Un Forum des économies majeures à la veille du Sommet des peuples en Bolivie

Les USA proposent un sommet sur le Climat

9 avril 2010

Les États-Unis accueilleront les 18 et 19 avril les membres du Forum des économies majeures (FEM) pour des discussions sur la lutte contre les changements climatiques, a déclaré mercredi le négociateur américain sur le sujet, Todd Stern. Sa conférence de presse a été l’occasion de tenter de se positionner en tant que leader sur la question de la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Mais à ce jour, aucun engagement contraignant n’a toujours pas été inscrit dans la législation des États-Unis.

Cette réunion du FEM, qui avait contribué à rallier les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre à l’objectif de limiter le réchauffement de l’atmosphère à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, n’a pas vocation à se substituer aux négociations menées par les Nations unies, a-t-il dit à Reuters.
Les analystes estiment que le FEM ou d’autres groupements de pays sont appelés à jouer un rôle plus important sur la question climatique après l’échec de la conférence de Copenhague, où les États n’ont pas trouvé d’accord sur un traité contraignant.
« Il y a maintenant, de façon générale, une intensification des discussions », a déclaré Todd Stern.
« Nous voulons avoir un dialogue assez large sur les attentes des gens cette année » lors de la réunion du FEM, a-t-il ajouté.
Le Forum des économies majeures réunit le G8, les cinq grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Mexique et Afrique du Sud) ainsi que l’Australie, l’Indonésie, la Corée du Sud et l’Union européenne en tant qu’entité propre.
Selon Todd Stern, Washington espère que les pourparlers internationaux permettront cette année de parvenir à un accord sur six sujets, dont l’aide financière aux pays les plus pauvres et la limitation des pollutions.
« Fondamentalement, il y a six grandes questions au centre des négociations : limitation, transparence (...) financement, technologies, forêts et adaptation », a-t-il dit.
« Ce serait une issue souhaitable que de conclure un texte sur toutes ces questions ».

Doutes sur un traité en 2010

Mais il a dit douter de la possibilité de voir émerger d’ici décembre un traité contraignant juridiquement sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
À huit mois seulement de la Conférence de Cancun (Mexique) organisée par la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), Stern a expliqué que les pays n’avaient pas encore travaillé sur les questions de procédure, notamment sur l’éventuelle rédaction à Cancun d’un texte posant les bases d’un futur accord.
Ces points seront au menu des discussions de Bonn du 9 au 11 avril, a précisé Stern.
Il a en outre dit espérer une avancée au Congrès américain sur la loi visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’absence d’engagements concrets des États-Unis a contribué à bloquer les négociations internationales.
« Il est évidemment hautement important que des progrès soient réalisés sur le plan intérieur », a-t-il dit.
« C’est important d’abord et avant tout pour les États-Unis, pour notre propre sécurité nationale, nos intérêts économiques et nos intérêts environnementaux ».
Todd Stern s’est toutefois refusé à donner un pronostic sur le vote d’une loi dès cette année au Congrès, où la bataille sur ce sujet s’annonce acharnée avant les élections législatives de mi-mandat en novembre.


Deux glaciers fondent sur le territoire des USA

Le parc national des glaciers du Montana a perdu deux glaciers, en raison du changement climatique, et d’autres auront disparu avant la fin de la décennie, indique une étude financée par le gouvernement américain, rendue publique mercredi.
Le réchauffement climatique a eu raison de plusieurs glaciers du parc naturel, et il n’en resterait plus que 25, d’après Dan Fagre, un chercheur en écologie auprès de l’US Geological Survey (USGS).
« Quand nous mesurons un glacier, le temps de rentrer à la maison, il a déjà diminué » appuie le scientifique. Un glacier digne d’être recensé doit avoir une surface minimum de 10 hectares pour être homologué. Il y en avait autrefois 150 dans le parc du Montana.
Le phénomène ressenti des Alpes à l’Himalaya s’est accéléré ces dernières décennies, et traduit une augmentation des températures. Cependant, cela ne nous dit pas pourquoi le climat se réchauffe, souligne le chercheur.

Climat et biodiversité

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