L’urgence d’une nouvelle politiques

« Les effets déchirants de l’urgence climatique mondiale à Tuvalu »

8 juin 2019

Le Bilan énergétique de La Réunion de 2018 annonce que 87 % de la consommation en énergie vient du charbon et de produits dérivés du pétrole. Une fois utilisés, les déchets de ces produits s’accumulent dans l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre, responsables de l’élévation du niveau de la mer. Un phénomène qui a des conséquences dramatiques à quelques milliers de kilomètres des sources de pollution, comme aux Tuvalu où l’altitude maximale est de 5 mètres. C’est donc un pays qui est menacé de disparaître dans un temps correspondant à celui de la durée d’une vie humaine.

Cette famille des Tuvalu habite à seulement 10 mètres du rivage. (Photo ONU/Mark Garten)

« Nous devons empêcher les Tuvalu de sombrer et le monde de couler avec Tuvalu », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, dans un tweet posté au cours de son voyage dans la région du Pacifique Sud.
M. Guterres a rappelé que les Tuvalu sont « aux avant-postes de l’urgence climatique mondiale » et alerté que « la montée du niveau de la mer menace de noyer cette nation insulaire - un signe de ce qui nous attend tous ».

Tuvalu résiste

« Vous êtes aux avant-postes de la guerre contre le changement climatique car le changement climatique frappe aux Tuvalu de manière plus dramatique que partout ailleurs dans le monde », a dit le Secrétaire général au Premier ministre des Tuvalu, Enele Sosene Sopoaga, lors d’une conférence de presse.
Le chef de l’ONU a fait part de son « énorme admiration » à l’égard des Tuvalu qui ont « décidé de résister » et de mettre en œuvre « un programme d’adaptation et de résilience que le monde entier devrait admirer et soutenir ».
« Mais il est nécessaire que les gouvernements qui causent encore les problèmes qui affectent les Tuvalu comprennent qu’ils doivent changer », a souligné M. Guterres.
Le Secrétaire général a clairement indiqué que ces Etats devaient modifier les politiques en matière d’énergie et de transport, ainsi que la manière dont ils gèrent leurs villes et utilisent des combustibles fossiles « afin que l’impact du changement climatique sur Tuvalu puisse être maîtrisé ».

Pas plus de 1,5 degré

« Le changement climatique ne peut pas être stoppé à Tuvalu, il doit être stoppé dans le reste du monde », a précisé le secrétaire général de l’ONU, rappelant le sommet de l’action pour le climat qu’il organisera en septembre 2019 à New York « pour s’assurer que tous les pays acceptent l’engagement que nous devons être neutres en carbone à l’échelle mondiale d’ici 2050 afin de limiter l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius ». Et de conclure : « « Nulle part je n’ai vu les effets déchirants de l’urgence climatique mondiale plus durement qu’à Tuvalu, où j’ai rencontré des familles dont les maisons sont menacées par un niveau de la mer sans cesse plus élevé (…) nous devons agir d’urgence pour le climat pour sauver les Tuvalu - et sauver le monde », a tweeté le Secrétaire général de l’ONU.

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