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Paul Vergès remet le rapport de l’ONERC au gouvernement
1er octobre 2013
Hier au Ministère des Affaires étrangères, une importante réunion avait lieu. C’était la présentation du rapport du GIEC, le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat. Lors de cette réunion, Paul Vergès a remis au gouvernement le rapport de l’Observatoire national sur les effets du changement climatique (ONERC). Voici l’introduction au rapport signée par Paul Vergès, avec des intertitres de ’Témoignages’.
« Cette année, la banquise arctique connaît un rétrécissement inégalé tandis que la récolte mondiale de céréales est mise à mal par des sécheresses d’une ampleur rarement observée. Ces deux situations aujourd’hui exceptionnelles pourraient devenir la norme demain sous l’effet du changement climatique. En disant cela, on ne verse pas dans le pessimisme : on ne fait que rappeler ce courant de fond sur lequel la communauté scientifique attire notre attention depuis de nombreuses années et dont les manifestations deviennent de plus en plus fréquentes. Notre climat change.
Heureusement, nous avons encore la possibilité de maîtriser ce phénomène du changement climatique et d’agir pour en limiter les effets. Mais combien de temps nous reste-t-il pour une action efficace ? Ne faut-il pas engager dès aujourd’hui les transitions qui s’imposent pour maintenir la cohésion de nos sociétés ? Gérer des crises sur la production de céréales aujourd’hui est déjà un défi, mais que dire de cela dans quelques décennies où la population mondiale aura encore crû ? Où ces crises auront lieu plus fréquemment ? Nous sommes 7 milliards aujourd’hui, plus de 9 milliards dans quarante ans, mais notre Terre n’aura, elle, pas grandi.
La croissance démographique actuelle est sans précédent dans l’histoire humaine, et elle survient dans cette même période où se déroule l’une des plus rapides évolutions climatiques de l’histoire de la Terre. Traiter ce défi nécessite à la fois de gérer le court terme, de traiter les crises actuelles et d’élaborer une vision de très long terme pour la construction d’une société durable à l’échéance d’un siècle et au-delà. Ceci doit mobiliser toute notre intelligence.
« Nous n’aurons plus le choix »
Je crois à ce titre que les Outre-mer constituent des cadres de réflexion de choix, car ils nous imposent encore plus d’anticiper le monde de demain : ils reposent sur un système de ressources limitées, ils constatent déjà des effets du réchauffement climatique et ils connaissent depuis quelques décennies des trajectoires de croissance démographique très dynamiques.
Fort de ce constat et au vu de la disponibilité de projections climatiques plus nombreuses pour nos outre-mer ces dernières années, l’ONERC leur consacre son rapport annuel. L’extraordinaire complexité et interconnexion des problèmes de climat, de démographie et de développement outre-mer appellent à prendre conscience des dynamiques existantes dans ces territoires pour élaborer au mieux les solutions d’avenir. Cela entre bien entendu en résonance avec mon expérience personnelle : en 1946, nous comptions 240.000 habitants à La Réunion. Aujourd’hui, nous sommes plus de 800.000 habitants sans avoir terminé notre transition démographique et c’est sur le littoral que s’est concentrée une bonne partie de la population.
D’ici la fin du siècle, nous n’aurons plus le choix : la hausse du niveau de la mer nous obligera à nous adapter ; mais cela sera d’autant plus simple que cette adaptation aura été anticipée — comme par exemple en prenant en compte l’élévation inéluctable du niveau de la mer dans les infrastructures littorales — et non subie.
L’importance des Outre-mer
L’Outre-mer est également un haut lieu de l’interdépendance entre l’homme et les espaces naturels. Si la situation des récifs coralliens est toujours signalée, c’est parce qu’elle continue d’être préoccupante. Et ce n’est pas simplement une question de biodiversité. C’est une question économique pour la pêche et le tourisme ; c’est une question de santé face aux toxines ciguatériques ; c’est une question de sécurité des personnes qui habitent le littoral. Si l’on n’aide pas les récifs à perdurer, ils ne pourront plus nous rendre service dans un climat plus chaud.
Le diagnostic des enjeux, des vulnérabilités et des solutions d’adaptation, dans l’Outre-mer comme sur le continent, est très dépendant des réalités diverses de chaque territoire. Malgré cela, il faut savoir tirer parti des expériences qui vont dans un sens vertueux, car certaines, que nous avons mises en lumière dans ce rapport, peuvent sans aucun doute être dupliquées d’un territoire à l’autre.
Le regard porté sur ces territoires outre-mer est également important dans le sens où ces espaces restreints et aux ressources limitées présentent un intérêt démonstrateur sur les moyens de gérer durablement notre espace de vie.
Une « nouvelle civilisation »
Sans douter de l’abondance des innovations techniques et technologiques que nous connaîtrons dans les prochaines décennies, j’ai la conviction qu’une clé réside dans l’émergence de ce que j’appelle une « nouvelle civilisation », plus sobre en ressources épuisables et développant l’usage des ressources renouvelables. Dans la plupart des cas, les problèmes posés par le changement climatique ne feront qu’amplifier les conséquences des pratiques humaines non durables : nous avons donc plusieurs cartes en main. Si l’action publique a un rôle à jouer, c’est également à chaque citoyen d’envisager comment il peut s’engager dans cette nouvelle conception pour lutter contre le changement climatique et s’émanciper des ressources non renouvelables.
Parce que l’adaptation au changement climatique, ce n’est pas simplement le problème des autres, c’est notre défi à tous.
Paul Vergès »
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