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27 octobre 2022
Le rapport annuel Ecological Threat Report (ETR) de l’Institute for Economics and Peace (IEP), a montré les résultats de l’étude World Risk Poll de la Lloyd’s Register Foundation attestant que les menaces écologiques, les crises diplomatiques et les guerres impactent les populations les plus vulnérables.
Le World Risk Poll de la Lloyd’s Register Foundation est la première étude mondiale portant sur la manière dont les personnes perçoivent et vivent les risques en matière de sécurité. Les résultats du World Risk Poll de 2021 sont fondés sur plus de 125 000 entrevues menées par Gallup dans 121 pays. L’ETR publie des données exclusives tirées du sondage, à savoir les réponses données à la question « Pensez-vous que le changement climatique constituera une menace très grave pour la population de ce pays dans les 20 prochaines années ? ».
Chaque année, l’ETR analyse les menaces écologiques afin de cerner les pays les plus exposés aux conflits, aux troubles civils et aux déplacements causés par la dégradation écologique ou aux événements climatiques. La principale conclusion de l’ETR est que les niveaux actuels de dégradation écologique s’aggraveront sans action concertée, ce qui intensifiera les conflits existants, générera de nouveaux conflits et augmentera les migrations forcées.
Le rapport analyse les risques écologiques, la résilience sociétale et la paix dans 228 pays et territoires, 3 638 districts administratifs et 250 villes, en évaluant leur capacité à gérer leurs défis d’ici 2050. En outre, il met en avant les 27 pays les plus à risque1, lesquels abritent près de 768 millions de personnes, font face aux pires menaces écologiques et présentent la plus faible résilience sociétale. Sur ces 27 pays, 23 se situent en Afrique subsaharienne et dans la région MENA.
À l’heure actuelle, 41 pays font face à une insécurité alimentaire grave qui perturbe leur développement économique, la santé publique et l’harmonie sociale. Dans ces pays, 830 millions de personnes sont exposées à ce risque ; 89% d’entre eux habitent en Afrique subsaharienne et 49 millions se trouvent dans la région MENA. L’insécurité alimentaire grave décrit l’état d’une personne qui a épuisé ses réserves alimentaires et dont la santé, l’apport alimentaire et le bien-être sont gravement menacés.
Le nombre de personnes sous-alimentées croît constamment depuis 2017, augmentant de 35% en 2021 pour atteindre plus de 750 millions d’individus. En outre, la dégradation écologique croissante, l’inflation grandissante et la guerre entre la Russie et l’Ukraine devraient exacerber les problèmes de sous-alimentation, un état dans lequel la consommation alimentaire habituelle d’une personne n’est pas suffisante d’un point de vue médical pour survivre. En 2021, près de 92% des personnes sous-alimentées dans le monde vivaient dans des pays où le niveau de paix était faible ou très faible.
L’insécurité alimentaire est liée au stress hydrique, qui est défini comme un état « où plus de 20% de la population n’a pas accès à de l’eau potable propre ». En effet, il est impossible de fournir assez de nourriture sans un captage d’eau adéquat. Plus de 1,4 milliard de personnes dans 83 pays sont aujourd’hui confrontées à un stress hydrique extrême. Plusieurs pays européens devraient connaître un stress hydrique d’ici 2040, notamment la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal.
La plupart des pays où le stress hydrique devrait s’exacerber d’ici 2050 se trouvent en Afrique subsaharienne et dans la région MENA. Actuellement, tous les pays d’Afrique subsaharienne, sauf un, font face à un stress hydrique extrême.
Il existe actuellement 33 mégavilles (villes de plus de 10 millions d’habitants) et ce chiffre devrait atteindre 47 d’ici 2050. Les mégavilles les plus susceptibles de faire face aux défis les plus difficiles sont Kinshasa, Nairobi et Lagos. Plus de 60% des mégavilles se trouvent dans des pays qui connaissent un faible niveau de paix.
En plus de présenter un état de pollution atmosphérique généralisée, celles-ci affichent les taux de croissance de la population les plus élevés, les conditions sanitaires les plus pauvres ainsi que les niveaux de criminalité mineure et organisée les plus hauts. Toutefois, elles ne disposent ni des moyens financiers nécessaires, ni de la structure de gouvernance requise pour relever ces défis. Les villes qui connaissent le plus de difficultés affichent aussi la plus forte croissance démographique, ce qui met en évidence la relation précaire avec la non-durabilité.
