Changement climatique

Le peuple des Maldives obligé d’émigrer

27 juillet 2011, par Céline Tabou

En 2009, Mohamed Nasheed, président des Maldives, tentait d’alerter la communauté internationale des prévisibilités d’émigration des habitants de l’archipel. Ce dernier indiquait que les risques de devoir vivre à terme dans « un camp de réfugiés climatiques » allaient en s’accentuant.

À la veille du Sommet International sur le changement climatique à Copenhague, Mohamed Nasheed pressait les pays riches de conclure un traité pour lutter contre le réchauffement de la planète. En effet, plus de 80% des terres des Maldives sont situées à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.
En 2007, la commission intergouvernementale des Nations unies sur le changement climatique a prévenu qu’une hausse du niveau de la mer de 18 à 59 cm d’ici 2100 serait suffisante pour rendre l’île inhabitable.

En première ligne dans la lutte contre le changement climatique

Non loin de La Réunion, les Maldives sont menacées par le réchauffement de la planète, qui fait augmenter la montée des eaux. Cette situation va conduire des milliers de Maldiviens à s’exiler, devenant des « réfugiés climatiques » d’ici quelques années. En effet, le niveau des mers et les changements climatiques mondiaux menacent de submerger le pays.
Chaloka Beyani, envoyé spécial aux Maldives de l’ONU sur les droits humains des personnes déplacées, a affirmé que les Maldives avaient besoin du soutien international pour compenser et faire face aux risques de changement climatique.

Les Maldives sont l’un des plus petits pays d’Asie et le plus bas en altitude au monde, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux changements climatiques. Elle a perdu 20 îles durant le tsunami qui a frappé l’Asie en 2004, depuis lors, le gouvernement a élaboré un plan pour adapter et protéger la vie sur les îles.

« Les impacts du changement climatique sur la vie ordinaire du peuple des Maldives sont réels et clairement visibles », a déclaré Chaloka Beyani dans un communiqué. Ce dernier a également ajouté que « s’attaquer à ces impacts par des mesures d’atténuation et d’adaptation est nécessaire et urgent et il faudra des partenariats avec la communauté internationale ».

La Réunion pas exempte des risques climatiques

Alors qu’en France, la visite du président du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), Rajendra Pachauri, a lancé le débat autour des négociations climatiques et l’action gouvernementale en matière d’adaptation aux changements climatiques.

Paul Vergès, président de l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC) a été reçu la semaine dernière à Paris par la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciusko Morizet. Dans le cadre de la loi Vergès, le plan national d’adaptation au changement climatique a également été présenté par la ministre de l’Écologie.

À quelques mois du Sommet sur le climat de Durban, la question du climat dans l’Océan Indien et dans le monde reste majeure. À cette occasion, la ministre de l’Écologie a présenté les nouvelles mesures en complément du plan climat, mis en œuvre dans le cadre du "Grenelle de l’environnement", qui prévoit de lutter contre le changement climatique et les émissions de gaz à effet de serre. Un plan d’adaptation avait été remis par le président de l’ONERC, Paul Vergès à Nathalie Kosciusko-Morizet en novembre 2010.
L’actuel plan présenté possède quatre axes : l’économie et l’optimisation de l’utilisation de l’eau, la santé, l’aménagement du territoire et les forêts. 84 actions, déclinées en 230 mesures le composent pour un investissement de 171 millions d’euros.

Céline Tabou

Paul Vergès

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus