Comment faire face à un risque qui s’accentue ?

Les incendies en Californie rappellent la vulnérabilité de La Réunion

13 octobre 2017, par Manuel Marchal

Au moment où commence l’été et donc la saison des incendies, les événements de Californie sont un nouvel avertissement sur notre vulnérabilité car le changement climatique n’a pas de frontière. Une réflexion sur la protection de la biodiversité et de la population doit être menée.

Maison ravagée par les flammes en Californie (image CNN).

27 morts et 550 disparus, des dizaines tel est le bilan provisoire des incendies qui ravagent actuellement la Californie. Jamais des feux de forêt n’ont fait autant de victimes dans l’histoire de cet État de la côte du Pacifique.

Plus de 78.000 hectares sont partis en fumée, c’est une superficie égale au tiers de La Réunion. Ces incendies se multiplient depuis quelques années. L’augmentation de la fréquence et de l’intensité de ces phénomènes accompagnent la montée des températures.

La chaleur amène la sécheresse et donc la hausse du risque. Le nombre plus important de ces phénomènes extrêmes est sans nul doute une conséquence du réchauffement climatique.

La Réunion partage avec la Californie un certain nombre de points commun sur le plan du climat. Et les effets de la hausse de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère est un phénomène qui concerne le monde entier, La Réunion n’y échappe pas.

Cela suppose donc des moyens pour prévenir les catastrophes. Depuis hier, un bombardier d’eau est dans notre île. Cette décision fait suite aux dramatiques incendies qui ont ravagé le Maido en 2010. Or, la Californie fait partie des États-Unis. C’est un pays riche, qui dispose donc d’importants moyens pour faire face aux incendies, notamment en termes de moyens aériens de lutte. Malgré cela, la première puissance économique mondiale est prise au dépourvu face à l’ampleur de la catastrophe.

Un bombardier d’eau pour La Réunion, est-ce suffisant ? Les effets toujours plus significatifs du changement climatique doivent amener à une évolution dans les techniques de lutte et dans la prévention. En effet, l’origine des incendies est essentiellement humaine. Elle résulte d’une négligence ou d’un acte intentionnel. Dans ces conditions, une réflexion doit porter sur l’accès aux zones sensibles pendant la période à risque. Cela n’est pas facile, compte tenu du succès des piques-niques en forêt auprès de tous les Réunionnais. L’exemple de la Californie souligne pourtant le rôle essentiel de la prévention, car les dégâts d’un incendie sont difficilement réparables.

M.M.

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