Le monde se donne rendez-vous à Montréal

29 novembre 2005

Le Protocole de Kyoto est entré en vigueur le 16 février 2005. Comment aller plus loin ? Tel est un des thèmes des discussions qui ont commencé hier à Montréal, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur le climat.
Des représentants de 190 pays se réunissent depuis hier jusqu’au 9 décembre à Montréal pour étudier les suites à donner au protocole de Kyoto, qui arrive à échéance en 2012.
Les scientifiques s’alarment d’une aggravation du rejet de gaz à effet de serre. Ce phénomène aura des retombées catastrophiques sur le climat : hausse du niveau des mers, désertification de certaines régions du globe, augmentation du nombre et de la force des ouragans et appauvrissement de la biodiversité.
Les négociations seront laborieuses, en raison des "très profondes divergences d’appréciation entre les différents gouvernements", a indiqué Richard Kinley, secrétaire exécutif par intérim de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce n’est qu’"au cours des deux à trois prochaines années que l’on pourra y voir plus clair sur les mesures à prendre en matière de changement climatique", a-t-il ajouté. Bon nombre de pays ont laissé entendre qu’un accord ne pourrait être conclu qu’à l’horizon 2008-2010.
En vertu du protocole de Kyoto, une quarantaine de pays riches ont accepté de réduire de 5,2%, à l’horizon 2008-2010, les émissions de dioxyde de carbone par rapport à leur niveau de 1990.
Les États-Unis, premier pollueur du monde avec près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre, avaient rejeté le protocole en 2001. En outre, depuis 1997, année de l’entrée en vigueur de Kyoto, la Chine et l’Inde ont connu une croissance économique et industrielle très importantes et rejettent à présent un sixième du dioxyde de carbone mondial. Les discussions de Montréal ont pour but de persuader ces nations de s’associer davantage aux efforts de lutte contre les changements climatiques.
Un dernier chiffre pour finir : au plan mondial, un habitant consomme 3,6 tonnes de combustibles fossiles (pétrole, gaz naturel, charbon). Un citoyen des États-Unis, 20 tonnes.


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