Changement climatique

Le rôle clé de la Russie

Ratification du Protocole de Kyoto

1er octobre 2003

À l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Conférence mondiale sur les changements climatiques à Moscou (Russie) ; l’organisation non gouvernementale mondiale de défense de l’environnement, Greenpeace, a déploré, dans un communiqué, que le président russe Vladimir Poutine n’ait pas saisi cette opportunité pour annoncer la ratification du Protocole de Kyoto par la Fédération de Russie.

S’adressant aux participants à la Conférence mondiale sur les changements climatiques qui se déroule à Moscou cette semaine, le président russe s’est bien gardé d’évoquer le retard pris par son pays dans le processus de ratification du seul instrument légal international de lutte contre le réchauffement climatique. Depuis le rejet du Protocole de Kyoto par la Maison-Blanche en mars 2001, la Russie est la clé de l’entrée en vigueur de ce traité.
« Cela fait plus de trois ans que la Russie considère son adhésion au Protocole de Kyoto, si elle ne le ratifie pas rapidement elle pourrait faire dérailler tout le processus. La Russie tient en otage le Protocole. La Russie peut jouer un rôle majeur dans la solution au problème des changements climatiques ou elle peut choisir le camp de G. Bush », a déclaré Steven Guilbeault, chargé des questions politiques pour Greenpeace International, présent à Moscou.
Au Sommet de Johannesburg, le Premier Ministre russe Kasyanov avait assuré la communauté internationale que la ratification russe serait rapide. Cet engagement a depuis été confirmé à maintes reprises lors de conférences et sommets internationaux par Vladimir Poutine et ses représentants. Pourtant la ratification de la Fédération de Russie s’est depuis embourbée dans les querelles politiques internes, a été retardée par le ministre du développement économique et du Commerce.
« Du point de vue de sa législation nationale, tout est prêt pour que la Russie se joigne aux 119 États déjà engagés dans le Protocole de Kyoto : à présent, tout dépend uniquement du bon vouloir de Vladimir Poutine ! », conclut Steven Guilbeault.


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