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Au moins 75 morts au Japon à cause de la pluie
9 juillet 2018
En 4 jours, des pluies torrentielles ont causé la mort de 75 personnes au Japon. Les événements climatiques extrêmes n’épargnent personne et ont de lourdes conséquences, y compris dans un des pays les plus riches du monde qui a pourtant une culture de la précaution, héritée de sa grande vulnérabilité aux forces de la Terre. C’est un nouvel avertissement pour notre île.
Le Japon est un des pays les plus riches du monde. Il est également vulnérable à plusieurs phénomènes violents, comme les tremblements de terre pouvant entraîner d’importants raz de marée. Une partie de ce pays connaît également un climat subtropical, avec pour effet des cyclones. Le Japon est un archipel, son caractère insulaire et ces phénomènes extrêmes ont donc développé une culture de la précaution.
Malgré cela, toutes les mesures prises n’ont pas permis de sauver la vie de 75 personnes, victimes des conséquences de pluies torrentielles qui se sont abattues pendant 4 jours la semaine dernière. Dans plusieurs régions, plus d’un mètre d’eau a été relevé en trois jours. Des inondations, coulées de boue et glissement de terrain ont fait d’importants dégâts.
Dans un pays en voie de développement, sans doute les dégâts humains auraient été bien plus dramatiques. En effet, ce sont les personnes les plus pauvres qui sont les plus vulnérables à ces catastrophes. Elles ne disposent pas de moyens suffisants pour vivre dans une maison suffisamment résistante aux intempéries, et elles perdent leurs biens en raison de l’humidité.
Un autre enseignement de cette catastrophe, c’est qu’elle illustre l’aggravation d’une situation. En 2015, les autorités avaient évacué 100.000 personnes à l’approche de pluies diluviennes. A l’époque, la météo japonaise avait mis en garde « ces intempéries sont d’une ampleur que nous n’avons jamais connue et elles présentent un danger immédiat ». Trois ans plus tard, ce sont 2 millions de personnes qui ont été appelées à quitter leur foyer.
C’est donc la confirmation de phénomènes climatiques plus violents, devant lesquels les pays les plus riches du monde sont désarmés.
Ce qui vient de se passer au Japon est un nouvel avertissement pour La Réunion. Dans notre île, près d’une personne sur trois vit dans une zone à risque. Cela fait près de 300.000 personnes. Un tiers de la population est donc particulièrement vulnérable aux fortes pluies ou aux effets de la houle. La Réunion ne compte que 2500 kilomètres carrés, dont la partie habitable représente moins de la moitié. Cela implique qu’il est difficile d’organiser une opération d’évacuation massive comme au Japon.
Aussi, il est plus que jamais essentiel de ne plus exposer les nouvelles constructions aux risques. Ce n’est malheureusement pas le choix de certaines autorités publiques. Dans notre île, le plus important investissement est une route en mer avec une partie digue. Les promoteurs de ce chantier vantent les conclusions d’experts qui affirment que cette route pourrait durer au moins un siècle.
C’est un équipement condamné par le changement climatique. En Afrique, des digues conçues elles aussi par des experts pour faire face à la montée du niveau de la mer ne peuvent résister que quelques années. La route en mer est donc un gaspillage d’argent.
Un autre projet tout aussi inquiétant est susceptible de voir le jour dans la plaine littorale de Cambaie. C’est celui d’une ville nouvelle de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Pourtant, cette zone se situe légèrement au-dessus du niveau de la mer. Elle est donc vouée à être submergée par la montée de l’océan causée par la fonte des glaciers. Ce projet suppose donc la construction supplémentaire d’une digue coûteuse qui ne pourra être qu’une solution provisoire, en raison de la dynamique du changement climatique et de ses effets sur la hausse du niveau de la mer.
La catastrophe du Japon rappelle que la protection de la population doit passer avant la réalisation d’infrastructures de prestige vulnérables qui accélèrent la fuite des capitaux réunionnais vers l’extérieur. C’est une révolution des mentalités qui doit s’opérer.
M.M.
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Messages
10 juillet 2018, 08:25, par Maillot Joseph Lucay
La nouvelle route en mer est apparemment construite pour durer cent ans .La première route en corniche a duré un peu plus d’une dizaine d’années , la deuxième ,celle que nous utilisons actuellement aura duré un peu moins de 50 ans lorsque la nouvelle route en mer sera livrée . Si celle ci dure environ100 ans avant d’être rendue inutilisable par la montée des eaux de l’océan se serait déj une bonne chose . Mais dans son cas, ce n’est pas la montée des eaux de l’océan qui est le plus craindre mais les dégâts qui pourraient être causés par d’autres phénomènes naturels destructeurs tels que les tremblements de terre les cyclones très violents ou les tsunamis générant des houle de plus de 25 M de hauteur .
Lorsque cette nouvelle route sera détruite par l’un de ces phénomènes , il faudra bien que ceux qui l’ont conçue et qui ont pris la décision de la construire sur la mer reconnaissent leur responsabilité .Malheureusement ils ne seront probablement plus là et les réunionnais n’auront plus qu’à regretter de les avoir laisser faire alors qu’il y avait des solutions beaucoup moins risquées et probablement moins cher.
Aujourd’hui alors que les travaux sont à moitiés réalisés et nous ont déjà couté près d’un milliard cinq cents millions d’euros , il est impossible de revenir en arrière car ce serait une décision qui nous couterait deux fois plus cher et grèverait lourdement le budget de la Région et l’empêcherait de réaliser d’autres investissements indispensables dans d’autres secteurs d’activités ..Il nous faut donc accepter malgré nous cet ouvrage et espérer qu’il tiendra au moins une centaine d’année comme prévu.
Mais pour les autres projets d’ investissements qui sont encore dans les cartons et pour lesquelles les décisions ne sont pas définitives il nous faut tenir compte des conséquences du réchauffement climatique et notamment de la montée des eaux qu’il provoquera ou des coulées de boues ou glissements de terrain qui seront générées par les inondations futures . Il faut être vigilants sur les permis de construire mais aussi sur le matériaux utilisés et les modes de construction .Et dans ce contexte il faudrait remettre en question le programme d’aménagement de toute la zone de Cambai mais aussi dans d’autres secteurs de l’île .