Par ailleurs, le protocole prend fin en 2012 et rien n’a encore été décidé sur l’après-Kyoto. S’agissant du marché carbone, il a le mérite de permettre une réduction tangible des GES et de sensibiliser les industriels sur l’impact environnemental de leurs activités. Je pense toutefois que des dérives sont possibles, puisque ce système d’échange permettrait aux pays pauvres, s’il leur était étendu (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui), de vendre aux pays riches un droit à ne pas se développer, en quelque sorte.
Certains phénomènes climatiques sont-ils déjà irréversibles ?
- Oui, nous sommes déjà dans des processus soit irréversibles, soit très lentement réversibles. Il existe un niveau de changement climatique désormais inévitable, même s’il reste possible de s’épargner les évolutions les plus extrêmes. La montée du niveau des mers au 21ème siècle est d’ores et déjà conditionnée par l’augmentation des gaz à effet de serre au 20ème, y compris en mettant en œuvre une réduction significative des émissions de GES, parce qu’il s’agit d’un système très lent à se modifier. Par contre, si l’on agit véritablement sur la réduction des GES, on peut en quelques décennies créer une différence importante par rapport à une situation de laisser-aller. Mais pour vraiment stabiliser le climat, il faudrait diviser par 2 environ les émissions, globales, ce qui est considérable. Nous en sommes encore très loin, car il s’agit d’objectifs très difficiles à atteindre, mais tout objectif intermédiaire, s’il est atteint, sera utile...
(Source : CIRS)
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