De 150 à 500 milliards par an

Les pays en développement paieront cher les changements climatiques

8 décembre 2014, par Céline Tabou

Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le coût de l’adaptation des pays en développement en raison des conséquences du changement climatique devrait coûter deux à trois fois plus que prévu.

Les îles sont particulièrement vulnérables.

Le PNUE prévient que même si la progression des températures moyennes est contenue sous la barre de 2°C, l’enveloppe restera aussi élevée. Ainsi, celle-ci pourrait atteindre 150 milliards de dollars par an d’ici 2025-2030, puis 250 à 500 milliards de dollars par an d’ici 2050.

Prendre des mesures concrètes

Au moment où se déroule la conférence internationale sur le Climat à Lima au Pérou, le rapport du PNUE, « souligne l’importance d’y prévoir des plans détaillés concernant l’adaptation », a indiqué Achim Steiner, directeur général du PNUE et sous-secrétaire général des Nations unies. D’autant plus que cette conférence doit aboutir à une nouvelle étape cruciale en vue de la signature d’un accord mondial sur le changement climatique à Paris en 2015.
« Le rapport rappelle avec force que l’inaction peut coûter très cher. Les débats sur les aspects économiques de la lutte contre le changement climatique doivent gagner en objectivité. Nous devons le faire pour nous, mais aussi pour la prochaine génération, car c’est elle qui devra régler l’addition », a assuré ce dernier.
Les délégués de certains pays développés présents à Lima veulent mettre l’accent sur les moyens de réduire les émissions, minimisant le processus d’adaptation au changement climatique. Ces derniers craignent de devoir s’engager à fournir une aide financière accrue aux pays en développement. Cependant, ce sont les pays en développements et les Etats insulaires qui sont les plus touchés par les changements climatiques.

Les pays moins développés et insulaires vulnérables

« Les négociations sur le changement climatique se sont, jusqu’à présent, focalisées sur l’atténuation, mais il est très important de prendre en considération les objectifs d’adaptation parce que tout le monde, quel que soit le niveau de développement, sera touché par le changement climatique », a assuré Ibrahim Thiaw, directeur adjoint du PNUE.
En dépit d’une augmentation des engagements financiers en faveur de l’adaptation, le compte reste encore loin des besoins et largement insuffisants à partir de 2020. Entre 2012 et 2013, l’enveloppe est passée de 23 et 26 milliards de dollars de fonds publics, pour l’essentiel dans des pays non membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Inquiet Achim Steine a expliqué que « les conséquences sont particulièrement préoccupantes pour les pays les moins avancés, dont les ressources financières affectées au développement devront être redéployées pour financer des mesures d’adaptation ». Raisons parmi lesquelles, la communauté scientifique a de nouveau appelé à des mesures concrètes et efficaces pour réduire le réchauffement climatique, mais aussi mettre en place des fonds suffisants pour permettre aux Etats de s’adapter à ces changements.

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