Le Centre d’Etat pour le contrôle des inondations et la lutte contre la sécheresse a diffusé la veille une alerte orange qui invite les autorités locales à accorder une aide prioritaire aux zones touchées, précise l’agence Chine nouvelle. La sécheresse menace les récoltes et l’activité agricole de certaines régions du centre et du nord de la Chine.

La sécheresse sans précédent qui a débuté en novembre a affecté 9,73 millions d’hectares de champs cultivés, poursuit-elle, ajoutant que 46% de la superficie totale des cultures de blé sont menacées dans huit provinces.
Cette sécheresse continuera jusqu’en mars, bien que légèrement atténuée par des chutes de pluie prévues durant les dix prochains jours, a annoncé vendredi l’Administration Météorologique de Chine (AMC).
En mars, les précipitations sur la plupart des zones de culture de blé dans le nord de la Chine devraient s’approcher du niveau normal. Cependant, les champs de blé dans le Hebei, le Shanxi, le Shaanxi, le Shandong, le Henan et l’Anhui continueront à souffrir d’une grave sécheresse, a indiqué Xiao Ziniu, directeur du Centre climatique national de l’AMC, lors d’une vidéoconférence.
La Chine a déclaré jeudi le niveau d’urgence le plus élevé en réponse à la sécheresse exceptionnelle ayant débuté en novembre dernier. Le président chinois Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao ont appelé à déployer tous les efforts possibles pour lutter contre cette grave sécheresse dans les vastes régions de culture de blé, afin d’assurer une bonne récolte estivale.
5,25 millions d’hectares de champs de blé affectés, 2,1 millions de tête de bétail affrontent une pénurie d’eau potable, selon le Centre d’Etat pour le Contrôle des inondations et la lutte contre la sécheresse de Chine.
Davantage de plants seront probablement tués à l’approche du printemps, menaçant la récolte d’été.
Selon le ministère de l’Agriculture, plus de 2,3 millions de plants de blé dans les provinces du Henan, de l’Anhui et du Shandont ont déjà péri.
Le journal publie une photo des discussions entre les pilotes de l’armée de l’air, les techniciens et les fonctionnaires du contrôle météorologique à propos du plan destiné à faire pleuvoir dans les provinces du Henan et d’Anhui qui souffrent fortement d’un manque de précipitations.
Deux avions-cargos ont participé à une mission destinée à faire tomber la pluie dans les provinces du Henan et d’Anhui qui souffrent fortement d’un manque de précipitations. Cette opération a été une réussite. Elle a couvert plus de 100 000km².
L’état d’urgence contre la sécheresse est à son plus haut niveau, des ensemencements de nuages ont été opérés et 86,7 milliards de yuans (environ 12,69 milliards de dollars) ont été alloués pour aider les agriculteurs

R.B

La Chine déclenche des pluies artificielles pour lutter contre la sécheresse

La Chine a déclenché samedi des pluies artificielles dans au moins sept provinces souffrant d’une sécheresse exceptionnelle, selon l’Administration météorologique de Chine (AMC).
Au total 2 392 obus et 409 fusées ont été lancés durant 127 opérations d’ensemencement des nuages jusqu’à 22h samedi.
Ces opérations ont été mises en œuvre dans les régions les plus touchées par la sécheresse, telles que le Henan, le Gansu, le Ningxia, le Shaanxi, le Shanxi, le Hubei et l’Anhui.
Les régions ayant bénéficié de la pluie artificielle, ainsi que celle du Hebei (nord), ont enregistré de 1 à 5mm de précipitations de samedi à dimanche matin, a indiqué le Centre météorologique national (CMN). Ces régions sont des grandes productrices de blé.

R.B

Le changement climatique menace la sécurité alimentaire mondiale

Le changement climatique présente des risques majeurs pour l’agriculture et la sécurité alimentaire. Les étés plus chauds selon les climatologues menacent notre sécurité alimentaire. C’est l’avertissement lancé par David Battisti et Rosamond Naylor (University of Washington, à Seattle et Stanford University, à Palo Alto) publié par Science (1). Un avertissement qui survient après la crise des années 2006-2008, où la chute de production dans quelques régions pour raisons climatiques, la croissance rapide de la demande, "boostée" par la démographie, l’essor économique et les débouchés non alimentaires de l’agriculture ont poussé les prix internationaux à des sommets. Or, expliquent les deux scientifiques, ce ne sont que les prémices à côté du risque de « crise alimentaire perpétuelle » que le changement climatique pourrait provoquer. « Les conséquences pour les Hommes du changement climatique planétaire peuvent être énormes ». Ils attirent l’attention des responsables politiques sur « la priorité » à accorder aux efforts à accomplir. Pour étayer leur propos, les deux scientifiques se sont appuyés sur l’histoire et les projections climatiques de 23 modèles différents de la synthèse du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat).

R.B

(1) David S. Battisti et Rosamond L. Naylor, "Science" du 9 janvier 2009