Chaleur, sécheresse et risques d’incendie

Le nouvel incendie du Maido rappelle l’impact du changement climatique

15 septembre 2016

Le massif du Maido a connu son premier incendie mardi. C’est une conséquence de la période de sécheresse qui touche La Réunion. Elle devra faire face à cette situation avec les moyens du bord, car aucun bombardier d’eau n’est affecté en permanence à notre île. L’arrivée du Dash 8 se fait encore attendre.

2015 a été l’année la plus chaude, 2016 est en train de nettement la surpasser dans ce domaine. Les conséquences sont visibles. En France, c’est encore la canicule à une semaine de l’automne. Il fait bien plus de 30 degrés dans le Sud de la France. Cette vague de chaleurs est à l’origine de violents orages qui ont privé d’électricité jusqu’à plus de 100.000 personnes.

Plus près de nous, ce réchauffement se traduit par la sécheresse qui frappe notre région. À Madagascar, la FAO a lancé l’alerte. « La campagne agricole 2015-2016 dans le sud de Madagascar a été caractérisée par une chute vertigineuse de sa production agricole en raison d’une grave sécheresse. Cette année surtout, la production de maïs et celle de manioc ont baissé de 95 pour cent par rapport à leur moyenne des cinq dernières années. (…) Selon les estimations actuellement disponibles, en septembre 2016, le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le sud de Madagascar dépasse les 1,4 million. 600 000 d’entre eux sont considérés comme étant en situation de grave insécurité alimentaire, ce qui selon le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) les place au niveau des dernières étapes précédant le stade de famine. »

À La Réunion, si les conséquences du réchauffement du climat sont moins dramatiques, elles existent. Le manque d’eau prolonge la période durant laquelle les forêts sont vulnérables aux incendies. Un sinistre s’est déclenché mardi dans le massif du Maido. Les secouristes ont dû combattre le feu avec les moyens du bord. En effet, ils ne disposent pas d’un bombardier d’eau. Cet avion ne sera pas là dans les jours qui viennent.

Il est pourtant clair que la sécheresse est un impact inévitable du changement climatique. De ce fait, rien ne justifie l’absence à La Réunion d’un bombardier d’eau stationné en permanence pour circonscrire au plus vite les incendies.

M.M.

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