Confirmation du changement climatique

La sécheresse inquiète

18 mai 2011, par Céline Tabou

La ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni une commission, lundi 16 mai, sur la sécheresse qui sévit en France, notamment dans 28 départements qui manquent de précipitations depuis des semaines. Les 28 départements touchés vont devoir limiter les usages de l’eau. Le gouvernement réagit enfin.

« Avec les deux tiers des nappes présentant un niveau inférieur à la normale, cette situation constitue une menace pour tous les usagers : industriels, agriculteurs, collectivités, et particuliers », a souligné la ministre à la fin de la commission. La situation ne devrait pas s’améliorer, car d’après les prévisions météorologiques indiquent que le climat de ces deux prochaines semaines devrait être « chaud, voire très chaud ».

Aucune mesure face à l’urgence

De son côté, Météo France s’inquiète de l’absence de mesures, « malgré une situation critique, aucune décision d’urgence n’a émergé du comité sécheresse ». Le comité sécheresse a annoncé la mise en place de deux nouveaux outils de gestion de crise, pour améliorer la gestion des périodes de sécheresse.
Le premier consiste à établir dès juin de nouvelles cartes de mesures des restrictions « plus précises et plus réactives », celles-ci donneront une vision à l’échelle infradépartementale, et plus seulement départementale. De plus, la ministre de l’Écologie a signé une circulaire aux préfets, qui reprend l’ensemble des règles édictées depuis la sécheresse de 2003 afin de les mettre en cohérence.

Les agriculteurs, premières victimes de la sécheresse

Du côté des agriculteurs, les perspectives de faibles récoltes devraient entraîner une hausse du cours des marchés céréaliers. Face aux difficultés que rencontrent les agriculteurs, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture a donc demandé jeudi de l’aide auprès de l’Union européenne avec le versement par anticipation de la prime à la vache allaitante.
Nathalie Kosciusko-Morizet a expliqué que le gouvernement allait « mettre en place un système de gestion collective, avec un volume d’eau prélevable pour cette année, qu’ils devront se répartir entre eux ; tout en les réorientant vers des modes de cultures moins consommateurs d’eau ».

Céline Tabou


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