Une situation qui ne concerne pas seulement La Réunion

La sécheresse, un problème mondial

5 janvier 2011, par Edith Poulbassia

La sécheresse est un phénomène qui concerne de nombreux pays, notamment des pays pauvres qui tentent de faire face. Retenues d’eau, pompes photovoltaïques, pluies provoquées sont quelques-unes des techniques mises en œuvre.

Le dernier trimestre a été le plus sec depuis 40 ans, surtout dans le Sud et l’Ouest de l’île. En ce mois de janvier, la pluie se fait toujours aussi rare. L’île Maurice n’est pas épargnée non plus. “L’Express Maurice” annonçait hier qu’une telle sécheresse ne s’était pas produite depuis 40 ans, au point que « les autorités mauriciennes jugent la situation critique ». Conséquence, des distributions d’eau réduite, une végétation asséchée.
Dans l’Ouest du département, des retenues collinaires existent déjà. Ces bassins de rétention d’eau permettent d’irriguer des cultures maraîchères et horticoles. D’autres moyens sont déployés dans les régions touchées par la sécheresse dans le monde. C’est le cas pour les pays membres du CILSS (Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) : neuf Etats dont 4 Etats côtiers : (Gambie, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal), 4 Etats enclavés : (Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad), 1 Etat insulaire : (Cap Vert). Le Cap-Vert, par exemple, archipel volcanique au relief escarpé, est régulièrement frappé par la sécheresse. Le pays a mis en place un programme de lutte contre la désertification et la sécheresse pour 2015.
Sur son site, le CILSS indique : « la technique des petites retenues d’eau ou bassins de rétention est répandue dans des pays tels que le Burkina Faso où on en dénombre plus de 1.500, alors que la technique des pluies provoquées en est encore à l’étape expérimentale, notamment au Burkina et plus récemment au Sénégal ». Les eaux souterraines ont été sollicitées de façon substantielle (avec des milliers de puits et de forages réalisés) pour constituer un recours pour répondre aux besoins en eau du Sahel, notamment depuis le début des années 1970 où la région s’est installée dans une période de déficits chroniques. En réaction à ces vagues de sécheresse des années 70 et 80, les Etats de la région sahélienne ont depuis lors placé l’approvisionnement en eau potable des populations rurales comme une de leurs priorités politiques. Dans cette dynamique le CILSS a initié des approches novatrices en matière d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural par l’utilisation de la technologie solaire photovoltaïque appliquée au pompage d’eau souterraine à travers le Programme régional solaire (PRS) ; les résultats sont de nos jours forts probants.
En plus du Programme régional solaire (PRS) pour l’amélioration de l’accès à l’eau potable des populations des zones rurales et périurbaines démunies, le CILSS a mis en place un Programme régional d’appui au développement de la petite irrigation au Sahel (PRADPIS) pour réduire l’insécurité alimentaire. Enfin, le Programme régional sur les pluies provoquées (APENS) par des opérations d’ensemencement des nuages permet de réduire les effets de la sécheresse.

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