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par le Dr Raymond Vergès

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« Les trois dernières années les plus chaudes jamais enregistrées »

COP23

mercredi 8 novembre 2017


Le jour de l’ouverture de la COP23, la publication d’une déclaration de l’Organisation météorologique mondiale a souligné l’urgence d’agir : 2015, 2016 et 2017 sont les trois années les plus chaudes jamais mesurées.


Frank Bainimarama, président de la COP23 et Premier ministre des Fidji.

D’après la déclaration provisoire de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) sur l’état du climat mondial, la température moyenne à la surface du globe pour les neuf premiers mois de l’année dépassait de quelque 1,1 degré celle de l’époque préindustrielle. Sous l’effet d’un puissant Niño, 2016 devrait conserver son statut d’année la plus chaude, 2015 et 2017 se disputant la deuxième et la troisième places. Enfin, les années 2013 à 2017 sont bien parties pour constituer la période de cinq ans la plus chaude jamais enregistrée.

« Les trois dernières années sont les plus chaudes qui aient jamais été enregistrées et s’inscrivent dans la tendance au réchauffement à long terme de la planète », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas. « Nous avons assisté à des conditions météorologiques exceptionnelles, par exemple des pics de température à plus de 50 degrés en Asie, des ouragans d’une intensité record dans les Caraïbes et dans l’Atlantique qui ont atteint l’Irlande, des inondations dévastatrices causées par la mousson et frappant des millions de personnes, ou bien encore une terrible sécheresse en Afrique de l’Est. »

Impacts

Les phénomènes extrêmes ont une incidence sur la sécurité alimentaire de millions d’êtres humains, en particulier parmi les plus vulnérables. Une étude de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a révélé que dans les pays en développement, 26 % des pertes et préjudices causés par les tempêtes, les inondations et les sécheresses d’échelle moyenne à grande concernaient l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’aquaculture et la foresterie.

D’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’impact des vagues de chaleur sur la santé, à l’échelle du globe, dépend non seulement de la tendance générale au réchauffement mais aussi de leur distribution entre les zones habitées. Des études récentes démontrent que le risque global de maladie ou de décès lié à la chaleur s’est accru régulièrement depuis 1980, et qu’environ 30 % de la population mondiale vit désormais dans des régions climatiques sujettes à des vagues prolongées de chaleur extrême. Le nombre de personnes exposées aux vagues de chaleur a augmenté de quelque 125 millions entre 2000 et 2016.

En 2016, 23,5 millions de personnes ont été déplacées du fait de catastrophes d’origine météorologique. Comme les années précédentes, ces déplacements de population internes étaient liés pour la plupart à des tempêtes ou à des inondations et concernaient la région Asie‑Pacifique. En Somalie, plus de 760 000 déplacés internes ont été recensés, comme l’a indiqué le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

Engagements à tenir

Ses informations fixent le contexte de la COP23. Lors de la cérémonie d’ouverture lundi, Frank Bainimarama, président de la COP23 et Premier ministre des Fidji a déclaré que, « partout dans le monde, des milliers de personnes sont en souffrance, abasourdies par le déferlement des forces naturelles contre elles. Notre rôle en tant que responsables est de répondre à leur détresse en faisant appel à tous les moyens à notre disposition ». « Cela signifie que nous devons honorer pleinement nos engagements et ne pas nous dérober », a-t-il poursuivi.

La Secrétaire exécutive de l’ONU Changements Climatiques, Patricia Espinosa, a déclaré : « de concert avec l’Agenda du Développement durable, nous connaissons le chemin que nous devons emprunter pour faire face au changement climatique et au développement durable. »

Ceci est essentiel pour que l’ambition principale de l’Accord de Paris puisse être atteinte, à savoir maintenir l’élévation de la température mondiale bien en dessous des objectifs de l’Accord de deux degrés Celsius et de mener des efforts encore plus poussés pour limiter cette augmentation à 1,5 degré Celsius, a-t-elle dit en substance.

Patricia Espinosa a souligné l’urgence d’enregistrer des progrès immédiats. « Nous devons aussi progresser pour concrétiser les engagements prévus pour 2020. À cet égard la finance et les promesses d’atténuation sont essentiels, » a-t-elle ajouté.


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Messages

  • On nous dit que 2015,2016,2017 sont les trois années les plus chaudes jamais enregistrées , mais on nous dit on nous également que nous sommes toujours dans les 5 dernières années les plus chaudes depuis 2013, cela signifie que depuis 5 ans la température moyenne de la terre continue d’augmenter sans s’arrêter ou reculer .

    Si l’année 2018 est elle aussi une des trois dernières années les plus chaudes , cela signifiera que la progression de l’augmentation de la température aura été constante sur 6 ans et que le phénomène de spirale du réchauffement climatique provoqué par la réduction constante de la surface de la banquise et des glaciers polaires a bien commencé et est en train de s’accélérer . Car plus la surface de la banquise et des glaciers diminue , plus la surface sombre des océans situés sous les zones polaires augmente et plus celle ci capte la chaleur du soleil, mais aussi plus les sols gelés depuis des millions d’années situés au de là du cercle polaire se dégèle et envoie dans l’atmosphère les gaz à effet de serre comme le méthane qu’’ils contiennent en quantité phénoménale .

    Et comme il est quasiment impossible d’arrêter ce phénomène de spirale , cela veut dire que notre maison commune : la Terre est déjà en train de brûler .Et si au lieu d’arrêter de consommer du pétrole , du charbon et du gaz , nous continuons de le faire, cela veut dire qu’au lieu d’éteindre l’incendie , nous le nourrissons et jetons nous même de l’huile sur le feu .

    Les humains sont probablement les animaux les plus intelligents de la planète , mais franchement dites moi quel est l’autre animal terrestre capable de faire brûler sa propre maison et de la regarder brûler en alimentant lui même l’incendie alors qu’il n’a pas d’autre maison où aller ? il n’y en a pas . Ce qui veut dire que malgré sa grande intelligence , l’homme est aussi doté d’une stupidité sans limite .

    Puisque nous n’avons pas d’autre maison de secours , ne devrions nous pas faire tout ce qui est en notre pouvoir pour stopper l’incendie qui la consume tout doucement année après année . Et l’une des premières décision à prendre ne serait elle pas d’arrêter de consommer du pétrole du charbon et du gaz le plus rapidement possible . Or que constate t-on actuellement ? que les valeurs boursières basées sur l’exploitation du pétrole et du charbon sont en forte augmentation . Ce qui signifie que rien n’est fait concrètement pour arrêter l’incendie qui brûle notre maison et que nous continuons allègrement de jeter de l’huile sur le feu .

    Où va nous mener la course aux profits maximum et l’appât du gain générés par l’exploitation du pétrole du charbon et du gaz ? Tout le monde connaît la réponse , mais comme tous les drogués nous somme prisonniers de notre addiction et ne pouvons nous sauver . C’est le Dieu de l’argent qui mène le monde et les humains sont hélas prêts à le suivre jusqu’en enfer . Il en sera ainsi pendant encore une ou deux éternités .


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