La pollution atmosphérique coûte 8,1 billions de dollars par an au monde, soit 6,1% du PIB mondial, et fait entre 6 et 9 millions de victimes. Dans neuf villes, dont Lahore, Kaboul et Agra, le niveau de pollution atmosphérique est plus que 20 fois supérieur au niveau maximal recommandé par l’OMS.
Les 40 pays qui connaissent les plus faibles niveaux de paix devraient voir leur population augmenter de 1,3 milliard d’habitants, soit 49% de la population mondiale. Les pays confrontés aux pires menaces écologiques afficheront la plus forte croissance démographique. C’est notamment le cas de l’Afrique subsaharienne, qui devant voir sa population augmenter de 95%.
Steve Killelea, fondateur et président exécutif de l’IEP, a déclaré qu’à l’approche de la COP27, ce rapport rappelle de manière opportune que les changements climatiques ne feront qu’amplifier les coûts d’un grand nombre de défis écologiques existants. La façon dont la communauté internationale soutient les pays qui souffrent des pires problèmes climatiques ne fonctionne pas. Les menaces écologiques augmentent et sont causées par des problèmes systémiques qui nécessitent des solutions systémiques.
Les gouvernements et les agences internationales doivent investir dans la construction d’une résilience durable sur le long terme afin de prévenir la destruction écologique, les migrations forcées et les conflits futurs. La guerre entre la Russie et l’Ukraine met en évidence l’incidence des conflits sur les migrations forcées : 12 à 14 millions d’Ukrainiens ont été contraints de se réfugier dans des pays voisins. Les programmes de développement devraient se concentrer sur les micro-entreprises qui captent l’eau et améliorent l’agriculture, ainsi que sur la fabrication à valeur ajoutée. Une telle approche permettrait d’améliorer la vie des personnes qui souffrent le plus. »
Depuis 2019, le nombre de personnes préoccupées par les changements climatiques a diminué dans le monde, chutant de 1,5% pour passer à 48,7%. En moyenne, les habitants des régions les plus exposées aux menaces écologiques se sont montrés moins préoccupés par le changement climatique. En Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, la guerre, le terrorisme, la criminalité, la violence et les moyens de subsistance suscitent le plus de préoccupation.
Singapour a enregistré la plus forte baisse du nombre de personnes profondément préoccupées par les changements climatiques. La part de la population profondément préoccupée était de 49,4% en 2021, soit une baisse de près d’un quart par rapport à 2019. En Europe, le nombre de personnes préoccupées par le changement climatique a baissé dans treize pays, la Belgique affichant la plus forte baisse. Les populations de Singapour et de Belgique étaient plus susceptibles d’être préoccupées par la sécurité routière et leur santé que par le changement climatique.
En Chine, le pays le plus pollueur au monde, 20% des citoyens seulement considéraient le changement climatique comme un problème important. Cette baisse de 3 % par rapport 2019 était l’une des plus faibles au monde. En Inde, le troisième plus grand pollueur au monde, 39% de la population étaient préoccupées par le changement climatique, un faible pourcentage qui constitue tout de même une hausse de 3,7 %. Les États-Unis, deuxième plus grand pollueur au monde, se sont montrés légèrement plus préoccupés que la moyenne mondiale, enregistrant un pourcentage de 51,5%.
Le niveau de résilience des pays détermine l’impact des catastrophes naturelles. L’Asie-Pacifique est la région la plus touchée par les catastrophes naturelles, suivie de l’Afrique subsaharienne, de l’Amérique centrale et des Caraïbes. Les inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes au monde avec 5 079 incidents enregistrés depuis 1981. Au cours de la dernière décennie, le coût mondial moyen des catastrophes naturelles s’est élevé à 200 milliards de dollars par an, soit un chiffre quatre fois supérieur par rapport aux années 1980.
En raison de la fréquence croissante des catastrophes naturelles, les collectivités auront de la difficulté à se remettre d’une catastrophe avant l’arrivée de la prochaine. Ces problèmes peuvent conduire à des migrations de masse forcées. Les pays de l’UE qui accueillent ces flux migratoires, notamment l’Allemagne, la Suède, l’Autriche et la Grèce, ont accueilli plus d’un million de réfugiés en 2021.
En 2021, la Syrie, l’Éthiopie, la RDC, l’Afghanistan et le Soudan du Sud ont été les pays qui ont connu le plus de déplacements internes liés aux conflits et aux catastrophes naturelles.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur economicsandpeace.org et visionofhumanity.org.
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