La session du GIEC dans la presse en France

La vision à long terme de Paul Vergès

25 juillet 2011

Le 20 juillet dernier, le ’Télégramme de Brest’ apportait un éclairage sur la session du GIEC ouverte par Paul Vergès et Rajendra Pachauri. Voici cet article.

« Le dernier rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) date de 2007. Le prochain, attendu en 2014, est le fruit d’un travail mené en particulier par trois groupes de travail. Celui réuni à Brest, après novembre dernier en Chine, évalue les aspects physiques du changement climatique et doit rendre sa copie fin 2013. Les deux autres groupes se préoccupent des impacts du changement climatique, dans ses dimensions environnementales, sociales et économiques.

Émissions en hausse

Les travaux brestois, jusqu’à la fin de la semaine, ont pour toile de fond des émissions de gaz à effet de serre qui ne cessent de croître au plan mondial. « +3% par an au cours de la dernière décennie, cela n’a jamais été aussi rapide », notait, hier, le climatologue Jean Jouzel, vice-président du groupe réuni à Brest. Au rythme actuel, cela aboutirait à la fin de ce siècle à une hausse de la température de 3 degrés Celsius. Pour n’arriver qu’à 2 degrés Celsius, il faudrait, selon ce scientifique, diviser par trois les émissions d’ici à 2050. « On n’en prend malheureusement pas le chemin », commente Jean Jouzel. Il s’agit bien, alors, de s’adapter au changement climatique et non de revenir sur ses pas... « Différer l’action, c’est accentuer les coûts ultérieurs et les risques », jugeait, hier, Serge Lepeltier, ambassadeur en charge des négociations sur le changement climatique. L’ancien ministre a, par ailleurs, estimé que « demander plus à la science, c’était retarder abusivement de meilleures pratiques en matière environnementale ».

Des progrès

Sur le plan de la compréhension scientifique, des avancées ont été effectuées depuis le dernier rapport. Thomas Stocker, coprésident du groupe de travail a cité une meilleure prise en considération de la fonte des glaces et de son implication, en particulier dans la hausse du niveau de la mer. Également le travail effectué sur la façon dont les nuages vont augmenter ou atténuer le changement climatique.

Vision à long terme

Paul Vergès, venu de l’île de La Réunion et président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement (ONERC), a, pour sa part, exhorté, en ce début de siècle, « à avoir une vision de long terme, sur des chemins qui respectent notre planète ». Au passage, il a donné une dimension spatiale, teintée d’humour, à une conséquence hypothétique du changement climatique en marche : « Demain, fera-t-on du champagne au Danemark ? ». De quoi refroidir durablement le climat champenois... »

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