En pleine conférence de Durban sur le Climat
Manifestation de soutien aux peuples d’Afrique et des îles
10 décembre 2011
Alors que les délégués entamaient hier après-midi les ultimes négociations, une manifestation a envahi le centre de conférence pour faire entendre les voix des peuples d’Afrique et des îles, les plus vulnérables aux effets du changement climatique.
En solidarité avec les millions de personnes qui ressentent déjà les effets du changement climatique, des centaines de manifestants ont envahi le Centre de conférence de Durban pour demander que les délégués ne signent pas une « peine de mort ».
Les manifestants ont ainsi commencé par occuper l’espace situé devant la principale salle de négociation. Debout côte à côte, des délégués des pays les plus vulnérables et des représentants des ONG et de la société civile ont entonné des chants traditionnels de libération sud-africains et ont scandé des mots d’ordre tels que « écouter le peuple, pas les pollueurs ».
« Nous sommes le peuple d’Afrique. Nous sommes le peuple des îles », a dit Kumi Naidoo, Directeur de Greenpeace International et natif de Durban. Il a interpellé le président des États-Unis à favoriser le chemin du progrès : « Président Obama, n’écoutez pas les PDG des compagnies pétrolières. Écoutez le peuple ».
Au cours des dernières 48 heures, plus de 700.000 personnes ont signé des pétitions demandant aux principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre de soutenir les nations africaines, et de résister à toute tentation de retarder les mesures contre le réchauffement à 2020.
Les manifestants comptaient maintenir la pression toute la nuit. L’enjeu est décisif comme l’a rappelé Iain Keith, responsable des campagnes d’Avaaz :
« les négociations sur le climat se terminent dans quelques heures, et l’avenir de l’Afrique et de la planète sont en jeu. L’histoire jugera ses négociateurs sur la base des décisions qu’ils prendront cette nuit ».