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Le changement climatique en débat au Conseil de Sécurité
22 juillet 2011
Voici la substance des interventions dans le débat des représentants de plusieurs pays émergents : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud.
• Brésil : agir de toute urgence
Mme Maria Luiza Ribeiro Viotti (Brésil) a rappelé que la violence ne naît pas seulement de différends ethniques ou religieux, mais aussi des pénuries alimentaires, de la pauvreté et de la concurrence pour l’accès aux maigres ressources de la planète, a dit Mme Viotti.
Elle a observé que, bien souvent, les changements climatiques ne font qu’aggraver des différends déjà existants, car le sous-développement et le manque d’accès aux technologies ne facilitent pas l’adaptation aux effets du réchauffement de la planète.
La représentante a expliqué que la relation entre changements climatiques et sécurité, si elle est en quelque sorte indirecte, oblige cependant la communauté internationale à aider de toute urgence les pays les plus vulnérables à l’élévation du niveau des mers.
Les conséquences de ce phénomène risquent de provoquer des catastrophes humanitaires sur une échelle jamais vue, a-t-elle expliqué, appelant les Nations Unies à renforcer la prévention et l’adaptation.
Mme Viotti a aussi souligné l’urgence de l’élimination du fléau de la pénurie alimentaire, notamment en relançant la productivité agricole dans les pays en développement. Estimant que le système des Nations Unies dispose des outils nécessaires pour faire face aux défis posés par les changements climatiques, elle l’a appelé à les utiliser à bon escient.
• Russie : préoccupée par la situation des îles
M. Alexander Pankin (Fédération de Russie) s’est montré favorable à l’élaboration d’un « document climatique qui engloberait tous les pays et en particulier les pays qui sont les plus importants émetteurs de gaz à effet de serre ».
La Fédération de Russie a pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 de 10 à 25% par rapport à 1990, dans le cadre du nouvel accord universel sur les climats, a-t-il dit.
Convaincu que le rôle prioritaire dans ce domaine doit incomber à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), il a estimé que cet instrument peut aboutir à un régime efficace à long terme ainsi qu’à des mesures concrètes. Se disant préoccupé par la situation des petits États insulaires en développement, il a souligné l’intérêt des activités lancées dans le cadre de la CCNUCC.
• Inde : responsabilité commune et équité
M. Hardeep Singh Puri (Inde) a souligné les incertitudes liées aux changements climatiques, qui posent une menace et pèsent sur la sécurité. Il a notamment averti qu’une élévation d’un mètre du niveau des mers en 2100 pourrait faire disparaître plusieurs petits États insulaires ainsi que les littoraux côtiers de nombreux pays.
Le Conseil de sécurité peut faire progresser le dialogue sur la question du point de vue de la sécurité, a-t-il estimé. Il peut en effet reconnaître les vulnérabilités induites par les changements climatiques, mais il n’a pas le pouvoir de traiter de la situation, qui exige une approche plus large, a-t-il précisé.
Le représentant a rappelé que l’objectif mondial en matière de stabilisation du climat doit être basé sur la responsabilité commune et l’équité. Il a notamment appelé à préserver le second Protocole de Kyoto et à transférer les ressources et technologies nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique aux pays en développement, afin de renouveler l’impulsion donnée par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. C’est le manque de ressources qui devraient être consacrées par les pays en développement à l’éradication de la pauvreté qui constitue la menace la plus importante à la paix et à la sécurité, a-t-il ajouté. Il a invité la communauté internationale à mieux aider ces pays dans ce domaine en vue de les rendre plus à même de faire face aux incidences des changements climatiques.
• Chine : « nous partageons les difficultés rencontrées par les petits États insulaires en développement »
M. Wang Min (Chine) a noté l’incidence directe des changements climatiques sur le développement et la sécurité.
La lutte contre ces phénomènes est dans l’intérêt de tous les pays du monde, a-t-il noté, soulignant le besoin de créer une harmonie avec la nature. Il a cependant estimé que le Conseil de sécurité n’a pas les compétences nécessaires pour traiter de la question, et il a relevé que le Conseil n’est pas une enceinte de discussions à participation universelle.
Le débat devant le Conseil de sécurité ne peut donc pas se substituer aux négociations qui sont en cours dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a-t-il estimé.
