Lutter, mais surtout s’adapter

4 février 2008

Rajendra Pachauri, le directeur du Groupe d’experts des Nations Unies sur l’Évolution du climat (GIEC), a rappelé au monde développé, lors d’une conférence à l’Université de Columbia mercredi, qu’il était nécessaire d’aider les pays en développement non seulement à lutter contre le changement climatique, mais aussi à s’adapter à ce phénomène inévitable.
En reconnaissant que le changement climatique pourrait être très difficile à arrêter, les experts étudient désormais les possibilités d’adaptation, c’est-à-dire comment gérer les catastrophes potentielles liées au changement climatique, telle que l’augmentation du niveau des mers en conséquence de la fonte des glaciers.
« Dans les pays en développement, il est très important que nous pensions à combiner les mesures de ralentissement du changement climatique avec des mesures d’adaptation. Nous savons que les températures extrêmes vont augmenter, donc nous devons maintenant nous adapter à ces températures », a déclaré M. Pachauri, qui a partagé le Prix Nobel de la Paix en 2007 avec Al Gore, ancien vice-président des États-Unis.
Le quatrième rapport du GIEC, publié l’année dernière, était le premier des rapports du groupe à dire que l’adaptation pouvait compléter le ralentissement pour lutter contre le changement climatique. « Les deux sont nécessaires, aucune n’est suffisante en soi », a tenu à préciser Cynthia Rosenzweig, une scientifique de la NASA et l’un des principaux auteurs des rapports du groupe.

Les pays développés responsables

Les pays développés sont responsables de la plupart des gaz à effet de serre qui sont déjà dans l’atmosphère. Pourtant, ce sont les pays en développement qui subissent la plupart des conséquences catastrophiques du réchauffement climatique. « Il est impératif que nous trouvions des moyens par lesquels les régions les plus menacées du monde pourront être protégées », a indiqué M. Pachauri.
Lors de la conférence internationale des Nations Unies sur le climat, qui a eu lieu à Bali en décembre dernier, les Nations Unies ont lancé un fonds d’adaptation pour les pays pauvres. Ce fonds comprend près de 36 millions de dollars, mais pourrait encore augmenter pour atteindre les 5 milliards de dollars par an d’ici 2030 si les investissements dans la technologie écologique dans les pays en développement augmentent.
Pour l’instant, une grande partie des efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique se sont focalisés sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre par le biais de technologies telles que l’énergie solaire, l’énergie éolienne ou l’énergie géothermales.
Mais selon le directeur du GIEC, cette stratégie devrait être combinée à des stratégies d’adaptation telles que la restauration des mangroves, qui peuvent protéger les personnes vivant près des côtes de la menace de l’augmentation du niveau des mers.


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