Hausse des températures de 2,2 à 5,1 degrés

Menaces du réchauffement climatique sur la Méditerranée

31 mai 2010

Le phénomène du réchauffement climatique menace d’engendrer une élévation des températures moyennes annuelles de l’ordre de 2,2 à 5,1 degrés Celsius dans la région méditerranéenne au cours de la période 2080-2099, selon un rapport publié jeudi à Tunis en marge de la célébration de l’Année internationale de la biodiversité.

Hausse des températures en Méditerranée de 2,2 à 5,1 degrés, c’est la chronique d’une catastrophe annoncée pour les millions de riverains de la mer qui relie l’Asie, l’Afrique et l’Europe. Ces projections de variation de températures saisonnières sont calculées par rapport aux vingt dernières années du siècle précédent (1980-1999), a expliqué Abderrahmane Guennoun, expert en climatologie.
Selon le document élaboré par le Plan d’action pour la Méditerranée (PAM), « la rareté des ressources en eau et la préservation de la biodiversité constituent les principaux défis auxquels la région se trouve confrontée ».
A titre d’exemple, entre 5 et 10% des mammifères de la Méditerranée sont en voie de disparition.

Pénurie d’eau

Le bassin méditerranéen, qui couvre environ 0,8% de la superficie des mers et océans et héberge près de 8% des espèces marines connues, est classé parmi les 25 zones les plus riches en matière de biodiversité, note le rapport.
Côté ressources hydriques, près de 60 millions de Méditerranéens souffrent d’une pénurie d’eau, avec une moyenne annuelle inférieure à 500 mètres cubes par habitant.
La moyenne globale pour l’ensemble de l’espace méditerranéen, qui héberge 7% de la population mondiale, est de 1.000 m3 par tête.
Au niveau des pays du Sud de la Méditerranée, la situation est jugée « particulièrement alarmante », à l’instar de la Tunisie dont les quantités d’eau exploitables ne dépassent pas les 4,5 milliards de m3 par an, selon le ministère tunisien de l’Environnement et du Développement durable.

Deficit écologique

Pour en atténuer l’impact, le gouvernement a mis en place des programmes qui ont permis la mobilisation de plus de 90% des ressources disponibles, soit « l’un des taux les plus élevés » enregistrés dans cette zone.
Autre défi auquel sont confrontés les pays méditerranéens : le déficit écologique estimé à 1,7 hectare par habitant, soit quatre fois plus que le déficit mondial (0,4 ha par habitant), « ce qui signifie que le capital environnemental de la région est dépensé plus vite que son renouvellement », déplore la même source.


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