Les enjeux de l’adaptation

Les États-Unis au cœur des catastrophes naturelles

1er septembre 2012, par Céline Tabou

Sept ans après l’ouragan Katrina, les États-Unis doivent faire face à un nouveau phénomène climatique. Isaac, devenu tempête tropicale, a fait craindre une catastrophe de l’ampleur de l’ouragan de 2005.

Chaque année, le continent américain doit faire face à un système dépressionnaire dont l’intensité varie selon les périodes. Les États du Sud (à chaque fois les États concernés) craignent un nouveau phénomène de l’ampleur de Katrina, ouragan de force 5 qui aura causé la mort de milliers de personnes et entrainé des milliards de dollars de dégâts matériels.

Isaac déverse des trombes d’eau sur son passage

Rétrogradé en tempête tropicale, Isaac déverse des trombes d’eau en Louisiane, et menace de faire rompre un barrage dans le Mississippi, après être passé à La Nouvelle-Orléans. Pourtant, cette tempête n’est que le début pour le pays, car d’après le Centre de surveillance des ouragans (NHC), la tempête engendre d’importantes montées des eaux et peut provoquer des tornades.

Les autorités s’inquiètent aujourd’hui du barrage de Percy Quin, près du lac Tangipahoa, qui a failli se rompre jeudi 30 août, dans le Sud du Mississippi, État voisin de la Louisiane. Cette menace a conduit les autorités locales des deux États à ordonner l’évacuation des habitants qui se trouvaient menacés par les eaux du barrage, a indiqué un communiqué des services du gouverneur de la Louisiane, cité par “Le Monde”. Afin d’éviter la catastrophe, les secours ont procédé à un écoulement d’eau « contrôlé » afin d’abaisser la pression. Les autorités entendaient relâcher l’équivalent de 2,5 mètres d’eau avant de renforcer la structure de l’ouvrage, a précisé Bobby Jindal, Gouverneur de la Louisiane.

Plus de 760.000 personnes étaient par ailleurs toujours privées d’électricité vendredi 31 août, en Louisiane, dans le Mississippi, l’Arkansas et le Texas, selon la compagnie Entergy. D’après les estimations de la société spécialisée Eqecat, la tempête pourrait coûter près de 2,5 milliards de dollars à l’économie américaine. Contrairement à Katrina, les États-Unis ont massivement investi dans la réalisation de digues, un chiffre très loin des dégâts causés par Katrina en 2005, qui avaient coûté quelque 125 milliards de dollars.

Eviter l’impact de ces catastrophes

L’adaptation aux changements climatiques, préconisée lors des Sommets mondiaux sur le climat et les différents protocoles ratifiés, a pour objectif de limiter les dégâts matériels et humains des catastrophes naturelles telles que les ouragans, tornades et cyclones. Depuis quelques années, les États-Unis doivent faire face à des systèmes dépressionnaires de plus en plus intenses, mais aussi ravageurs sur les plans financier et structurel. L’ancienne administration de George Bush n’avait pas pris en compte l’importance de l’adaptation aux changements climatiques, malgré l’ouragan Katrina. A contrario, des stratégies locales ont été réalisées par les gouverneurs des États principalement touchés par ces catastrophes. L’arrivée de Barack Obama a permis le lancement de travaux afin de répondre à l’urgence des changements climatiques, notamment l’objectif des 2°C.

Le nombre croissant de phénomènes climatiques dans le monde laisse à penser que La Réunion ne sera pas exempte d’un tel phénomène. En effet, l’île connait des dépressions qui, pour l’instant, n’ont pas de conséquences majeures sur la vie des Réunionnais, toutefois, les pluies diluviennes et les inondations qui en découlent laissent présager d’importants risques. Si aucune politique d’adaptation n’est réalisée dans les années à venir, les conséquences devraient être catastrophiques, notamment avec les défis de la hausse démographique et l’intensification des phénomènes climatiques dans la région.

Céline Tabou

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