Le rapport du GIEC, un document à l’intention des décideurs

2 février 2007

Aujourd’hui, s’achève la réunion du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le rapport définitif, dont nous avons tracé les grandes lignes dans notre édition d’hier, doit être rendu public.
Nous revenons ici sur tout le processus qui a conduit à ce rapport fondamental qui doit devenir le référent en matière de politique environnementale.

Le sérieux et l’impartialité des rapports établis par le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), en matière de climat, font indéniablement l’unanimité au niveau mondial. L’élaboration des rapports suit une procédure rigoureuse où chaque mot est sous-pesé.

Pour la première étape de la publication du 4ème rapport du GIEC sur le réchauffement climatique (rendue publique le 2 février à venir), 552 auteurs, choisis parmi plus de 700 chercheurs proposés par les gouvernements membres de l’ONU, ont assuré la rédaction. La relecture avec un œil critique, de façon à s’assurer que les questions controversées sont traitées de façon équitable, a été assurée par 27 autres scientifiques. Ce pré-document a généré environ 30.000 commentaires, de la part des gouvernements, pour aboutir, au final, au "Résumé à l’intention des décideurs", sur lequel les experts, actuellement réunis à Paris, sont en train de plancher.

Accueillant la conférence, la France a souhaité en faire un événement écologiquement responsable, au bilan neutre en matière de gaz à effet de serre. Ainsi, l’électricité est d’origine renouvelable (hydraulique), le menu des participants est élaboré avec une majorité de produits locaux et de saison, d’origine biologique, sans utilisation de viande bovine. Les documents sont imprimés sur du papier recyclé avec des encres végétales, la décoration de la salle est assurée avec des plantes vertes au lieu de fleurs coupées cultivées en serre, tandis que la sacoche de conférence en coton biologique est acheminée d’Inde par bateau (il faut croire que l’on n’est pas capable d’en fabriquer localement, en lin par exemple...). A côté de ces mesures exceptionnelles, le déplacement des conférenciers (très majoritairement en avion...) fait paradoxalement que le bilan CO2 reste très négatif, avec 1.150 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de 360 voitures pour 2.400.000 km parcourus. (...)

(Sources Echo Nature, Pascal Farcy)


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