La Convention-cadre est le forum de discussion et de négociations le plus approprié et le plus légitime pour examiner la question des changements climatiques, a dit le représentant. Il a par ailleurs appelé les pays développés à mettre en œuvre leurs engagements en matière de transfert de technologie et de financement des programmes de lutte contre le phénomène. « La Chine ayant beaucoup d’îles, nous partageons les difficultés rencontrées par les petits États insulaires en développement », a poursuivi le représentant, en ajoutant que son pays veut œuvrer de concert avec les petits États insulaires pour la mise en œuvre rapide de la Stratégie de Maurice.
• Afrique du Sud : l’importance du transfert de technologies
M. Doctor Mashabane (Afrique du Sud) a estimé que le débat d’aujourd’hui est important pour prendre conscience de la réalité des changements climatiques, notamment en Afrique et dans les petits États insulaires en développement.
Il a réitéré la position du Groupe des 77 et de la Chine selon laquelle les changements climatiques menacent non seulement les perspectives de développement durable mais aussi la survie même des sociétés. Le représentant a rappelé la nécessité de mettre en œuvre les Programmes d’action de Barbade et de Maurice, tout en soulignant le problème du manque de ressources.
Sa délégation souligne qu’il est important d’augmenter l’aide internationale pour assurer la mise en œuvre de ces Programmes d’action, de transférer les technologies vers les pays en développement et de renforcer les capacités de ces pays. Il faut que nous continuions à honorer les engagements pris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto, a-t-il souhaité. La contribution des membres du Conseil de sécurité peut garantir que l’architecture du régime de lutte contre les changements climatiques soit renforcée et non fragmentée. L’Afrique du Sud va accueillir la prochaine Conférence des parties de la Convention-cadre, a-t-il annoncé avant de conclure.
Du côté des Occidentaux…
• États-Unis : « nous manquons de temps »
Mme Susan Rice (États-Unis) a rappelé les propos du président des États-Unis, M. Barack Obama, dans un discours prononcé il y a deux ans lors d’un sommet sur les changements climatiques, selon lesquels la sécurité et la stabilité de toutes les nations et de tous les peuples étaient menacées. « Non seulement le temps avance, mais nous manquons de temps », a-t-elle déclaré.
Les changements climatiques ont des incidences réelles sur la paix et la sécurité, a-t-elle souligné. « Nous les voyons déjà maintenant », a-t-elle dit. Très souvent, les pays les plus pauvres sont aussi les plus touchés, a-t-elle ajouté. « Le Conseil de sécurité doit commencer d’ores et déjà, aujourd’hui et dans les jours à venir, à agir », a préconisé Mme Rice. La représentante a ainsi mis l’accent sur la nécessité d’aiguiser et d’adapter les instruments en place pour pouvoir réagir face à ce genre de problèmes.
• Union européenne : le défi de la sécurité alimentaire
M. Pedro Serrano, chef par intérim de la délégation de l’Union européenne (UE) auprès des Nations Unies, a notamment déclaré qu’assurer la sécurité alimentaire des populations en expansion du monde était l’un des défis majeurs que la communauté internationale doit relever.
« Les changements climatiques sont au centre d’une confluence de pressions qui pourraient avoir un effet néfaste sur la sécurité alimentaire pendant des décennies ».
« L’Union européenne s’efforce d’inverser cette tendance par le biais de ses politiques humanitaires et de développement, l’Union ayant adopté en mars 2010 un cadre destiné à renforcer la coordination de ses membres en ce qui concerne la lutte contre la pénurie alimentaire dans le monde et la malnutrition », a poursuivi M. Serrano. Pour lui, « l’aide alimentaire doit être basée sur des pratiques environnementales durables ». En conclusion, il a jugé que plus d’analyses doivent être réalisées pour identifier clairement les liens entre développement et sécurité en général, et changement et sécurité en particulier.
• France : réponse multilatérale ambitieuse à Durban
M. Gérard Araud (France) a affirmé que les risques posés par les changements climatiques constituent une menace pour les petits États insulaires en développement, dont l’existence même, la survie de leurs territoires, leur culture et leur identité sont en péril.
L’Ambassadeur Araud a estimé que la communauté internationale devrait se mobiliser pour faire face aux effets des changements climatiques. Il n’y a qu’une voie : la coopération internationale, a-t-il précisé.
Nous devons aborder une nouvelle étape dans la construction d’une réponse multilatérale ambitieuse lors de la Conférence de Durban. Il faut aussi donner un contenu opérationnel aux accords négociés à Cancún, préserver le Protocole de Kyoto et aller vers un instrument juridique plus large.
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