Conséquences du changement climatique

Les glaciers alpins n’ont jamais autant reculé que l’année dernière, selon l’ONU

21 octobre 2023

Les glaciers alpins européens n’ont jamais autant reculé que l’année dernière, selon l’Organisation des Nations Unies, qui présence que plus de 60% des réservoirs d’eau ont connu des apports inférieurs ou égaux à la normale, selon un rapport publié à Genève.

"Les Alpes européennes ont connu une perte de masse glaciaire sans précédent", a affirmé l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Un peu partout dans le monde, l’enneigement a été inférieur à la normale, sauf dans une partie de la région sud-américaine.

En raison du réchauffement climatique, "les glaciers et la couverture glaciaire reculent sous nos yeux", a déploré le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. Ce dernier a indiqué que les inondations et les sécheresses augmentent de manière importante.

Plus largement, plus de la moitié des réseaux hydrographiques mondiaux ont fait face à des conditions anormales. Comme en 2022, la plupart ont été confrontés à des volumes inférieurs, mais ils ont en revanche été "très supérieurs" dans certains.

Le passage à un courant chaud El Niño cette année aura probablement des effets hydrologiques importants, a ajouté l’agence onusienne. Elle rappelle que de nombreux désastres liés à l’eau ont eu lieu dans toutes les régions du monde l’année dernière.

Actuellement, plus de 3,5 milliards de personnes ont un accès insuffisant à l’eau au moins un mois par an. Elles devraient être plus de 5 milliards d’ici à 2050, selon ONU-Eau. "L’écrasante majorité des catastrophes est liée à l’eau", a souligné Petteri Taalas.

Ce dernier a indiqué que l’Initiative mondiale pour des systèmes d’alerte pour tous, dont il est en charge à la demande du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, doit contribuer à résoudre ce problème.

Cette initiative cible pour le moment des États qui ont subi des inondations ou des sécheresses en 2022 et qui ne s’appuient pas sur des données fiables.

L’OMM a de nouveau appelé les différents acteurs à augmenter leurs dispositifs et à partager leurs indications. Seule une quinzaine de pays ont alimenté le rapport 2023, qui porte sur près de plus de sept fois plus de sites météorologiques par rapport à 2021, ajoute-t-elle encore.


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