Selon la ministre britannique des Affaires étrangères

La menace du changement climatique aussi sérieuse que la prolifération des armes nucléaires

14 juillet 2015

La menace du changement climatique doit être évaluée de manière aussi sérieuse que le danger de la prolifération des armes nucléaires, selon la ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni citée par le Guardian. Cette déclaration date de lundi, jour de la présentation d’un rapport de l’envoyé spécial du gouvernement britannique chargé du Climat.

Photo Toniox

La Baronne Joyce Anelay, ministre d’État du Commonwealth et des Affaires étrangères, a déclaré que les impacts indirects du réchauffement de la planète, tels que la détérioration de la sécurité internationale, pourraient être beaucoup plus grands que les effets directs, comme les inondations. Elle a fait cet avertissement dans une préface à un nouveau rapport sur les risques du changement climatique, coordonné par le professeur Sir David King, envoyé spécial du gouvernement britannique chargé du changement climatique.

Le rapport, commandé par le Foreign Office, et écrit par des experts du Royaume-Uni, États-Unis, la Chine et l’Inde, souligne dans son évaluation les graves dangers posés par le réchauffement climatique :

—  de très grands risques pour la sécurité alimentaire mondiale, dont un triplement des prix des denrées alimentaires
—  migrations sans précédent qui dépasseront l’aide internationale
—  risque accru de terrorisme comme les États
—  épisodes meurtriers de canicule

En 2004, Sir David King a averti que le changement climatique est une menace plus sérieuse pour le monde que le terrorisme.

Le rapport note que « le nombre de personnes exposées à une extrême pénurie d’eau extrême devrait doubler en 2050 en raison de la seule croissance démographique ».

Dans le pire des cas, ce qui est aujourd’hui une inondation tri-décennale pourrait se produire tous les trois ans dans les bassins hydrographiques fortement peuplés du Fleuve jaune, du Gange et de l’Indus. Sans réduction spectaculaire des émissions de carbone, les sécheresses pourraient doubler dans le monde entier, avec des impacts en Afrique du sud, les États-Unis et de l’Asie du Sud.

Les zones touchées par les impacts les plus graves du réchauffement climatique pourraient voir des sécheresses extrêmes et des conflits pour le contrôle des terres agricoles. « L’émigration de certaines régions peut devenir plus une nécessité qu’un choix, et pourrait avoir lieu sur une échelle sans précédent », dit le rapport. Il semble probable que l’aide humanitaire serait submergée par ces migrations dit le rapport.

Le rapport évalue également le risque pour l’approvisionnement alimentaire mondial, en disant que l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes pourrait signifier que les chocs sur les prix alimentaires mondiaux qui avaient lieu auparavant une fois par siècle surviendraient tous les 30 ans. « Un scénario du pire pourrait donner des hausses de prix sans précédent sur le marché mondial, avec un triplement des prix des céréales », précise le rapport.

Le rapport conclut : « Les risques liés au changement climatique pourraient être plus importants que ce qui est couramment réalisé, mais il en est de notre capacité à y faire face ».

A la Une de l’actuInondationSécheresseAccord de Paris sur le climat

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Les conséquences du changement climatiques sur la planète ne sont plus à démontrer . Elles existent déjà .

    Il s’agit ,d’une part ,pendant une grande partie de l’année, des grosses inondations , causant des dégâts aux infrastructures, arrachant la terre arable, et détruisant les plantes encore fragiles provoquées par les pluies orageuses ou les cyclones , et d’autre part, pendant l’autre partie de l’année, la mort des cultures, du bétail et même des hommes causées par la sécheresse dans les zones les plus exposées . Sans compter les dégâts causés dans certaines régions par les grands froids hivernaux causés par les grandes perturbations atmosphériques crées par le mauvais fonctionnement des courants marins ou aériens généré par l’élévation de la température .

    Les Réunionnais ne seront pas épargnés par ces conséquences et doivent s’y préparer . Les architectes et les ingénieurs doivent adapter leurs projets pour qu’ils puissent résister à des vents de plus de 300KM h , les agriculteurs doivent mettre en places des moyens de retenir la terre arable qui peuvent être arrachées par les pluies diluviennes , installer des brises vents pour protéger les cultures les plus fragiles , mais aussi construire des retenues d’eau artificielles qui recueilleront des eaux de pluies qui leur permettront de parer à la sécheresse lorsqu’elle arrivera immanquablement après la saison des pluies.

    L’image du Grand étang que vous utilisez pour illustrer votre article est très éloquentes à cet égard , la terre fendillée montre bien l’effet de la chaleur , mais les montagnes de part et d’autres de l’étang montre bien également qu’il est possible de réaliser sur le site , une immense retenue d’eau qui pourra fournir toute l’eau nécessaire à l’agriculture Réunionnaise pendant les saisons sèches et même pendant la saison des pluies pour les plantes ou les activités qui nécessitent de l’eau en permanence , notamment le riz , ou l’élevage de poissons d’eau douce ou de crustacés .

    En imperméabilisant le fond du Grand étang et les parois des montagnes qui le bordent et en construisant sur son déversoir un grand barrage de plus de 50m de hauteur , on pourrait construire une grande retenue d’une capacité d’au moins 600 millions de m3. Et comme cette retenue pourrait se remplir en plusieurs fois grâce à des tunnels qui permettraient d’y amener les eaux des crues des ravines situées à proximité , on pourrait disposer d’un volume annule d’eau de 800 millions de M3 qui pourrait être utilisée pour l’irrigation mais aussi pour la production d’énergie hydraulique à l’aide de turbine traditionnelle ou à l’aide de la nouvelle turbine que j’ai inventée qui pourrait être installée dans les conduites les conduites de distribution .

    Je rappelle les références des brevets que j’ai obtenu pour cette turbine : N°1256419 à l’ I.N.P.I et2682595 à l’ O.E.B . j’attends toujours d’être contacté par un industriel qui pourrait fabriquer ma turbine et la commercialiser . Mon adresse mail est : luç[email protected]


Témoignages - 80e année


+ Lus