Réchauffement planétaire : Le cercle vicieux

Le document qui révélerait le contenu du prochain rapport des experts du GIEC !

1er février 2007

Le rassemblement du GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) se tient en ce moment à Paris.
Le GIEC est mandaté pour informer les gouvernements mondiaux sur la science, les effets, l’économie et la technologie liés au changement climatique. Les fuites concernant le rapport qui sera publié le 2 février indiquent que les spécialistes climatiques les plus importants sont plus certains que jamais que la pollution par les gaz à effet de serre est la principale cause du réchauffement de la planète.
Steve Connor, Rédacteur en chef scientifique du journal “The Independent”, a eu accès un pré-rapport qui dresse un état des lieux inquiétant de la planète. Nous en présentons ici de larges extraits.

Les effets des émissions humaines de gaz carbonique se font sentir sur tous les continents habités du monde, avec des variations climatiques très importantes répondant désormais visiblement à l’activité humaine.

Voici les principales découvertes de l’étude la plus intensive sur le changement climatique faite par les 2.000 principaux climatologues du monde. Ils concluent qu’il n’y a plus beaucoup de doute, désormais, que l’activité humaine est en train de changer la face de la planète.

Voici ce que les scientifiques ont découvert : les émissions de gaz à effet de serre dues à l’activité humaine sur les dernières 35 années, en plus d’accroître les températures à la surface du globe, ont un lien avec l’augmentation significative de la température des océans, l’augmentation du niveau de la mer et la fonte spectaculaire de la banquise arctique.
L’avant-projet du quatrième rapport de la Commission Intergouvernementale sur le Changement Climatique du GIEC dit qu’une augmentation de 2 à 4,5° degrés de la température mondiale est pratiquement inévitable. Toutefois, ce qui ne présage rien de bon, ce rapport dit aussi qu’une augmentation de 6° "ou plus" ne peut pas être écartée.
La version définitive du dernier rapport du GIEC sera publiée vendredi prochain, mais un avant-projet, vu par “l’Independent”, montre clairement que le changement climatique pourrait être bien pire que ce que l’on pensait jusqu’à présent, à cause des répercussions "positives" potentiellement désastreuses qui pourraient accélérer la montée des températures.

Un monde plus chaud et ses conséquences

Un monde plus chaud accroît l’évaporation des océans, causant des concentrations en vapeur d’eau dans l’atmosphère, un agent puissant de l’effet de serre, qui s’est accrue de 4% au-dessus de la mer depuis 1970. La vapeur d’eau dans l’atmosphère exacerbe l’effet de serre. C’est la répercussion positive la plus importante identifiée dans ce rapport, qui détaille pour la première fois l’inquiétude du GIEC sur les incertitudes - et les dangers - des cycles de répercussion qui pourraient rapidement accélérer le changement climatique.
Tous les modèles climatiques utilisés par le GIEC ont découvert aussi que l’élévation des températures mondiales érodera la capacité naturelle de la planète à absorber le CO2 produit par l’activité humaine. Cela pourrait conduire à des concentrations en CO2 dans l’atmosphère de 44% supplémentaires, faisant monter la température moyenne mondiale de 1,2° d’ici à 2100.
Le Quatrième Rapport d’Estimation du GIEC ira plus loin que les trois précédents rapports en faisant le lien entre les signes évidents du changement climatique global et les augmentations des émissions de CO2 et des autres gaz à effet de serre dues à l’activité humaine depuis le début de la Révolution Industrielle.
« La foi dans l’estimation des contributions humaines aux récents changements climatiques a augmenté considérablement depuis le Troisième Rapport d’Estimation », dit le projet de rapport. Cela est dû aux signes plus forts du changement climatique qui se dégagent des données et des observations scientifiques plus longues et plus détaillées, y est-il dit.

L’influence humaine sur le climat

Le "signal anthropogénique" - les signes visibles de l’influence humaine sur le climat - apparaît désormais non seulement dans les températures à la surface du globe, mais aussi dans les températures de tous les océans et dans leur teneur en chaleur, dans les températures terrestres extrêmes et dans la diminution rapide de la banquise arctique. (...) « Il est hautement probable [plus de 95% de probabilité] que le réchauffement observé au cours des cinquante dernières années ne peut être expliqué sans le forcing [d’une activité humaine] extérieure », dit le projet de rapport.
Le rapport ajoute que le réchauffement climatique de ces cinquante dernières années aurait été pire s’il n’avait été contrebalancé par l’influence des émissions de polluants aérosols dus à l’activité humaine, ces minuscules particules portées par le vent qui réfléchissent la lumière du soleil pour causer le refroidissement de l’atmosphère. « Sans cet effet de refroidissement des aérosols atmosphériques, il est probable que les gaz à effet de serre auraient, à eux seuls, causé une plus grande augmentation moyenne des températures mondiales que celles observées pendant les cinquante dernières années », dit le projet de rapport. (...)

Ce quoi à quoi il faut nous attendre...

Le GIEC dit qu’au cours du siècle à venir nous risquons fort de voir de gros changements dans le système climatique terrestre. Notamment :
* Les vagues de chaleur, comme celle qui a affecté l’Europe septentrionale durant l’Eté 2003, seront probablement plus intenses, dureront plus longtemps et seront plus fréquentes.
* Les tempêtes et les ouragans tropicaux risquent d’être plus violents, avec des pluies plus fortes et des tempêtes côtières inondant le littoral.
* L’Arctique sera probablement entièrement dégelé en été et les glaciers de montagne, les calottes glacières et les banquises continueront de fondre.
* Le niveau de la mer s’accroîtra de manière significative même si les niveaux de CO2 sont stabilisés. D’ici à 2100, le niveau de la mer pourrait être de 43 cm plus élevé en moyenne qu’actuellement, et d’ici 2300 il pourrait l’être de 80 cm.
* Enfin, le GIEC démolit les doutes des sceptiques du climat qui prétendent que le réchauffement climatique est un mythe ou le résultat de la variabilité naturelle du climat : les facteurs naturels ne peuvent être pris en compte pour le réchauffement observé, dit le GIEC. (...)

Steve Connor, Rédacteur en chef scientifique

“The Independent”


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • Il est pas necessaire de faire de grandes réunions au sommet,pour apprendre que le réchauffement de la planette est du a l’homme ca on s’en doutais !!!!!!

    Mais il serais deja plus judicieux de proposer des solutions a nos erreurs afin de corriger ca pour les generations futures.


Témoignages - 80e année


+ Lus