Les effets du réchauffement climatique se font sentir

La moitié des lacs et réservoirs du monde perdent de l’eau, même dans les régions humides

20 mai 2023

Une étude conclut que les lacs étudiés sur une période de 30 ans se sont vidés de l’équivalent de toute la consommation en eau des Etats-Unis en 2015, selon une étude publiée dans la prestigieuse revue Science.

Le volume d’eau diminue dans plus de la moitié des lacs et réservoirs du monde, menaçant une source vitale d’eau douce, selon une étude publiée le 18 mai. Les chercheurs attribuent largement cette tendance au réchauffement climatique et à leur utilisation excessive par les humains.

Environ un quart de la population mondiale vit dans une zone comportant un lac ou un réservoir qui s’assèche, ont alerté les chercheurs.

Les lacs, qui "permettent aux sociétés et à l’humanité de vivre" sont "en danger au niveau mondial, et cela a de vastes implications", a déclaré Balaji Rajagopalan, professeur à l’université du Colorado à Boulder (Etats-Unis), et co-auteur de l’étude.

Les lacs couvrent environ 3% de la surface terrestre, mais représentent 87% de l’eau douce liquide sur Terre. Ils sont utilisés pour la consommation humaine, l’agriculture, ou encore la production d’électricité. Ils sont donc extrêmement précieux, en cas d’assèchement de ces zones d’eau, il pourrait y avoir une pénurie d’eau.

Dans de précédents travaux, les chercheurs se sont penchés sur la baisse des plus gros lacs individuellement. Mais cette étude est la première à offrir une vue détaillée des tendances au niveau mondial, et des causes des changements observés, grâce aux observations de satellites.

Les chercheurs ont étudié 1 972 étendues d’eau, représentant la vaste majorité des réservoirs et des lacs naturels, en se concentrant sur ceux de plus de 100 km2 pour ces derniers.

La période étudiée va de 1992 à 2020. Les chercheurs ont conclut que ces zones d’eau se sont vidées de l’équivalent de toute la consommation en eau des Etats-Unis en 2015.

L’étude montre que les lacs perdent non seulement de l’eau dans les zones arides, mais également dans les régions humides.

Pour les lacs naturels, les scientifiques attribuent environ la moitié des pertes en eau aux activités humaines et à la hausse des températures, qui provoquent une évaporation accrue. Ce dernier facteur est lié au changement climatique.

Mais un autre facteur important : le manque de précipitations qui "peut aussi être attribué au changement climatique à certains endroits", a relèvé Balaji Rajagopalan. De plus, les humains ou troupeaux sont amenés à consommer davantage d’eau à cause de températures plus élevées. "Clairement, l’empreinte du changement climatique est déjà là", constate le chercheur.


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  • Bien que nous enregistrons à l’île de la Réunion des records de pluviométrie , nous ne serons pas épargnés par les effets du réchauffement climatique sur notre approvisionnement en eau .

    Le grand étang de Saint benoit dont vous nous montrez la photo pourrait nous permettre de faire face aux périodes de sécheresse des prochaines années si nous entreprenons très rapidement les travaux nécessaires pour le transformer en une immense retenue artificielle de plusieurs centaines de millions de m3 d’eau, qui pourrait se remplir plusieurs fois dans l’année grâce au captage des eaux des crues des ravines situées à proximité .

    Je rappelle que j’ai proposé cette solution dans les journaux de l’île de la Réunion au début des années 1980 . Tout le monde a considéré à l’époque que c’était une bonne idée , mais après 40 ans , nous sommes toujours au stade de l’idée .

    Devant les menaces de plus en plus précises du réchauffement climatique sur notre approvisionnement en eau , mais aussi sur notre approvisionnement en énergie qui ne devrait plus être produite avec du charbon et et du pétrole, puisque le grand étang est situé à plus de 500 m d’altitude et que l’eau stockée en altitude peut aussi permettre la production d’électricité, ne devrions nous pas programmer les travaux nécessaires pour pouvoir exploiter ce site du grand étang , mais aussi d’autres sites dans l’ouest et dans le sud de l’île qui pourraient être exploités de la même manière .

  • Bien que nous enregistrons à l’île de la Réunion des records de pluviométrie , nous ne serons pas épargnés par les effets du réchauffement climatique sur notre approvisionnement en eau .

    Le grand étang de Saint benoit dont vous nous montrez la photo pourrait nous permettre de faire face aux périodes de sécheresse des prochaines années si nous entreprenons très rapidement les travaux nécessaires pour le transformer en une immense retenue artificielle de plusieurs centaines de millions de m3 d’eau, qui pourrait se remplir plusieurs fois dans l’année grâce au captage des eaux des crues des ravines situées à proximité .

    Je rappelle que j’ai proposé cette solution dans témoignages et dans les autres journaux de l’île de la Réunion au début des années 1980 . Tout le monde a considéré à l’époque que c’était une bonne idée , mais après 40 ans , nous sommes toujours au stade de l’idée .

    Devant les menaces de plus en plus précises du réchauffement climatique sur notre approvisionnement en eau , mais aussi sur notre approvisionnement en énergie qui ne devrait plus être produite avec du charbon et et du pétrole, puisque le grand étang est situé à plus de 525 m d’altitude et que l’eau stockée en altitude peut aussi permettre également la production d’électricité par conduite forcée , ne devrions nous pas programmer les travaux nécessaires pour pouvoir exploiter ce site du grand étang , mais aussi d’autres sites situés dans l’ouest et dans le sud de l’île qui pourraient être exploités de la même manière .


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