Menace sur l’outil de travail de 3 millions de personnes

17 juillet 2009

Le mode de vie des pays industrialisés a des conséquences sur les ressources naturelles des pays qui ont eu à subir la colonisation. Ainsi, le réchauffement climatique fait courir une menace sur la pêche en Afrique de l’Ouest. Ce secteur fait vivre 3 millions de travailleurs dans ces pays.

« Les pays d’Afrique de l’Ouest ont une exposition élevée aux hausses futures de la température liées aux changements climatiques pouvant affecter leur production halieutique », a indiqué ce mercredi à Dakar, Cheikh Guèye, coordinateur du projet Adaptation des politiques de pêche aux changements climatiques en Afrique de l’Ouest (APPECCAO).
L’analyse des impacts des changements climatiques sur la pêche indique que dans les pays semi-arides d’Afrique de l’Ouest qui partagent un littoral maritime de 6.069 kilomètres et une zone économique exclusive de plus de 2 millions de kilomètres carrés, « une exposition élevée à la hausse des températures peut affecter les précipitations, l’hydrologie et les systèmes des courants côtiers », a-t-il souligné au cours d’une conférence de presse destinée à présenter le projet APPECCAO.

« Limiter la surexploitation des ressources halieutiques »

Selon le responsable de ce projet conduit par le Réseau sur les politiques de pêche en Afrique de l’Ouest (REPAO), les communautés de pêche artisanale sont d’une manière générale vulnérables et ont une capacité limitée aux changements climatiques en raison de la précarité de leurs activités économiques et de leur dépendance vis-à-vis des ressources halieutiques.
Pour sa part, le responsable du REPAO, Pape Gora Ndiaye, a invité les États d’Afrique de l’Ouest à « prendre des mesures dynamiques pour limiter la surexploitation des ressources halieutiques ». « Les ressources halieutiques déjà surexploitées sont affectées par les changements climatiques », a-t-il déclaré.
Le responsable du REPAO a révélé qu’environ 3 millions de personnes travaillent à plein temps dans le secteur de la pêche au Sénégal, au Cap Vert et en Guinée, soit environ 10 % de la population active de ces pays, et « qu’il faut mettre fin au libre accès à la mer au niveau de la pêche artisanale et industrielle ».


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