La pollution de l’air a tué au moins 238.000 Européens en 2020

29 novembre 2022

Selon un rapport de l’Agence européenne de l’environnement (AEE), la pollution aux particules fines a provoqué 238.000 décès prématurés dans l’Union européenne en 2020. Ce chiffre est en légère hausse sur un an en raison de la pandémie de Covid-19.

"L’exposition à des concentrations de particules fines supérieures aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé a entraîné 238.000 décès prématurés" à travers l’UE, a déclaré l’Agence européenne pour l’environnement dans son nouveau rapport, publié le 24 novembre.

Cette légère hausse par rapport à 2019, année où les particules fines, avaient causé la mort prématurée de quelque 231.000 personnes. Ces particules fines pénètrent profondément dans les poumons, causant d’important damage.

Cette hausse contraste avec le recul constant ces vingt dernières années, avec un recul total de 45% entre 2005 et 2020, même si le chiffre reste "significatif" ont indiqué les rapporteurs de l’AEE.

Ces derniers ont expliqué que cette hausse vient du fait que le Covid-19 a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l’air (cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2).

Par ailleurs, "si l’on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les (particules fines) PM2,5 mais a diminué pour (le dioxyde d’azote) NO2 et (l’ozone) O3", a précisé l’AEE dans son étude.

Pour les particules d’ozone (O3), notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, la tendance en 2020 était à la baisse avec plus de 24.000 morts, soit un recul de 3% sur un an.

Concernant le dioxyde d’azote (NO2), gaz produit principalement par les véhicules et les centrales thermiques, plus de 49.000 décès prématurés ont été enregistrés. Cela représente une baisse de 22% qui s’explique partiellement par la diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19.

L’agence européenne de l’environnement, basée à Copenhague, n’additionne pas les bilans car cela conduirait selon elle à des doubles comptages. Toutefois, l’agence a estimé dans son rapport que l’UE est sur la bonne voie pour réaliser son objectif de réduction de plus de 50% des décès prématurés en 2030 par rapport à 2005.

Au début des années 1990, les particules fines provoquaient près d’un million de décès prématurés dans les 27 pays de l’UE. En 2005, 431.000 personnes en mourraient encore, a précisé l’AEE. Cependant, la pollution de l’air reste la menace environnementale la plus importante pour la santé des Européens.


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