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19 octobre 2007, par
Il y a une semaine, le 12 octobre dernier, Al Gore et le Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Évolution du Climat (GIEC) se sont vus conjointement attribuer le Prix Nobel de la Paix 2007.
Cette distinction vient récompenser l’ancien Vice-président des Etats-Unis et le GIEC, présidé par l’Indien Rajendra Pachauri, « pour leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l’Homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements ».
La question des changements climatiques se trouve ainsi directement mise sur le devant de la scène internationale. Les rapports très alarmants diffusés cette année par les 2.500 scientifiques du GIEC et le documentaire d’Al Gore “Une vérité qui dérange” participent à la prise de conscience sur l’urgence environnementale, et ce, à quelques semaines de la Conférence de Bali sur le changement climatique et l’après-Kyoto.
Le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) est un organisme chargé du suivi scientifique des négociations internationales sur le changement climatique.
Fondé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’environnement, il joue un rôle central dans les négociations.
Sa mission est de rassembler des données scientifiques, techniques et socio-économiques pertinentes afin d’envisager les risques des changements climatiques liés aux activités humaines. Il doit également formuler et évaluer des stratégies possibles de prévention et d’adaptation.
Faisons le point sur l’avancement de ces travaux.
Les pays en développement davantage frappés par le réchauffement
Le GIEC a publié son premier rapport en 1990. Mis à jour en 1992, ce rapport a servi de base à la négociation de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adoptée à Rio de Janeiro en juin 1992.
Le rapport publié en 2001, qui comprend trois volets : les bases scientifiques, impacts et adaptation et vulnérabilité, ainsi que les mesures d’atténuation, fait état de l’augmentation des indices témoignant d’un réchauffement de la planète et d’autres modifications du système climatique.
En février 2007, le GIEC publie le premier volume de l’édition 2007 du rapport “Changement climatique 2007 : les bases scientifiques physiques”, qui établit la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. C’est le bilan de 6 années de travaux menés par un réseau de 2.500 scientifiques. Les experts confirment le rôle des émissions de gaz à effet de serre et la gravité des changements en cours : perspective d’augmentation moyenne de 1,8° C à 4° C et hausse du niveau des océans de près de 60 cm d’ici la fin du siècle, généralisation de vagues de chaleur et d’épisodes de fortes précipitations.
En avril 2007, le GIEC publie le deuxième volume : “Bilan 2007 des changements climatiques : Impacts, adaptation et vulnérabilité”, du rapport. Celui-ci établit un diagnostic alarmant des impacts du réchauffement climatique, malgré les réticences chinoises et américaines sur les conclusions, et notamment la demande américaine de retirer la quasi-totalité des données chiffrées du résumé. Le GIEC insiste sur deux principaux messages : en premier lieu, le réchauffement déjà en cours frappera toutes les régions du monde, mais prioritairement les pays en développement d’Afrique et d’Asie. Par ailleurs, au-delà de 2 à 3 degrés de hausse par rapport à 1990, ce réchauffement aura des impacts négatifs.
En mai 2007, le 3ème volume sur “Le changement climatique 2007 : les mesures d’atténuation” est publié à Bangkok. Le rapport établit qu’une action résolue contre le réchauffement aurait un coût relativement modéré et que les 20 à 30 prochaines années seront déterminantes. Le GIEC présente les principales options pour atténuer le réchauffement : diminuer les subventions aux énergies fossiles, encourager les énergies renouvelables, encourager l’énergie nucléaire, capter et stocker le CO2, réduire la pollution des transports, construire écologique, réduire les émissions de l’industrie, modifier les pratiques agricoles et réduire la déforestation.
Le 4ème volume de ce rapport est attendu pour le mois de novembre prochain.
Des instruments économiques pour lutter contre le réchauffement
La réglementation consiste à imposer des limites quantitatives à l’émission de substances nocives ou à l’utilisation de certains biens. Elle peut prendre de nombreuses formes : normes d’émission individuelles, obligation de recourir à des techniques de production moins polluantes ou à des dispositifs de dépollution, etc...
D’autre part, selon les économistes, des subventions ciblées peuvent efficacement favoriser la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre. En premier lieu, il est efficace d’aider les agents économiques qui éprouvent des difficultés à emprunter pour effectuer des investissements à la fois rentables d’un point de vue socio-économique et pertinents pour la maîtrise des émissions de gaz à effet de serre.
A l’échelle internationale, il est ainsi souhaitable que les pays industrialisés accordent des garanties d’emprunt ou des aides directes aux investissements de dépollutions des pays en développement où se trouvent les gisements de maîtrise des émissions les moins coûteux. A l’échelle nationale, il est notamment pertinent d’aider l’afforestation, les investissements d’économie d’énergie des PME, les efforts d’isolation thermique des bailleurs sociaux et des propriétaires, ainsi que les projets des collectivités locales en matière de transports collectifs.
Enfin, la taxation apparaît comme un instrument simple et particulièrement juste puisqu’elle répond au principe du “pollueur-payeur”. Cependant, son application a été critiquée notamment parce qu’à l’échelle internationale, elle risquerait de pénaliser la compétitivité des pays y recourant isolément.
Mais bien sûr, pour essayer de “limiter” les catastrophes naturelles, les mesures économiques ne suffisent pas. Repenser les transports, améliorer les habitats, travailler sur les énergies renouvelables sont autant de défis auxquels doivent faire face les politiques. Mais chacun, à son niveau, peut y contribuer.
Ce sont dans nos comportements de tous les jours que nous pourrons arriver à changer les choses, et pour cela, une prise de conscience générale est primordiale.
Si le simple citoyen lambda, dans sa vie quotidienne, à la maison, au travail, pense à économiser un peu d’énergie, c’est la planète qui gagne.
Sophie Périabe
(Avec la documentation française)
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