Les énergies renouvelables n’utilisent pas le stock de ressources naturelles épuisables. Elles contribuent à la diversification et à la sécurité d’approvisionnement en énergie. Elles présentent également l’avantage, par rapport aux combustibles fossiles, de ne pas émettre de gaz à effet de serre lors de la production ou de l’utilisation d’énergie (solaire, éolien, hydraulique). C’est pourquoi leur développement constitue l’une des voies privilégiées pour lutter contre le changement climatique.

La loi d’orientation de la politique énergétique du 13 juillet 2005, qui s’inscrit dans une perspective de division par 4 des émissions de gaz à effet de serre en 2050, fixe des objectifs quantifiés d’utilisation des énergies renouvelables pour la France : elle vise en particulier à satisfaire, à l’horizon 2010, 21% des besoins en électricité à partir des sources d’énergies renouvelables.

Cette loi s’articule avec la directive 2001/77/CE qui fixait l’objectif d’élever à 21% la part de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables dans la consommation brute d’électricité en 2010 de l’UE, avec des objectifs différenciés par Etat membre. L’objectif indicatif fixé pour la France était de 21%.

Objectifs chiffrés : Directive 2001/77/CE relative à la promotion de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables sur le marché intérieur de l’électricité : Objectif indicatif pour la France : porter la part de l’électricité produite à partir de sources d’énergies renouvelables dans la consommation brute d’électricité à 21% en 2010.
Objectif pour l’UE-27 : 21%, et à noter que la Roumanie et la Bulgarie se sont fixé des objectifs pour 2010 qui visent à maintenir celui de 21% établi pour l’Union élargie (Traité d’adhésion à l’Union européenne de 2003).

La Réunion en pointe

La Réunion a une avance considérable par rapport à la France ou à l’Union Européenne. En effet, sur notre île, la part des énergies renouvelables est de l’ordre de 40%. A la fin de 2007, la puissance totale installée en énergie hydraulique représentait 121 MW et 16 MW pour l’éolien et le photovoltaïque. Le reste étant couvert par des centrales fonctionnant à la bagasse.
La Réunion est aujourd’hui leader avec le grand nombre d’installations photovoltaïques raccordées au réseau de toutes les régions françaises.

Autonomie énergétique en 2025

En lançant dès 1999 le mot d’ordre d’autonomie énergétique pour l’électricité à La Réunion en 2025, le Président de la Région, Paul Vergès, a permis à La Réunion d’avoir une avance considérable dans le domaine de la maîtrise de l’énergie et la production d’énergies renouvelables. Il s’agit de préparer La Réunion aux changements qui vont survenir (progression démographique, changement climatique...). La Réunion, comme le reste du monde, n’a que peu de temps pour réagir.
Pour le Président de la Région, il s’agit de changer le mode de développement de notre pays. Il s’agit d’arrêter un modèle de développement basé sur la consommation et, depuis plusieurs siècles, sur la consommation des carburants fossiles. « Il s’agit de s’engager dans une nouvelle ère, d’effectuer les premiers pas vers un changement du monde, et ce changement, c’est un nouvel ordre mondial, un nouvel ordre mondial de l’économie, un nouvel ordre mondial de l’écologie. Et dans ce domaine, La Réunion est en tête d’un mouvement qui, actuellement, va inspirer le monde », avait déclaré le Président Paul Vergès lors de la rencontre du Grenelle de l’Environnement.

Risham Badroudine