Densification de la population, construction de résidences

La vulnérabilité des zones côtières augmente

30 août 2005

L’urbanisation rapide des zones côtières accroît la vulnérabilité aux cyclones tropicaux. C’est ce qu’affirme le Groupe II “Conséquences, adaptation et vulnérabilité” du GIEC. ’Des solutions envisageables en matière d’adaptation pourraient consister à planifier les établissements humains et leur infrastructure’, écrit le GIEC.

Les risques directs les plus fréquents auxquels l’évolution du climat expose les établissements humains sont les risques liés aux inondations et aux glissements de terrain, découlant de l’intensification projetée de la pluviométrie et, dans les zones côtières, de l’élévation du niveau de la mer. Si les risques sont particulièrement grands pour les établissements humains situés au bord de cours d’eau ou sur des côtes, les crues en milieu urbain peuvent poser un problème partout où la capacité des collecteurs d’eaux pluviales, des adductions d’eau et des systèmes de traitement des déchets est insuffisante.
Ces zones sont caractérisées par une très grande vulnérabilité des établissements urbains constitués de colonies de squatters et autres agglomérations non structurées, qui cumulent une forte densité de population, des logements d’une qualité médiocre, un accès réduit ou nul à des ressources telles qu’une eau salubre ou des services de santé publique et une faible capacité d’adaptation.
Certains établissements humains connaissent actuellement d’autres problèmes environnementaux importants qui pourraient être accentués par des régimes de hautes températures et de précipitations accrues - notamment en ce qui concerne les ressources en eau et en énergie, l’infrastructure, le traitement des déchets et les transports.

Victimes en hausse

L’urbanisation rapide des zones côtières de faible altitude, aussi bien dans les pays en développement que dans les pays développés, a pour effet d’accroître énormément la densité de population et la valeur des biens produits par l’Homme qui sont exposés à des phénomènes climatiques côtiers extrêmes tels que les cyclones tropicaux. D’après les projections des modèles, le nombre annuel moyen des personnes qui seraient victimes, sur les côtes, d’inondations causées par des ondes de tempête augmenterait considérablement (de 75 à 200 millions selon l’ampleur des réactions adaptatives) pour ce qui est des scénarios intermédiaires prévoyant une élévation de 40 cm du niveau de la mer d’ici les années 2080, par comparaison avec les scénarios excluant toute élévation du niveau de la mer. Selon des projections, les dégâts potentiels causés aux infrastructures des zones côtières par suite de l’élévation du niveau de la mer se chiffreraient à des dizaines de milliards de dollars des États-Unis dans certains pays - notamment l’Égypte, la Pologne et le Viet-Nam.

Adaptation

Les établissements humains où l’activité économique est peu diversifiée et où les revenus proviennent en grande partie d’industries du secteur primaire sensibles au climat (agriculture, foresterie et pêches) sont plus vulnérables que les établissements humains où l’activité économique est plus diversifiée. (...)
Des solutions envisageables en matière d’adaptation pourraient consister à planifier les établissements humains et leur infrastructure, à implanter les installations industrielles et à prendre d’autres décisions à long terme de ce genre de façon à réduire les effets néfastes de phénomènes qui, en dépit d’une faible probabilité (cependant en augmentation), ont de lourdes conséquences (qui risquent apparemment de s’aggraver).


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