’L’Union européenne et l’Outre-mer : stratégies face au changement climatique et la perte de biodiversité’

La Réunion en phase avec les grands défis du monde

16 juillet 2008, par Manuel Marchal

Le congrès de l’ONERC et de l’UICN organisé la semaine dernière dans notre île rappelle que La Réunion est en pointe dans la recherche d’alternatives pour faire face aux grands défis de ce siècle.

Lors de sa dernière visite, Jean-Louis Borloo avait affirmé que « La Réunion a un siècle d’avance ».

« La réussite à La Réunion doit préfigurer le succès de la France, de l’Europe et du monde dans la lutte contre le changement climatique et dans cette transition énergétique absolument fondamentale » : c’est ce qu’a affirmé le 7 juillet dernier Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, à l’occasion de la signature marquant le lancement officiel de GERRI.
Cela n’est en effet pas un hasard que La Réunion ait été choisie pour accueillir le premier congrès rassemblant tout l’Outre-mer européen, ainsi que les pays de la COI, des pays ACP et des représentants des Petits Etats insulaires en développement (PEID).
Outre le fait qu’elle montre que les Réunionnais sont capables d’organiser des événements internationaux, ce congrès à La Réunion est le résultat d’une politique, qui consiste à mettre en avant la préoccupation des Réunionnais.
Lorsqu’en 1999, la Région lance le mot d’ordre d’autonomie énergétique, elle expérimente une solution inédite dans un contexte de fort accroissement de la consommation. Il s’agit de produire en 2025, 100% de la consommation électrique avec les énergies renouvelables. Une électricité qui sera capable de couvrir les besoins actuels, mais aussi la consommation en énergie des transports. La quantité produite en 2025 devra en effet être suffisante pour faire circuler le tram-train, et un parc de plusieurs centaines de milliers de voitures électriques.
Ce mot d’ordre place également La Réunion en pointe dans la réalisation des objectifs du Protocole de Kyoto. Deux ans plus tard, c’est à la suite d’une initiative réunionnaise que la lutte contre le réchauffement climatique devient une cause nationale. La loi proposée par Paul Vergès est signée par tous les groupes du Sénat, et adoptée à l’unanimité par les deux assemblées parlementaires.
Le congrès organisé la semaine dernière à La Réunion est le résultat de cette démarche politique. Cette dernière consiste à être en phase avec la recherche d’alternatives pour faire face aux grands défis du siècle : l’accroissement de la population, le changement climatique et la mondialisation des échanges.
Et sur ce plan, force est de constater que la France est en retard sur La Réunion. C’est d’ailleurs ce qu’a reconnu lui-même Jean-Louis Borloo en affirmant que « La Réunion a un siècle d’avance ». Et il a ajouté en substance que si le défi du développement durable n’est pas relevé à La Réunion, alors il ne voit pas où cela peut être fait.
Cela souligne que le développement de La Réunion ne se construit plus par rapport à un modèle situé dans un pays industrialisé à 10.000 kilomètres d’ici. C’est un nouveau monde qui se construit, dans lequel les îles sont à l’avant-garde.

M.M.


La Réunion n’est l’élève de personne

La semaine dernière, RFO avait demandé à Paul Vergès s’il pensait que La Réunion était une bonne élève. Le président de l’ONERC a répondu en substance qu’il n’est l’élève de personne. Il poursuit en faisant remarquer que les ministres viennent chercher à La Réunion des sources d’inspiration.
Lors de sa dernière visite à l’occasion de l’ouverture du congrès international sur la biodiversité et le changement climatique, Jean-Louis Borloo a d’ailleurs déclaré que « La Réunion a un siècle d’avance ».

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